Un déplaisant mal de tête me fis malgré mon sommeil que je pensais profond ouvrir les yeux. Quelque chose dont je ne connaissais pas encore l'origine reposer sur mon ventre. J'entrepris de me dégager mais en vain. Le poids de ma tête me fis serrer des dents mais l'immédiateté de la situation m'obligeai à la relever. Très vite, la source de mes problèmes se révéla comme étant le bras poilu et massif d'un homme. D'une main habile je l'enlevai aussi délicatement que je le pu dans l'espoir de ne surtout pas réveiller son propriétaire. Je me dégageai au plus vite de ce lit maintenant marqué par mes folies de la veille. Et en coup de vent, je ramassais mes affaires éparpillés dans toute la pièce et les enfilèrent tel un automate. En attrapant mon manteau je fis ce dont j'étais maintenant devenu habituée, je quittai cette chambre sans laisser de traces.
D'un pas rapide, longeant les larges couloirs de l'hôtel j'essayais tant bien que mal de me rappeler de son nom, mais ceci était définitivement impossible, je ne m'en souvenais plus. Je laissai tomber et continuai mon chemin. Ne portant pas plus d'attention à tout ce petit monde qui vaquaient à leur occupation je quittai l'hôtel sans un regard pour l'employé qui venait à l'instant de m'ouvrir les portes.
Dehors, la petite ville d'Arizona était maintenant bien réveillée, il y avait déjà beaucoup de monde et pas mal de bruit. Marchant d'un pas nonchalant je sortis une cigarette et l'allumai. L'air frais du matin me fis du bien et malgré l'agitation citadine, le silence dans lequel je me plongeai était paisible.
Le bip de mon téléphone interrompit mon moment de tranquillité. Après plusieurs sonnerie je me décidai de décrocher, juste avant je m'informai de l'identité de l'auteur de ce désagrément.
« Calvin »
Je tirai une fois de plus dans, ce qui probablement me tuera un jour et répondis.
- C'est fait ?
- Oui
- C'est pas trop tôt, ramène toi il t'attend
Une fois finit il raccrocha, je remis mon téléphone dans ma poche intérieur et me remis à marcher. Quelques mètres plus loin j'insérai les clés dans la serrure de ma voiture, et juste avant de m'asseoir, je balançai le mégot par terre. Après avoir jetai un rapide coup d'œil dans la glace du rétroviseur je me mis en route.
Ce n'est que vingt minutes plus tard que j'arrivai au hangar, tandis que j'entrepris de me garer à côté des autres voitures j'aperçu une berline rouge plantait droit devant, m'empêchant ainsi de me garer à ma place habituelle.
Je m'arrêtai net, coupai le moteur et sortis rapidement de l'habitacle. Elle ne me disait rien et j'étais persuadée qu'elle n'appartenait pas à l'un d'eux, mais alors à qui était-elle ? Ce qui est sûr, c'est que je n'allais pas tarder à le découvrir.
Je ne pris pas la peine de fermer la portière et d'un pas vif et assuré je me dirigeai vers l'entrée. Mes talons claquant sur le sol je poussai d'une main forte la porte, ce qui la fit claquer brutalement contre le mur. Chaque personne à l'intérieur se retourna surprise dans ma direction. Je ne fis pas attention aux regards ni aux personnes, je ne pris même pas le temps de regarder un visage, celui sur lequel j'aurais certainement du m'arrêter, que je m'exclamai :
- Qui est le connard qui s'est garé devant et m'empêche de passer ?
Je me décidai enfin à regarder tout ces gens, je reconnu tout le monde à quelques exceptions prêt.
Deux hommes, deux visages dont je ne connaissais pas l'identité, deux inconnus. Il ne me suffit alors que d'une demi-seconde pour m'emparer de mon revolver reposant bien au chaud dans une des nombreuses poches intérieures de mon manteau. Un réflexe involontaire mais généralement très utile qui me sauvai régulièrement la vie.À ce geste, chaque personne de cet entrepôt dégaina leur armes et pointa eux aussi leur calibre sur moi. Je ne cillai pas et maintenu mon arme. Trop habituée à ce genre de situation, qui je me rendais bien compte n'était pas une situation normale pour une femme de mon âge ni pour n'importe qu'elle âge d'ailleurs. Ce n'était une vie pour personne et malgré tout je l'a vivais sans pourtant l'avoir choisis.
