Chapitre 19

472 42 6
                                    

Héhé sortie rapide ! Bon ça serra peut être la dernière avant un petit moment car j'ai un mémoire à finir de rédiger avant de continuer mes écrits, donc si je réussi à avancer un peu c'est bien sinon tant pis. Le droit n'attend pas xD

Sinon je vous préviens il s'agit d'un chapitre très court qui se concentre essentiellement sur la réponse d'Ignir et reprend la suite des pensées de Natsu par rapport à cet écrit.

*****

« Natsu, désolé d'avance pour le temps que je vais mettre à te répondre.

Je me doute que ton attente, risque de renforcer encore plus tes craintes, mais comprend moi, je ne sais pas quoi te dire. Ou plutôt si je sais ce que je veux te dire, mais je n'arrive pas à l'exprimer. Je n'y arrive plus.

Je sais c'est minable, un père devrait toujours savoir trouver les mots pour ses enfants, mais la vérité c'est que je suis dépassé par les évènements depuis ton accident. Et j'ai peur. Tellement peur si tu savais. J'ai peur qu'on m'appelle encore une fois pour m'annoncer que tu t'es fait renverser. J'ai peur que tes difficultés à marcher ne s'améliore pas et que tu en souffre physiquement. J'ai peur de te voir sombrer au point de commettre peut-être l'irréparable. J'ai peur qu'un jour je revienne du travail et que tu es disparu. J'ai peur de tellement de chose si tu savais Natsu. Mais par-dessus tout j'ai peur de te perdre.

Alors comment peux-tu penser une seule seconde que je te préférai mort que vivant ? Mort plutôt que différent ?

C'est vrai je regrette mon fils d'avant. Je te mentirai en te disant le contraire et je sais que tu sais quand je mens, alors je vais être honnête. Mais ce que je regrette c'est notre relation passée, notre complicité. Pas le futur joueur de handball prodige. C'est vrai que je suis triste de ne plus te voir jouer, et de te voir souffrir face à un match de hand. Mais parce que c'était ta passion, ce pourquoi tu vibrais. Et désormais j'ai l'impression que plus rien ne t'intéresse. Et ça aussi ça me fait peur. Ça me fait peur de te voir te renfermer sur toi-même petit à petit. De te voir tout le temps en colère ou triste.

Si tu savais à quel point j'aimerais trouver les mots pour te réconforter, te dire que tout ira bien, que tu réussiras un jour à te sortir la tête de l'eau, que tu retrouveras à nouveau une passion dans la vie. Mais je suis démuni face à cette situation et je ne sais plus comment faire pour rétablir le dialogue, pour te faire comprendre ce que je ressens et aussi pour te comprendre.

Il est vrai que j'ai parfois l'impression d'abriter un étranger sous mon toit. Parce que tu es distant, froid, en colère, triste, malheureux, souffrant... Mais je ne t'aime pas moins pour autant.

Quoiqu'il arrive dans la vie tu resteras mon fils Natsu, à jamais. Tu pourrais tuer quelqu'un demain, que je t'aimerai toujours. L'amour que j'ai pour toi, ne partira jamais et jamais au grand jamais je ne te préférai mort que vivant. Jamais.

Maintenant, c'est à moi de te poser une question. Voir peut-être plusieurs.

Comment faire ? Comment faire pour renouer le dialogue entre nous ? Comment faire pour que je te parle à nouveau sans marcher sur des œufs ? Sans savoir quoi dire ou quoi faire parce que je ne sais plus comment agir face à toi, je l'avoue.

J'avais avant un garçon plein de joie de vivre, toujours souriant à la maison. Et quand tu étais triste ça ne durait jamais longtemps. Désormais c'est l'effet inverse et je ne sais pas comment faire pour m'adapter à la situation.

Je ne sais pas comment faire, car dès que j'ai voulu faire bien, en pensant te faire plaisir j'ai tout fait de travers. Je t'ai amené à un match de hand en passant que voir tes amis jouer te ferait plaisir, alors que non. J'ai voulu te surprotéger de peur qu'il ne t'arrive encore quelque chose et que tu disparaissais mais ça n'allait pas non plus, tu étouffais. J'ai voulu faire comme avant, comme si rien n'avait changé et je me suis prit ta rage en pleine figure.

Alors dit moi Natsu. Dis-moi comment faire pour te comprendre à nouveau ? Pour te voir rire et sourire comme avec Lucy. Je veux savoir ce que cette jeune fille fait, que je ne fais pas. Je veux comprendre pourquoi une parfaite inconnue à mieux su te comprendre que moi ton père. Je veux... Rah je me répète encore une fois... Je pense m'être assez répété.

Sache juste que je veux plein de chose Natsu. Mais avant tout je ne veux que ton bien. Alors s'il te plait laisse-moi redevenir ton père. »

Des larmes ruisselantes encore, j'étouffais lamentablement un soupir, quand mon frère rentrait dans ma chambre, m'informant que le repas était prêt. Faisant semblant de dormir, enroulé sous ma couette, je finis rapidement seul. Roméo croyant à mon minable jeu d'acteur, je sus que j'aurais la soirée pour moi tout seul.

La soirée pour continuer à pleurer et à me lamenter sur mon sort, sur le sort de mon père. Si seulement j'avais eu conscience du moindre centime de peine qu'il éprouvait, jamais je ne me serais comporté aussi minablement avec lui. Tout comme Lucy avec sa tante j'avais tiré des conclusions hâtives sans jamais prendre en considération ce qu'il pouvait ressentir.

Par ma faute, il ne dormait plus la nuit, par ma faute il se rongeait les sangs. Ayant déjà compris depuis longtemps ce que j'essayais tant bien que mal de lui cacher : mes pensées suicidaires. Il avait saisi à quel point il vivait avec un fils malade, il avait tout fait pour essayer de faire un pas vers moi et je n'ai cessé de le repousser, encore et encore. Lui reprochant de ne pas me comprendre, alors qu'il ne demandait que ça, me comprendre.

J'avais blessé la personne la plus importante à mes yeux avec mon frère et je me flagellais pour ça. Pleurant sans m'arrêter, je voulais crier, m'insulter, lui demander pardon. Mais tout comme lui n'y arrivait plus, je n'y arrivais pas non plus. J'avais laissé un trop grand fossé se creuser entre nous, involontairement, et désormais je ne savais pas s'il pourrait être de nouveau comblé. Perdu, hagard, je resserrais ma prise sur ma couette espérant disparaitre dans les plis de mon lit. Me traitant inlassablement d'incapable.

Comment avais-je pu croire que mon père m'aurait préféré mort plutôt que vivant ? A quel point mon cerveau était-il malade pour s'imaginer pareil chose ? A quel point cet accident avait-il ruiné ma vie et à quel point allais-je le laisser continuer à le faire ?

Incapable.

*****

Et voilà ! C'est la fin de ce mini chapitre même pas 1100 mots.
Mais je voulais vraiment me concentrer sur la réponse d'Ignir et ses émotions, j'espère d'ailleurs avoir réussi à vous transmettre toute sa détresse, ainsi que celle de Natsu face à sa lecture.

Tu m'as redonné espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant