Il ne bougea pas d'un cil et sans me lâcher des yeux il se rapprocha lentement. Les battements de mon cœur s'accélérèrent en le voyant se rapprocher de moi lorsque soudain il s'arrêta brusquement.
Et si il avait compris ? Je le regardai avec appréhension attendant une réponse.- Tu as deux côtes fêlées ainsi que de multiples hématomes. S'il te prenait l'envie de t'échapper, j'ai ici assez d'hommes qui n'hésiteraient pas à te rattraper et à t'apprendre à obéir. Dans ton intérêt, ne tente rien de stupide.
Son débit avait été rapide, clair et remplit d'assurance, tellement que ça m'en avait laissé sans voix. Il venait de me prendre de court et je n'aimais pas ça. Sa dernière phrase avait sonné comme une menace. Je ne répondis rien attendant patiemment qu'il me détache. Les poignets enfin libre je les entouraient de mes mains tentant d'atténuer la douleur qui s'en dégager.
Il me regarda faire et lorsqu'il comprit ce que je fis il fronça sévèrement les sourcils. Je lui jetai un regard noir puis me redressai du lit. Je ne pu m'empêchai de grimacer. C'était comme si on m'écrasai les poumons à chaque fois que je tentai le moindre petit mouvement. Je pris une grande inspiration et basculai sur le côté pour descendre du lit. Mais c'était sans compter mon équilibre qui me lâcha sans prévenir. Je perdis en une seconde tous mes repères et alors que je m'apprêtai à m'effondrai par terre quelque chose me retint. Ou plutôt quelqu'un.
Lorsque je rouvris les yeux je découvris avec surprise cet inconnu qui venait, il y a quelques secondes à peine de me menacer, m'entourait à présent de ces bras. Il venait assurément de m'éviter une belle chute. Instinctivement, j'avais posé mes mains sur son torse pour me retenir. Et m'étais accroché à sa chemise noire légèrement entrouverte laissant apercevoir une divine musculature. Mes pensées commencèrent à m'imaginer moi, déboutonnant chaque petit boutons... Mes rêves s'arrêtèrent brutalement lorsque son corps se détacha du mien.
- Les toilettes sont juste ici m'indiqua t'il en pointant une porte des yeux.
Et comme si la situation n'était pas bizarre du tout je me dirigeais rapidement vers cette dernière. Une fois à l'intérieur, je refermai rapidement la porte puis me plaquai contre elle. Ma respiration devint bruyante et tandis que mon regard inspecta cette salle de bain je reposai ma main contre ma poitrine, tentant de calmer l'angoisse grandissante. Je m'approchai brutalement du lavabo et me découvris dans la glace. Pendant une seconde l'image que me renvoya mon reflet me figeai littéralement sur place.
Je n'avais pas bonne mine et les cernes tracés en dessous de mes yeux en étaient la preuve. La encore, plusieurs égratignures marquées mon visage. Je relevais le long tee-shirt blanc dont j'étais vêtu et aperçu un bandage recouvrant la partie supérieure de mon buste. Je relâchai le tissu et me passai un rapide coup d'eau sur le visage.
Il fallait que je sorte d'ici.
Je m'occupai premièrement de verrouiller la porte aussi discrètement que possible puis j'attrapai la poubelle et la plaçai juste en dessous de la grande fenêtre. Je l'ouvris délicatement et analysai les risques. Nous étions au premier étage, ce qui fut une bonne chose. J'aperçu un homme posté quelques mètres plus loin mais par je ne sais quel miracle il s'en alla aussitôt.
C'était ma chance, je devais sauter.
J'entrepris mon extirpation lorsque j'entendis des pas se rapprocher. Il tenta d'ouvrir la porte en vain. Prise de panique je me précipitai un peu trop et passai-je par dessus la fenêtre. Je retins mon souffle et me préparai-je à tomber. Je retins une exclamation lorsque mes fesses touchèrent terre. Une vive douleur me lança dans la poitrine, mais je n'avais plus le temps.
Je devais fuir.
Je me relevai et m'élançai-je lorsqu'un cri m'arrêta. L'inconnu avait réussis à rentrer dans la salle de bain et posté à la fenêtre qui m'avais permis de m'échapper, il me cria d'arrêter. Je n'en fis rien et m'élançai-je de plus belle deux fois plus vite. Je ne me retournai pas malgré l'agitation derrière et fonçai droit dans cette forêt luxuriante.
Mon souffle se fit court, mon corps faiblit et mes forces me lâchèrent. J'étais exténuée, ma tête se mit subitement à tourner. Quant à la douleur que je ressentais au niveau des côtes, elle était si forte que je crus mourir une deuxième fois.
Après une dizaine de minutes à courir, mes jambes m'abandonnèrent. Je m'effondrai et dévalais une pente jusqu'à ce que mon corps fut brutalement stoppé par une énorme roche. Le choc fut si violent que je ne réussis pas à reprendre mon souffle.
La panique m'envahit sans parler de toutes les douleurs lancinantes qui me parcoururent tout le corps. Étalée par terre je repensai à Riley, à Emmet, à mon enfance hors norme, aux parties de poker et aux nombreuses missions pensant, après avoir perdu tout espoir de m'en sortir, que ma vie s'achèverait ici. Je crois que je perdis connaissance parce que lorsque je rouvris les yeux j'aperçu l'homme que j'avais réussis à semer juste au dessus de moi, je crois même avoir sentis sa main se posait sur ma joue tandis qu'une larme s'échappa de justesse.
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Phœnix
Romance« Mais pourquoi étais-je ici ? Qui était-il ? Que comptait-il me faire ? La peur m'envahit en une fraction de seconde. Et des milliers de questions m'assaillirent. Je devais trouver un moyen de quitter cet endroit. Mais comment ? - Je dois aller a...