À ces mots il sembla soudain si soulagé. Bien qu'il ait fait de son mieux pour se retenir, je devinai une incompréhensible satisfaction l'envahir. Tous se passèrent dans ses yeux, ils semblèrent tout bonnement s'illuminaient à la simple écoute de ma question. La noirceur de son regard me fit frissonner et mentalement je me préparai à sa réponse.
Alors qu'il s'apprêta à parler, il afficha subitement un grand sourire, un sourire diabolique qui me glaça le sang. Inconsciemment j'arrêtai de respirer me préparant au pire.
- Enfin souffla t-il lentement
Plongée dans l'incompréhension je le regardai perplexe ne comprenant pas où il voulait en venir.
C'est alors qu'il se leva avec classe et arrogance et se posta devant moi m'imposant toute sa hauteur. A défaut d'être assise je me retrouvais obligé de lever la tête pour le regarder.
Suspendu à ses lèvres la peur me submergea littéralement. Et de son regard suffisant il m'envouta complètement m'immobilisant dans le doute.
- Te rappelle-tu cette nuit ou, alors que la brise caressait les feuilles des arbres faisant frémir chaque oiseau encore dehors, un bruit sourd vint percer ce silence pourtant si paisible. Un étau de fumée se forma alors à l'intérieur d'une grande bâtisse aveuglant ainsi tous ses locataires.
Un sursaut, une fièvre d'horreur parcourut brutalement chaque partie de mon corps et pourtant aucun son ne parvint à sortir.
- Pris par surprise, une cinquantaine d'hommes furent tués sans avoir eu le temps d'appeler au secours leur seigneur tout-puissant. Qui sans vouloir blasphémer ne leur aurait été d'aucune utilité face à un calibre de 30 centimètres. Enfin, où en étais-je déjà ? Ah oui. Tandis que l'incompréhension avait été le premier sentiment qu'avait ressenti chaque personne de cet entrepôt, rapidement cette méconnaissance se transforma en peur. Une peur qui les submergea, les amenant à réveiller leur instinct de survie. Cependant, bien moins armés que les assaillants, plongés dans un brouillard étouffant et totalement laisser pour compte, bien d'autres tombèrent rapidement sous leurs balles. Avoua t-il narquoisement en étirant les lèvres
Mon cœur sembla s'arracher de ma poitrine. La douleur que je ressentis fut si forte mais elle ne fut rien comparé à la colère qui monta en moi, me consumant entièrement.
Totalement enrager toute raison disparut et sans réfléchir alors qu'une montée d'adrénaline m'envahit me rendant plus forte je me jetai sur lui l'assénant d'une ferme droite.
Il sembla une seconde désarçonnée et alors il réussit à m'attraper durement en agrippant mes bras les bloquant ainsi derrière mon dos.
Furieuse je me débattis de mieux que je le pu me surprenant moi-même. J'étais si en colère que des larmes me montèrent me faisant piquer du nez. Mais bien trop fière je les ravalai en une seconde sans lui laisser la possibilité de lui dévoiler mes faiblesses. Habilement il m'agrippa toujours les membres et sans que je ne m'y attende me retourna dos à lui.
- Tu ne fais pas le poids dit-il simplement
Puis sans me laisser le temps de répliquer il me poussa sur le lit. Mais alors que je tentai à nouveau de me lever il m'en dissuada d'un simple mouvement de tête.
- Je n'ai pas terminé gronda t-il
Et après s'être raclé la gorge il reprit comme si rien ne c'était passer
- Tandis que notre attaque se déroula comme sur des roulettes sans accros et même mieux que je n'aurais pu l'imaginer. Quelqu'un réussit à se faufiler discrètement à l'étage et après s'être lourdement armé décimèrent une vingtaine de mes hommes à lui tout seul. Imagine ma surprise lorsque, quelques minutes après que la bataille fut terminée et que nous avions remporté la partie, je souhaitai voir le visage du vaillant homme qui n'avait rien lâché et avait donné sa vie pour défendre les siens. Je découvris alors ton visage. Par je ne sais quel miracle tu survécus à ta chute. Et c'est pour cela que je décidai de t'emmener.
Je ne pu affronter plus longtemps son regard et baissai les yeux repensant à cette nuit-là. Totalement désemparée c'est maintenant la tristesse qui me submergea tandis que mes souvenirs me ramenèrent là-bas.
Le visage d'Emmet apparut, la dernière fois où je le vis. Pris au piège ne pouvant plus bouger. Ou ses cris résonnèrent encore en moi tandis que vaincu je passai par-dessus la rambarde. Mon cœur se serra à la simple idée qu'il n'est pas survécu. Je me sentis si mal que je ne pu retenir plus longtemps les larmes qui menaçaient de couler depuis le début de son récit. Démuni je m'effondrai sur le sol le regard perdu dans le vide.
Lui n'avait pas bougé il était resté immobile, je sentis son regard pesé sur moi mais je n'y fis pas attention. Tout était si incohérent pourquoi ne pas me l'avoir dit hier soir tandis que je me faisais frappé ? Pourquoi maintenant ? Quel genre de monstre était-il pour me torturer ainsi ? Me battre c'était une chose mais ça c'était dix fois pire que n'importe quel coup que l'on aurait pu m'administrer. Je ne le connaissais pas mais une chose était sûre c'est que je le haïssais.
À cet instant je me jurai de retrouvai Emmet, mort ou vif et que le seigneur tout-puissant m'entende s'il lui était arrivé quelque chose je jure sur tous ce que j'ai de plus chère sur cette terre que je tuerais son assassin et tous ceux qui contribuèrent à sa perte.
Glaciale comme l'ice Berg je relevai vers lui des yeux noirs et remplis de promesses. Et avec toute l'habilité qui me fut donnée je me relevai sans jamais le lâcher des yeux.
Maintenant face à face nous nous regardâmes sans faillir attendant chacun que l'autre faiblisse pour remporter la victoire.
- Qui êtes-vous ? demandai-je remplit de haine
Il fit un pas vers moi collant pratiquement son corps contre le mien et me lança un regard qui me glaça le sang. Un regard remplit de noirceur qui n'avait plus rien d'humain.
- Je m'appelle Briac Parker, fils d'Edward Parker. Je suis le chef de la mafia d'Amérique de l'Ouest et bientôt de l'Amérique tout entière. Je ne crains personne mais tout le monde me craint. J'anéantirais Riley Cooper et récupèrerais ce qui me revient de droit. Je supprimerais tout ce qui me barrera la route et rien ni personne ne fera échouer mon plan.
« En bas, le pouvoir des ténèbres. En haut les ténèbres du pouvoir. »
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Phœnix
Romance« Mais pourquoi étais-je ici ? Qui était-il ? Que comptait-il me faire ? La peur m'envahit en une fraction de seconde. Et des milliers de questions m'assaillirent. Je devais trouver un moyen de quitter cet endroit. Mais comment ? - Je dois aller a...