Phœnix

Briac

Nous nous étions préparés depuis des mois, surveillant ses moindres faits et gestes, analysant sa façon de penser, de réfléchir. Nous avions appris à le connaître et sans se vanter je dirai même que nous le connaissions sur le bout des doigts. Nous avions tous prévu. Et tous c'était passé comme nous le voulions. Nous les avions pris par surprise et sans leur avoir laissé le temps de comprendre ce qu'il se passer nous avions déjà décimé la moitié des hommes postés dans cet hangar.
Les balles et les bombes coulèrent à flot. Et tous notre plan c'était déroulé sans accros. Évidemment nous avions essuyés de nombreuses pertes, plus que ce à quoi je m'attendais je dois l'avouer. Mais nous étions parfaitement conscient du risque et des conséquences de cet acte. Nous avions déclenché quelque chose de si grand que même si nous le voulions aujourd'hui nous ne pourrions plus faire machine arrière. Cela tomber bien car nous n'avions pas l'intention de renoncer.

Et nous étions prêts.

Nous préparions ce coup depuis tant de temps déjà que plus rien ne nous faisait peur. Et il était plus que temps de remettre les choses à leur place. Une fois cette bataille remportée nous avions ramassé tous les corps de nos camarades et les avions ramenés afin qu'ils puissent être enterrés parmi les leurs et ainsi reposer en paix. L'entrepôt de Riley n'était plus que ruine et cendre ou gisaient les corps de ces sous-fifres. Évidemment que personne ne mis la main sur sa carcasse puisqu'elle n'était pas ici. Du grand Riley, lorsqu'il s'était rendu compte que les choses tournaient mal il a prit ces jambes à son cou. Et tel un lâche il s'est enfui laissant tous ces gars crevaient pour lui. Cet homme ne méritait pas la vie et je comptais bien la lui reprendre.

Après tout, j'avais déjà voler celle de son père il y a déjà dix ans de cela. Alors une vie ou deux qu'est-ce que cela aurait pu changer ? Voila la question sur laquelle j'avais hésité il y déjà des années. Et effectivement oui, ce fut ma première erreur.

Un sadique mentalement instable.
Un violeur et un psychopathe.
Tomas présentait une menace pour mon business et pour l'Amérique toute entière. Cela ne fut pas tâche facile mais au moins cet acte ne fut pas vain. Sa mort sonna comme un délivrement pour tous le pays. Il est évident qu'il y a dix ans je n'avais pas prévu que son fils décide de prendre sa relève. Et qui plus est, devienne pire que son paternel. Nous revoilà donc plongé dans la même merde qu'autrefois. La différence avec Riley c'est qu'au contraire de son père il ne sait pas qui je suis ni d'où je viens. Il ne sait pas que je suis derrière cet assaut. Et il ne sait pas non plus pourquoi je l'ai commandité. Mais ce n'est qu'une question de temps. Bientôt il le saura, lorsque je l'aurais décidé. Même si je doute de ces capacités intellectuelles, je ne pense pas que tous ces hommes de mains soient stupides.

Et alors que les voitures continuaient de rouler jusqu'à l'aéroport et que la joie et les rires remplissaient l'habitacle un problème subsistait. Un problème qui n'aurait jamais du en être un si seulement j'avais écouté la raison. Et pour la première fois de toute ma vie je ne su quoi faire pour le régler. Et alors que tous étaient étaient d'humeur festive, le doute eu raison de moi.

Nous arrivâmes au QG six heures plus tard. Nous avions étaient accueilli et applaudi comme de véritables héros. Nous nous étions occupés des corps et les avaient tous enterrés le soir même. Et alors que tous s'étaient réunis pour fêter cette victoire, moi, j'étais resté devant les tombes de nos défunts camarades. J'observai le regard vide les noms inscrits sur chaque pierre tombale et tandis que des remords rongea mon esprit, j'entendis quelqu'un marcher jusqu'à moi. Puis, une main se posa sur mon épaule.

- Tu viens, ils t'attendent.

Je me retournai pour lui faire face et après quelques secondes hochai la tête.

Une fois à l'intérieur tous se retournèrent vers moi m'attendant sans plus bouger. Je me plaçai au centre et alors que Scott me tendit un scotch je pris une grande inspiration et levai mon verre.

- Ce soir, nous fêtons une victoire. Ce soir mes amis, nous pouvons être fièrs car aujourd'hui nous avons remporté cette bataille ! La guerre arrive mais nous sommes prêts. Nous sommes prêts à nous battre et nous nous battrons jusqu'à notre dernier souffle!

Des cris de joies et des sifflements retentirent faisant résonner chaque murs.

- Ce soir, nous portons nos verres et rendons hommage à nos frères sacrifiés. Puissent-ils trouvaient la paix parmi les leurs.

Tous levèrent leur verres.

« Ce n'est pas la mort qui nous prend ceux que nous aimons, elle nous les garde au contraire et les fixe dans leur jeunesse adorable : la mort est le sel de notre amour, c'est la vie qui dissout l'amour. »