La terreur de tout Phœnix, l'homme que beaucoup de gens craignent. L'homme le plus impitoyable, le plus arrogant et le plus fou qu'il puisse exister. Le chef de ce gang, le patron comme tout le monde ici l'appellent. Riley de son vrai nom, baissa son arme en premier levant à demies ses mains il commença.
- Tout doux Skye, il n'y a aucun danger ici, baisse ton arme dit-il d'une voix douce mais autoritaire
Je n'en fis rien mais je choisissais tout de même de lui accorder un regard. Des yeux furieux, des yeux de feu. Je serrai les dents impuissante, soufflai un coup et malgré quelques hésitations baissai mon arme. Je ne pouvais résister et faire front plus longtemps. Je n'en avais pas envie et n'en avais pas le courage. Chaque personne fit de même et je rangeai l'engin.
Les deux inconnus dont je pris évidemment le temps de regarder ne me semblaient pas d'ici. Le premier celui à gauche le plus vieux des deux, le chef à priori, je dirais la cinquantaine était habillé d'un costume trois pièces bleu marine, d'une chemise blanche et d'une cravate noir, ce style est peut-être assez commun dans le monde du travail mais ici c'est un signe très distinctif de l'argent et du pouvoir. Ce mec sentait le fric à plein nez. Cheveux grisonnant, yeux foncés presque noirs qui lui donnait un regard remplit d'assurance et de prétention, une aura malsaine et une façon de se tenir hautaine. Tandis que son compagnon était lui plus jeune, la trentaine environ, habillé d'un jean noir et d'un sweat gris, crâne rasé et entièrement recouvert de tatouage, une balafre traversant sa joue gauche. Une allure décontractée mais agressive, pas très bavard à mon avis.
Je m'interrogeais alors sur leur identité lorsque le plus âgé des deux mis fin à mes interrogations.
- Il semble bien qu'il s'agit de moi mademoiselle...
- Williams répondis-je fermement
- Mademoiselle Williams repris-t'il qui me suis malencontreusement garé devant votre place.Un regard à son compagnon et il quitta le hangar en suivant. Tous le suivirent des yeux et en quelques secondes un bruit de moteur se fit entendre.
Je le remerciai d'un léger hochement de tête, n'attendis pas de réponse et fis volte face pour me diriger vers ma voiture. L'homme qui avait déplacé la voiture sortit de l'engin.
Je ne pu m'empêcher de bloquer sur sa joue, cette cicatrice qui lui cacher la moitié du visage, je trouvais ça assez effrayant. Elle étais si grande et si profonde. Il me surpris de penser à lui demander la raison. Pulsion que je réfrénais aussitôt. Mais qui étais-je pour me permettre un tel outrage à sa vie privée ?J'inspirai un grand coup devant tant de maîtrise qui je dois l'avouer ne fut pas une qualité facile à obtenir. En grandissant je m'étais sans aucun doute endurcis mais j'avais surtout mûri. Et ma maturité était telle qu'elle ne laissait plus aucune place à toute forme d'injustice envers ceux qui ne le méritaient pas.
Ne vous faites pas de fausses idées, je ne suis pas fière de moi, loin de la. J'ai du faire des choses que je regretterais sans doute toute ma vie, mais qui m'ont au moins appris une chose :
La vie n'existe pas sans la mort, tel est le véritable sens du yin et du yang.
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Phœnix
Romance« Mais pourquoi étais-je ici ? Qui était-il ? Que comptait-il me faire ? La peur m'envahit en une fraction de seconde. Et des milliers de questions m'assaillirent. Je devais trouver un moyen de quitter cet endroit. Mais comment ? - Je dois aller a...