Chapitre 25

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Hé ça y est, maintenant que "Ecrit le" est terminé, je reprend cette fiction et l'autre actuellement en cours.
On retrouve donc Natsu, de retour au lycée après sa crise d'angoisse et on continu de voir l'évolution du personnage vers du mieux, malgré qui y est toujours des moments de bas.
Attention dans ce chapitre j'aborde de manière (bien que superflus) le harcèlement scolaire, donc si vous vous sentez énervé c'est normal ^^
Je continu également d'abordé un peu plus la question de Lisanna qui est un personnage un peu plus gris que ne le laisse penser le début de la fiction.

Sur ce je vous souhaite une bonne lecture !

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Le retour au lycée fut particulièrement douloureux le lendemain. En effet, je redoutais d'affronter le regard des autres, craignant déjà les remarques acerbes, les yeux remplis de moquerie et de pitié des autres. Connaissant Luxus, je savais que ma crise d'angoisse d'hier soir était déjà connu de tous et je maugréais en me levant, priant pour que la terre s'ouvre sous mes pieds. Je ne voulais pas les voir, je ne voulais pas subir et faire comme si de rien ne m'atteignait encore et encore, acceptant avec nonchalance que tout le monde se moque de moi, sans comprendre. Comme le disait si bien mes amis et ma psy, c'était facile pour eux de juger quand ils ne savaient pas, quand ils n'avaient pas à vivre ce que je vivais.

Me roulant en boule sous ma couette, je restais ainsi pendant plusieurs secondes, avant d'entamer ma descente du lit, laissant mes jambes pendre en premier du lieu si confortable et sécurisant. Me forçant à me lever, je fus surpris en voyant mon père rentrer dans ma chambre, toquant brièvement avant de s'inviter, me demandant avec toute la gentille qu'il possédait si je souhaitais rester à la maison aujourd'hui. Sa proposition alléchante, m'arrachait un regard surpris, me permettant de réaliser une fois de plus combien mon père s'inquiétait pour moi et notamment mon état mental. Il ne cessait de me voir faire des up et des down en ce moment niveau moral et il devait avoir peur que me ramener au lycée directement après ma crise ne provoque un énième down énorme, et qui sait peut-être même une autre crise d'angoisse.

Je restais donc assis sur mon lit, réfléchissant sérieusement à sa proposition, sachant très bien que ses inquiétudes étaient fondées et qu'il y avait une chance pour qu'elles se réalisent. Rester ici une journée de plus, me permettrait de me remettre entièrement de ma crise, je pourrais me reposer, profiter simplement de mon lit et je me disais que c'était une bonne raison de rester. Mais je savais que c'était une mauvaise raison, car c'était un mensonge. Je n'avais pas besoin de me remettre physiquement de ma crise d'angoisse, la fatigue s'étant envolée après une bonne nuit de sommeil. Non. Ce que je voulais éviter c'était le regard des autres, je voulais fuir. Fuir, au moins une fois dans ma vie et ne pas affronter encore et encore mon entourage depuis l'accident. Mais bien que je sois devenu sacrément faible, je refusais de lâcher le peu de courage qu'il me restait. Je poussais donc un grand soupir, me redressant, planter mes pupilles onyx dans celle de mon père, lui disant que je voulais retourner en classe. Tant pis pour les quand dira-t-on, de toute façon il était grand temps que j'apprenne à faire avec, ma vie en serait remplie à tout jamais désormais, surement l'était-elle-même déjà avant, mais que je ne le remarquais pas ou m'en fichais. Et dans ce cas de figure, il n'y avait donc aucune raison pour que je change ma façon de penser, je n'avais juste qu'à redevenir ce type joyeux qui se fichait de tout, tant qu'il était entouré de ses amis. Comme disait si bien Aquarius « dans le fond il est toujours là, tu l'as juste abandonné ».

Cependant, bien que résolu à affronter de nouveau le monde avec un regard un peu plus je m'en foutiste, assumant ce que j'étais devenu, je réalisais que malgré toutes mes bonnes intentions et l'aide de ma psy, ainsi que des mes amis cela allait être plus compliqué que prévu. Les craintes que j'avais ressenti en me levant et que j'avais décidé de repousser tout au fond de mon esprit, m'occupant du mieux que je pouvais la tête en allant au lycée refessaient brutalement surface en voyant tous les regards curieux, inquiets, inquisiteurs des autres élèves. Avalant bruyamment ma salive, je me dépêchais de rejoindre mon groupe de pote qui m'attendait devant le portail, leur offrant une grimace en guise de sourire.

Tu m'as redonné espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant