Chapitre 21

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Déjà je voulais vous dire merci pour les plus de 3K de lecture sur cette fanfiction, alors qu'elle n'est même pas terminé et sur ce je vous souhaite une excellente lecture.

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Les séances avec Aquarius se déroulaient toujours selon le même schéma. Je rentrais, m'installais sur mon fauteuil et on se regardait dans le blanc des yeux pendant plusieurs minutes. A chaque fois que je venais, un profond malaise me prenait et je devenais comme muet. Toutes mes idées noires me paraissaient soudain futiles et je n'osais plus parler.

Notre première séance s'était même clôturée sans qu'aucun de nous de dise un mot. Cela m'avait grandement étonné et j'avais demandé à Aquarius pourquoi elle n'avait pas insisté pour que je parle. Elle m'avait alors répondu que ça ne servait à rien de me forcer, si je n'étais pas prêt. Pour elle, le simple fait que j'ai déjà accepté le fait que je n'allais pas bien et que j'avais besoin de consulter était un progrès énorme.

Alors chaque semaine je venais et je m'asseyais, attendant que les minutes passent. Au bout de la troisième séance, je trouvais le silence bien trop pesant et décidais de parler, mais pas de mon accident. On parlait de chose banale, de la vie de tous les jours. Ce n'est qu'à partir de la quatrième séance qu'on commençait à aborder peut-être un peu plus le fond du problème, Aquarius m'entrainant habilement sur le sujet de mes amis. Je lui racontais alors avec plus ou moins de retenus les rapports que j'entretenais avec eux et notamment Lucy, sur qui elle insistait beaucoup.

Ces discussions sur mes amis duraient encore pendant deux autres séances avant qu'on n'aborde le sujet de ma famille. Je lui expliquais alors mes rapports tendus avec mon père et ceux que j'avais réussi à renouer avec mon frère. L'idée du carnet, lui semblait être une bonne chose pour rétablir la communication, mais je sentais bien quelque chose la chiffonnait malgré tout.

Aquarius restait toujours très vague, pour de ne pas dire mystérieuse sur ce qu'elle pensait vis-à-vis de ma situation. C'était à la fois déroutant et rassurant. Jamais je ne me sentis jugé dans l'enceinte de son cabinet et ça me faisait énormément de bien, alors quand elle émit un premier avis cela me surpris. On était aujourd'hui à notre huitième séance, ça faisait déjà un peu plus d'un mois que je venais, mes séances allant de une à deux fois par semaine selon ses disponibilités.

- Natsu j'ai remarqué quelque chose, à chaque fois que tu parles de ta famille ou de tes amis tu emploi le passé. Même pour parler de Lucy que tu as rencontré juste après ton accident, ou encore pour parler des évènements présents. Relevait la bleue.

- Ah bon ? Je n'avais jamais fait attention... Répondis-je troublé par ce constat.

- Pourtant tu le fais. En fait, tu ne t'en rends pas compte mais tu te compares toujours à ton ancien toi. Tu penses toujours que ton père préférait avoir le jeune homme vivant et sportif à la maison, alors même qu'il a déjà dit qu'il t'aimait avec ou sans carrière sportive. Tu crois que tes amis te préféraient avant, quand tu étais capitaine de l'équipe de handball et tu as même tendance à penser parfois que tes amis restent avec toi par pitié. Tu crois même que Lucy te préférait si elle t'avait connu avant, allant jusqu'à te sentir indigne d'elle. Or Natsu dit moi est ce que ta vie s'arrêtait au handball ? Me demandait la psychologue, les yeux inquisiteurs.

- Euh... Je...

- N'as-tu pas d'autre passion dans la vie ? Précisait-elle sa question.

- Si bien sûr.

- Est-ce que ta vie s'arrêtait dès que tu sortais d'un terrain de handball ?

- Non.

- Alors pourquoi te comporte tu comme tel ? Natsu écoute moi bien, certes ce que tu as vécu est traumatisant, certes tu as perdu une des choses que tu aimais le plus dans ce monde. Mais cela ne veut pas dire que ton monde s'est arrêté de tourner pour autant. Regardes-en pour preuve, ta nouvelle passion pour la nage, ta rencontre avec Lucy, le renforcement de tes amitiés déjà existantes. Au lieu de voir toujours ton accident comme la pire chose qui te sois arrivé, essai peut être de le voir comme un nouvel obstacle à franchir pour atteindre quelque chose d'encore plus extraordinaire.

Tu m'as redonné espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant