Assise, on m'attacha les poignets fermement. Ma tête étant toujours recouverte je ne vis rien, n'entendis rien je pu seulement sentir. Une odeur nauséabonde vint me piquer les narines. Une odeur de mort, de sang. J'en eut un haut-le-coeur. Je me retins et tentai tant bien que mal de me boucher le nez et de ne respirer qu'avec la bouche. Chose impossible étant donné l'invalidité temporaire de mes mains et de mes bras. Rien ne put recouvrir mon nez. Difficilement, j'essayais de m'extraire de cette situation mais peine perdue, j'étais tout bonnement piégée.
Si seulement je m'étais tus.
Je me maudis intérieurement. J'étais en colère mais plus que tout j'étais effrayée. Effrayée des conséquences. J'aurais tant aimé fuir ce cauchemar. J'aurais tellement aimé me réveiller et réaliser que ce n'était qu'un mauvais rêve, que ça n'était pas réel.
Soudain le bruit d'une porte se refermant me fit sursauter. Mes yeux grands ouverts ne firent face qu'à l'obscurité. Et aucun son ne parvinrent à mes oreilles. Peut-être m'avait-il tout simplement abandonné là ? Je gesticulai alors lorsque brusquement je me figeai.
Un souffle m'effleura le cou, puis l'épaule enfin je le ressentis sur mon visage malgré le tissu qui me cachait, je le sentis. Là, tout près. Je frissonnai tentent de calmer mes tremblements. Silencieusement je me mis à prier espérant être entendu.
Tout à coup, on me retira la chose sur ma tête. Et la brute dont j'avais précédemment « fait la connaissance » me fit face.
Mon rythme cardiaque s'accéléra et plus son regard fut perçant plus les battements de mon cœur se firent plus rapides. Ses yeux noirs me firent tressaillirent. Son regard fut mauvais, obscène et égrillard. Son visage lui fut poussiéreux, sale et poisseux. Ses cheveux quant à eux étaient infects, souilleux et graisseux.
- À quoi penses-tu ? À la façon dont je vais te prendre ou alors à quel point je vais te faire crier ? susurra-t-il à mon oreille me faisant frissonner de dégoût
- Je me demandai plutôt si c'était cet endroit qui me donnait le plus envie de vomir ou alors si c'était ta sale gueule. En y réfléchissant bien j'opterais plutôt pour la deuxième option lançai-je en souriant
Il me rendit mon sourire, un sourire cruel et répugnant. Puis, sans que je ne m'y attende il m'asséna un puissant coup de poing en plein dans l'estomac me coupant le souffle.
Haletante, je repris doucement mon calme sous le rire cinglant de mon assaillant.
Je lui jetai mon pire regard qui n'eut absolument aucun effet.
- Frappé une femme sans défense mais dis-moi c'est que ta paire doit peser bien lourd.. balançai-je pleine de sarcasme
Un deuxième coup encore plus fort que le premier m'assaillit me faisant perdre tout rythme régulier.
- Tu l'as ferme jamais toi hein ironisa-t-il, t'a de la chance, j'aime les femmes avec du caractère.
Tout en parlant il se rapprocha et souriant à s'en casser la mâchoire il commença à caresser mes cuisses remontant vers mon entre-jambe. Pris de court, je me débattis avec force en l'insultant de tous les noms.
- Mais tu sais ce qu'on dit, le psychique c'est bien mais le physique c'est mieux. Comme toute bonne affaire qui se respecte je me dois de vérifier la marchandise déclara t'il en se léchant le bord des lèvres
Joignant le geste à la parole il passa ses mains sous mon tee-shirt en m'embrassant brutalement. Tentant de me défaire de son emprise je lui mordis violemment la lèvre inférieure. Et avant qu'il n'eut le temps de réagir j'en profitai pour lui adressait un vif coup de tête dans le nez. Ainsi il baissa sa garde ce qui me permis de lui assénai un puissant coup de pied dans les bijoux de famille.
Pissant le sang, il hurla de douleur.
Malheureusement ses hurlements se transformèrent rapidement en profonde rage. Je le regardai encore plus effrayée qu'auparavant. Lorsque ses yeux se posèrent sur moi je su que j'étais perdu. Je su à cet instant, que tout espoir était définitivement perdu.
Soudain, il se jeta sur moi et m'asséna une gifle si forte, qu'elle me fit tomber à la renverse. Sonnée, ma tête heurta violemment le sol et une vive douleur vint me bruler un côté du visage.
Sans me laisser le temps de reprendre mes esprits il me remise en place sans attendre.
- Espèce de petite salope, si tu ne veux pas que je te refasse le portrait tu vas me dire ton nom tout de suite exigea-t-il de moi
Balançant ma tête en arrière, un terrible mal de tête apparut, malgré ça je ne pu me résoudre au silence et l'ouvris, pour changer.
- Je m'appelle ... Je m'appelle ... Baise ta mère ! hurlai-je en lui crachant dessus.
Ivre de colère il envoya toute sa force sur ma joue m'achevant au sol. Mes yeux à demi-clos, ma tête reposant par terre j'entendis vaguement des jurons à mon encontre. Ma respiration coupée je m'agitai avec les dernières forces qu'il me restai pour tentai de reprendre mon souffle. Ma tête me brula à un point ou cette brulure devint glaciale. J'avais si mal que je ne ressentis bientôt plus une douleur. Sentant la mort m'emportait à petit feu, je fus soudain réveillée par le bruit de la porte qui s'ouvrit violemment.
Alors que tout espoir semblait disparu, quelqu'un me redressa lentement, me remettant en position assise. N'ayant plus de force je ne pu même pas être en capacité de tenir ma tête. Elle resta donc finalement pendante au bord de mon cou m'empêchant ainsi de découvrir celui qui avait interrompu le petit jeu de mon tortionnaire.
Lentement, quelque chose me releva la tête et à moitié évanouis je reconnus le visage du docteur. Derrière lui l'idiot d'inconnu était immobile, le bras tendu vers mon bourreau.
Lorsque je compris pourquoi, se fut trop tard et le bruit d'un coup de feu me fit sursauter.
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Phœnix
Romance« Mais pourquoi étais-je ici ? Qui était-il ? Que comptait-il me faire ? La peur m'envahit en une fraction de seconde. Et des milliers de questions m'assaillirent. Je devais trouver un moyen de quitter cet endroit. Mais comment ? - Je dois aller a...