Briac

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Deux jours était passés après notre petite discussion. J'avais décidé de ne plus retourner l'a voir.

Premièrement, c'était mon ennemie, elle appartenait au clan adverse et au vu de sa réaction lorsque je lui avais rappelé cette nuit là, je ne pu que confirmer mes doutes. Elle ne changera jamais de camps, elle leur était fidèle, il n'y avait aucun doute.

De plus, il m'était de plus en plus difficile de me retenir. Cette fille, malgré qu'elle fasse partie du côté de l'ennemie, avait quelque chose de spécial. Elle me captivait littéralement. Deux jours était passer est pourtant j'avais l'impression que cela faisait deux semaines. Deux jours ou je ne pensais qu'à elle, à notre conversation, au son de sa voix, au contact que nous avions eu lorsque je l'eu rattrapé et porté jusqu'au lit, à ses yeux effrayés et à sa droite aussi, qui je dois bien l'avouer m'avait épatée. J'étais totalement hypnotisé par elle et voilà que mon esprit divagué constamment par sa faute. Non je ne devais plus l'a voir.

Cette fille causerait ma perte.

Perdu, une nouvelle fois dans mes pensées, Jacob me fit sursauter en m'interpellant.

- Briac tu m'entends ? Cela fais trois fois que je t'appelle

- Hmm qu'est-ce qu'il y a ? Grognai-je déconcentré

Liam et Seth étaient tous deux rentrés de mission ils avaient obtenu la plupart de ce qu'ils étaient aller chercher et n'avaient pas trop rencontrés d'ennuis. Quant à Jacob il était également rentrer de l'assaut que j'avais planifié à l'encontre de Riley et s'en était très bien sortit. Alors ce soir nous fêtâmes leur retour.

Tandis que rire, musique et alcool était au rendez-vous je fus soudainement interrompus par un de mes hommes qui vint me chuchoter à l'oreille.

- Monsieur on à un problème

Je me retournai vers lui agacé mais daignai tout de même à me lever de la chaise. Je prévenu la bande de mon rapide retour et quittai la pièce aux côtés du trouble fête.

- Qu'est-ce qu'il y a de si urgent ? Je vous avez bien dit que je ne souhaité par être dérangé ce soir, non ? lançai-je irrité

- Si bien sûr monsieur mais c'est la fille ..

Aussitôt aux aguets et bien plus intéressé par la conversation, je réagis immédiatement

- Quel est le problème ? Alors, parle ! m'impatientais-je

- Elle-elle refuse de manger bégaya t-il

Plus que blasé je soufflai un grand coup.

C'est pas vrai, elle commence vraiment à me fatigué celle la !

Cela faisais deux jours, deux jours depuis cette fameuse discussion qu'elle refusait le moindre aliment. Pas faute d'avoir essayé. Malgré que je ne souhaitai plus l'a revoir je chargeai tout de même mes hommes de lui apporter à manger chaque jours. Mais à chaque fois l'on me rapporta qu'elle n'y touchait pas. Deux jours cela était bien trop, elle n'allait pas tenir.

Exaspéré et puisqu'il faut toujours tout faire tout seul je me vu obligé d'aller régler le problème moi-même. Ainsi, je me retrouvai devant sa porte où pendant quelques secondes je me demandai s'il n'était pas mieux de la laisser mourir de faim. Après tout c'était son problème.

Quelque chose me poussa à entrer.

La surprise se lu sur son visage lorsqu'elle me vit entrer. La surprise se lut également sur la mienne lorsque je remarquai ses yeux rougis et gonflés.

Elle avait pleuré.

Expression que je masquai immédiatement ne laissant plus rien paraître. Il fallait que je me maîtrise. Deux jours s'étaient écoulés, deux jours ou je me retenu d'aller l'a voir. Je n'allais pas tout gâcher. Tous ses efforts pour rien. Non.

Assise contre le mur de son lit, ses genoux repliés sur elle-même. Elle fixa un point dans le vide sans me prêter la moindre attention. Je me rapprochai tout en l'a regardant. Très vite je remarquai de lourdes cernes sous ses yeux. Je trouvai également ses joues plus creuses qu'il y a quelques jours. Elle semblait si affaiblit. Et cela empirerait si elle continuait à refuser toute nourriture !

- Alors quand tu n'essayes pas de t'échapper, tu tentes de t'affamer lançai je en ironisant

Elle ne me prêta pas un regard, ce qui, étonnement m'agaça plus que je ne l'aurait cru. Pourquoi étais-je si vexé qu'elle m'ignore ? Je décidai de prendre sur moi et, remarquant le plateau posé à coté d'elle sur la table de chevet, je le prit et le posa sur le lit. Manque de bol, elle n'en fit rien. Bien décidé à ne pas lâcher le morceau je le rapprochai plus encore d'elle jusqu'à ce que ce dernier lui touche le pied. Et comme si je n'étais pas là, elle continua à m'ignorer.

Je soufflai à court de moyen

- Mange ordonnai-je

Muré dans le silence elle ne broncha toujours pas.

Soudain, à l'allure d'un dessin animé une ampoule se dessina au dessus de ma tête. Provenant sans doute de mon imagination, j'eu une excellente idée qui, j'étais sûr, connaîtrait un franc succès.

Empoignant la fourchette je l'a plongeai dans la purée préparée il y a peu, puis la rapprochai dangereusement de ses lèvres.

Elle sursauta lorsqu'elle l'a vit mais ne bougea pas. Et alors qu'il ne lui restait qu'à ouvrir les lèvres, d'un mouvement de main elle éloigna la fourchette de son visage.

- Je n'en veux pas dit-elle enfin

Ses mots malgré court soit-il me remplirent de joie. Je cru devenir fou face à ce silence si pesant. Malgré ça elle ne me lança tout de même pas un regard ce qui m'irritai une nouvelle fois.

- Tu dois manger. Cela fait deux jours que tu n'as rien avaler, à quoi tu joues ? balançai-je sévèrement

Subitement elle tourna sa tête et me regarda d'un air furieux. Alors je me demandai si finalement, le silence n'était pas une meilleure option.

- Qu'est-ce que cela peut bien vous faire ? Vous avez eu ce que vous voulez, vous vouliez vous vengez. C'est fait. Et maintenant quoi ? Cela fait deux jours que vous n'avez pas mis les pieds dans cette maudite chambre et là vous débarquez comme une fleur avec vos ordres et votre condescendance et vous me forcez à manger ? Mais en quoi cela vous intéresse ? Si je mange ou non ? Je fais partie des ennemies non ? Vous m'avez kidnappé pour vous vengez n'est-ce pas ? Alors en quoi ça vous regarde si je mange ou non ?! De toute façon vous allez me tuer alors qu'on en finisse !

Rapide et efficace, une balle et plus rien n'a d'importance. Une fin, un point final. Et il dorma de son dernier sommeil.

PhœnixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant