Phœnix

Briac

Malgré ses cris et ses malheureuses tentatives de se débattre mes hommes ne faillirent pas et comme s'il n'y avait rien de plus normal nous descendîmes les marches. Et plus nous descendions plus le froid se fit sentir. Tandis que les murs se noircirent le chemin rétrécissa. Une odeur de moisie chatouilla mes narines et une effluve de sang vint à moi. Nous arrivâmes enfin devant la vielle porte que mes hommes déverrouillèrent. Le diable sur mes talons, nous rentrâmes. J'ordonnai à mes hommes, d'un regard, de l'asseoir sur la chaise posé au centre de la pièce et de l'attacher. Elle ne put rien faire et malgré ces protestations elle finit clouée sur le siège.

J'appelai silencieusement un de mes hommes et lui chuchota

- Occupes-toi d'elle, fais la parler mais surtout ne l'a touche pas. Ordonnai-je durement

Il me fit un signe de tête entendu et après un dernier regard méprisant pour ma prisonnière, sa tête toujours recouverte, je quittai ces lieux sinistres.

En haut des escaliers je retrouvai Scott qui a priori m'attendait

- Briac ...

- Pas maintenant le coupai-je

Je continuai mon chemin sans lui prêter la moindre attention. Il était midi passé et l'appel quotidien avec Liam et Steven était passé. J'étais en retard et je détestai ça. Je me dirigeai rapidement vers la salle de contrôle et fus accueilli par mes hommes.

Rapidement on me fit un topo sur la situation. Liam et Steven avaient obtenu les armes, les munitions et les renseignements. Pas tous, mais la majeure partie. Ils leur restaient encore du travail. Mais j'étais optimiste, ils faisaient partie de mes meilleurs hommes et j'avais totalement confiance en eux. Quant aux attaques elles s'étaient déroulés sans trop d'accros malgré ça, je n'étais pas satisfait.

Premièrement, nous avions essuyé bien plus de pertes que je ne l'aurais imaginé mais cela était à prévoir. Après deux attaques surprises consécutives nous devions bien nous attendre à ce qu'ils finissent par se préparer à ces éventualités. D'autant plus que la seconde attaque avait pris du retard dû à un problème technique d'après les dires rapportés de Jacob. Et après le retard ce que je détestais le plus c'était bien les surprises.

- De quel problème technique parlait-il !? Je veux une explication immédiatement ordonnai-je en tapant du poing sur la table

- Nous ne savons rien de plus que vous Monsieur. Jacob a été évasif et ne nous à pas détailler le problème.

Je lâchai un juron tentant par tous les moyens de le joindre sans succès. Je repris mon calme et m'occupai du rapatriement de mes hommes, morts comme vivant.

Quelques minutes plus tard tandis que je fignoler quelques détails Scott m'interpellai à plusieurs reprises, alors que je tentai de l'ignorer il continua jusqu'à que, excédé, je sortis de la pièce et m'entretint avec lui.

- Scott je te jure que ...

- Non Briac tu vas m'écouter maintenant me coupa-t-il brusquement énervé, ce n'est pas ce que tu veux ! Tu n'es pas comme ça et pourtant tu te comportes comme la dernière des pourritures. Tu comptes réellement agir ainsi ? C'est une femme bordel !

- Une femme qui, je te rappelle à tuer une trentaine de nos hommes Scott. Répondis je calmement

- Ce n'est pas une raison ! Tu penses que l'a torturé est la chose la plus intelligente à faire ! Tu penses qu'elle nous sera utile lorsque tu l'auras dépossédé et détruite mentalement ! Tu penses que même si elle arrive à s'en relever elle voudra nous aider ! Après ça ? Elle n'aura plus rien à perdre Briac ! Mais bon sang, quand apprendras-tu enfin à écouter ?

- C'est bon t'as finis ? répondis-je d'une voix sereine

Il souffla et réajusta sa veste soulagée d'avoir enfin pu dire ce qu'il avait sur le cœur.

-J'ai demandé à Roy de ne pas l'a touché Scott, je ne suis pas un monstre et je ne touche pas les femmes.

À mes mots il parut soudainement furieux. Il devint si rouge que je crut me trouver dans un de ces dessins animés ou l'idiot du film est tellement énervé que ses oreilles fument telles de vraies locomotives.

- Tu te fous de moi Briac ! Roy ? Roy ?! Le mec qui a prit vingt ans de prison pour abus sur mineur, viol, pédophilie et qui a un dossier chez les fous pour violence ?! Ce Roy-là ?! Et tu crois vraiment qu'il ne va pas l'a touché ! Nom de Dieu !

Je restai immobile ébranler par sa franchise lui d'habitude si calme. Je réfléchis à ses paroles lorsque soudain je percutai.

- Merde ! M'écriai je

Je fis volte face et sans attendre une seconde de plus me précipitai vers le trou.

Je ne fis pas attention au remerciement de Scott envers le seigneur et dévalai les escaliers. J'ordonnai au garde d'ouvrir la porte. Et alors que je pénétrai dans la pièce l'horreur de la scène me cloua sur place.

Comme Ambigatos disait: « il est difficile de reconnaître ses erreurs mais il est encore plus difficile de se les pardonner. »