Ultimate agnosticism. Tome 1.

Côme, l'enfant miracle.

18 heure
Le 2 mars 2021.

Le soleil couchant illuminait le ciel d'un rouge écarlate. Les nuages, teintés de Rose, s'avançaient vers l'ouest, la vague à l'âme. Côme était installé sur son lit. Il surfait sur les réseaux en scrollant sur TikTok. Il avait les yeux d'un bleu glacial, le teint rose comme le bonheur. Ses cheveux châtains tombaient en deux mèches de chaque côté de sa tête. Côme avait 19 ans. Il était seul dans cette maison. Sa mère et son père adoptifs étaient partis en voyage d'affaires. « J'aime pas les richou complotistes habituellement mais..., toi je t'aime bien. » disait Freya en rigolant. Ils étaient deux meilleures amies inséparables. Côme et Freya se rejoignaient souvent dans leurs conneries. «  Allez ! C'est qu'une voiture. » Ce jour-là Côme et Freya se trouvait devant une lamborguini. Freya insistait pour faire un tour dedans. (Ce qui impliquait un vol). Côme avait fini par accepter.

Durant des heures ils avaient roulé sur les routes de Paris en se moquant des passants. Mais c'était sans compter sur le propriétaire de la voiture qui avait l'application de localisation de sa voiture. Cette petite vadrouille avait conduit les deux amis en garde à vue. Que de bons souvenir. Côme sentait son appétit grandir dans son estomac. Alors il décida d'aller se faire à manger. Il se leva de son lit. Son téléphone sonna. C'était un numéro inconnu. Côme raccrocha. Il n'avait pas pour habitude de répondre aux numéros qui ne figuraient pas dans son Répertoire téléphonique. Puis le numéro rappela. Côme se dit que c'était peut-être important. Il avait le doigt sur le bouton décroché mais une boule au ventre le crispa. Que pouvait-il bien y avoir de si important pour qu'on l'appelle deux fois de suites. La sonnerie s'interrompît puis repris de plus belle 2 secondes après. Côme décroche :

- Allô ?
*Oui allô. Monsieur Côme WALTERS ?
- Oui c'est bien moi.
*Hôpital saint André. Nous vous appelons pour vous informer que madame ADAMS est chez nous.
- Que lui est-il arrivé ?!
* Une balle en plein cœur. On essaye de faire de notre mieux pour...
- J'arrive.

Côme raccrocha. Il s'habilla en un rien de temps puis attrapa les clés de sa voiture. Elles étaient d'un noir étincelant et bout d'une petite boucle métallique pendaient une fiole remplie d'un liquide cyan. C'était un petit cabriolet noir. Il s'assit, démarra sans attacher et parti droit vers l'hôpital. Il roula durant un bon quart d'heure et atteignit le parking souterrain. Il dérapa ronger par la peur, le stresse. Il sortit de la voiture et s'avança vers l'entrée de l'hôpital. Les baies vitrées étaient devant lui. Il tira la poignée. La porte était fermée. D'un seul réflexe, il mit un puissant coup de pied dans la vitre qui se brisa sous le choc. Une infirmière alertée par le bruit arriva.

- Monsieur, c'est un hôpital, ici. Veuillez faire moins de bruit.

- Je suis venu voir Freya. Pourquoi vos putains de portes sont-elles fermées.

- Le service de jour est terminé ainsi que les visites alors...

- Je m'en branle! Je veux voir mon amie. Ok?!

- Je vais voir ce que je peux faire.

L'infirmière de nuit partie et traversa une petite porte derrière le secrétariat. Des murmures s'élevaient derrière l'entre bâillement de la porte. Puis la femme revient avec un médecin.

- Bonjour, monsieur. Dit-il avec une voix rauque. Vous venez voir madame ADAMS?

- Oui j'ai reçu un coup de fil il y a 20 minutes. Je suis venue aussi vite que j'ai pu.

- Les visites sont finis, monsieur. Repasser demain s'il vous plaît.

- Non! Pourquoi donner un coup de fil si je peux pas venir la voir.

- C'est la procédure.

- Eh bien vous allez vous la foutre dans le cul votre éthique de merde!

- Ne m'obligez pas à appeler la police, monsieur.

Côme ressentait une intense colère. Sa vue se troublait. Son amie était là mais où ? Il mourrait d'envie de la voir. Mais c'est médecin l'interdisait. Il sentait ses émotions se gangréner dans sa tête. Ils rongeaient sa conscience et lui faisait voir le monde atrocement répugnant. Et cette voix qui disait : « Attaque ! » « Déploie ce que tu sais faire ! » « Tue! Tue jusqu'au dernier. » «  Aller c'est pour Freya ! ». Il sentait cette voix prendre la possession de son corps. La colère était trop forte. Côme lâcha toute contenance et laissa cette voix prendre le dessus. Il n'était à présent plus maître de son corps. Ses yeux s'illuminèrent d'un vert puissant. Une mèche de ses cheveux et le vernis noirs sur ses ongles pris aussi cette intense lumière comme une radioactivité. Il se sentait léger et libéré de toute cette pression. Côme s'avança vers le médecin qui semblait effrayé. Il le regarda droit dans ses yeux marron. Ces derniers pâlissaient instantanément. Puis l'homme s'effondra sur le seul, privé de son âme. L'infirmière recula soudainement et prit le couloir le plus proche et s'engouffra dedans. Côme qui avait perdu conscience de son corps l'a suivi. Le sol parut se ramollir et l'infirmière trébucha. Son pied gauche s'était enfoncé à travers le carrelage qui redevenait bb si soudainement solide. Son pied était bloqué et étriqué. L'infirmière hurlait de peur devant Côme qui s'avançait de plus en plus vers elle.

- Ne me tuez pas. Gémit-elle.

- Vous m'avez empêché de voir mon amie. Vous n'avez que ce que vous méritez.

- Non s'il vous plaît. Je vous dis où elle se trouve.

- Parle ! Petasse!

- Chambre 304 au 3e étage.

- Merci.

Côme continua son chemin dans le couloir laissant l'infirmière derrière lui. Le sol redevint alors mouvant, entraînant cette dernière sous le sol. Presque immergée, elle hurlait de frayeur. Puis fut totalement englouti en suffoquant dans le béton. Personne ne peut séparer deux amies....