Skye

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Une semaine été passée après cet incident. Et pour être honnête je ne savais plus ou donner de la tête. J'avais été trimballée, kidnappée, torturée et soignée à de nombreuses reprises. Quand est-ce que cela prendrait fin ? J'avais totalement perdu ce qui m'étais le plus chère dans ce bas monde. Tous ce qui me restai.

J'avais perdu ma liberté et ce, depuis le premier jour.

J'avais perdu le fil, j'étais fatiguée et complètement démunie. J'étais troublée, morte de peur, furieuse. Je portais en moi tellement de sentiments contradictoires que cela m'en rendait malade. J'avais perdu ma paix intérieur. Mon esprit était comme prisonnier d'un champ de bataille, impossible à échapper. Je n'avais aucun moyen de fuir.

Mais quand est-ce que le cauchemar prendrait fin ?

Je détestai cette chambre, je détestai ce lit mais plus que tout je détestai cet homme. Maudit Briac Parker. Qu'il aille au diable lui et ses menaces à deux francs cinquante. Je n'avais que faire de ses bulldogs, de ses yeux noirs et de son arrogance. J'étais Skye Williams bordel de merde.

Et il ne savait pas à qui il avait à faire.

Plusieurs heures plus tard tandis qu'allongée dans mon lit en étoile de mer je contemplai cet immonde tapisserie or accrochée au plafond, quelqu'un interrompu mes ennuyantes et inintéressantes réflexions en toquant promptement à la porte.

Je m'immobilisai, m'arrêtant également de respirer espérant qu'il laisse tomber et me croit endormi. Manque de pot il redoubla ses efforts et ses coups dans la porte se fit plus bruyant.

Agacée je me levai et me trainai jusqu'à la porte ou j'abaissai nonchalamment la poignée.

Un des molosses qui campait quotidiennement devant ma porte se tenu droit comme un piquet.

- Suivez moi m'ordonna t'il

J'arquai un sourcil et répondis :

- Vous savez, j'ai toujours détesté l'impératif, de ce fait, j'ai décidé depuis ma tendre et heureuse enfance de ne jamais, et je dis bien, de ne jamais l'appliquer quand il vient de quelqu'un d'autre que de moi-même.

Emplis d'ironie je lui fis un grand sourire.

- Tu l'as fermes et tu me suis sagement sinon je saurais obligée d'employer la force. Quel dommage d'abimer un si joli visage. Répondit-il vulgaire

D'un air salade, il se lécha ces poisseuses babines.

J'eu un frisson de dégout. Il était répugnant.

A contrecœur je me mis à le suivre à reculons. Sur mes gardes je fis attention au moindre de ses mouvements dans le cas ou ce gros balourd m'emmènerai dans un piège. Tandis que nous descendions l'escalier j'analysai toutes les portes de sorties de sorte à fuir discrètement lorsque le moment serait propice à une nouvelle tentative de fuite. Espérant que celle-ci ne soit pas vaine.

Soudain le gros balourd stoppa sa marche puis se retourna me laissant ainsi le passage. Mon remerciement fut à la hauteur de son compliment. Je lui lançai mon pire regard et le dépassai sans même me rendre compte de là ou j'étais.

Lorsque j'y fis face, ma surprise m'immobilisa. Devant moi se tenait une imposante table à manger d'au moins six mètres de long. Une tablée entièrement garnit de mets les plus alléchants les uns que les autres. Cette salle à manger était fort bien décoré et ressemblai à un étrange remake de la belle et la bête en moins vieux et en plus lumineux. En bout de table se tenait cet odieux personnage qui avait fait chavirer mes pensées durant toute une semaine.

Mon visage se referma. Mes traits devinrent plus sévère et mon regard devint plus noir que du charbon. Ma tête légèrement relevé je le regardai de toute la hauteur que me permis mes 164 centimètres.

Lui, au contraire me regarda sans ciller. Inexpressif. Adossé contre le dossier de son fauteuil trônant sur cette table comme un roi au milieu de sa cour. Calme et silencieux, même ses respirations ne firent aucun bruit.

Il me regarda longuement, immobile, ses coudes sur la table, ses mains reposant sous son menton.

- Vous déclarai je sévèrement

- Moi répondit-il sur le même ton

- Qu'est-ce que vous me voulez à la fin ? demandai-je irritée

Il me fixa longuement sans pour autant ouvrir la bouche. Cela, me rendant mal à l'aise je me mis à détourner le regard cherchant quelque chose sur quoi m'appuyer pour ne pas perdre la face.

Vaine tentative. A nouveau, mon regard se posa sur lui et après quelques secondes à me bruler la rétine, il m'indiqua d'un simple mouvement de tête la chaise en bout de table.

- Asseyez-vous

Je fronçai les sourcils suivant son regard. Je laissai flottai un coup d'œil dédaigneux sur cette innocente chaise et me concentra sur lui.

- Sans façon répondis-je en le regardant de haut

Il arqua un sourcil, amusé par ma réponse et me souris d'une façon qui me fit froid dans le dos. Un sourire qui n'annonçais rien de bon. Un sourire glaciale.

Généralement lorsqu'on sourit c'est parce que l'on est heureux mais je ne sais pas pourquoi il ne me sembla, à ce moment là, pas content.

- Ce n'était pas une question rétorqua t-il froidement

Toute trace de sourire ayant disparu sur son visage il m'ordonna du regard.

Je déglutis difficilement n'ayant pas pour habitude d'obéir, ma fierté en prit un coup.

M'asseyant bruyamment et sans faire aucun effort pour paraître douce et discrète je posai mes coudes sur la table, mes mains soutenant ma tête comme si elle pesait un âne mort. Défiant son regard je ne fis aucun geste et restai figée.

Ne me lâchant pas des yeux il finit par lâcher un petit rire, qui je dois dire ne me laissa pas indifférente, et se recula sur son fauteuil.

- Manges m'ordonna t'il

J'avais reçu bien trop d'ordres à ce jour pour comparé que dans toute ma vie l'on ne m'en avait pas donner autant. Cela commençait sensiblement à fortement m'irriter et je dois dire que je fus sur le point d'exploser et de lui envoyer à la figure la belle petite carafe en cristal devant moi, remplit d'un jus d'une couleur étonnante, espérant qu'elle fasse bien plus de dégât qu'un simple cendrier. Jusqu'à ce que, miracle, il ajouta à ma grande stupéfaction :

- S'il te plaît 

« Sans la politesse, on ne se réunirait que pour se battre. »

PhœnixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant