CHAPITRE 34 - Confiance

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Je ne sais pas si je suis heureuse ou si c'est juste du soulagement. Ça y est ? Je vais enfin arrêter de souffrir ? Est-ce que mon échappatoire m'attend à présent ? Ou est-ce simplement la peur qui terrifie mes entrailles qui me fait ressentir ses sentiments avec autant de force ? Et si Newt avait raison ? Et si ça me fait plus de mal que de bien ? Est-ce que le poids qui me pèse depuis si longtemps va enfin finir par partir ? 

-Parfait on peut donc clôturer ce conseil. En espérant ne pas devoir en faire un de si tôt, bande de tocard ! Dit Alby en rigolant. 

Je n'entendis personne répondre à ses rire, l'ambiance doit être tendu à l'intérieur. Je me leva et je me dirigea vers la porte pour les attendre à la sortie, après tout ils savent tous que je suis là. J'étais à une dizaine de mètre de l'entrée quand Gally sortit , suivi de près par Newt qui le prit par le bras, ce qui força Gally à se retourner et à se tenir en face de lui. Il s'affrontèrent du regard quelques secondes, à deux doigts de se jeter à la gorge l'un l'autre. Il n'oserait quand même pas ? Juste après la fin conseil, il a tant de rancune en lui ? 

Puis je vis quelque chose qui me surpris. Newt lâcha le bras de Gally et il fit ce que semblait être un léger, à peine perceptible, hochement de tête. Ils semblèrent parler à travers leurs regards, puis Gally se retourna et partit. Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Est-ce qu'ils ont fait une sorte de trêve ? Après tout, Newt n'est pas au courant de ce que Gally m'a dit hier soir. Tous les blocards sortirent de la salle et Minho vient vers moi. 

-Tu as entendu la bonne nouvelle ? Demanda-t-il avec entrain. 

-On va éviter de sauter de joie Minho, ça reste le Labyrinthe. Et puis, il le vit déjà assez mal pour qu'on en rajoute une couche en faisant la fête. 

-Oui je comprend bien sûr, je suis le premier à la savoir, crois moi. 

Quand je tourna la tête, je vis Newt en train de m'observer. Tout le monde était repartit à ses occupations, c'est le moment, je le sais. On a besoin de discuter sérieusement tous les deux, il le sait autant que moi. Je me tourna un instant vers Minho qui en un regard compris, il hocha la tête et il partit à l'opposé de nous. Quand je me retourna, j'us tout juste le temps de reprendre ma respiration qu'il me prit dans ses bras. J'us l'impression que toutes les tensions, les peurs, l'angoisse, le mal-être qui m'habitait partirent d'un coup. Ma tête était dans son torse, coller à lui comme à une bouée, et lui avait la tête dans mes cheveux. Je l'entendis prendre une grande inspiration, je fis de même, son odeur m'avait manqué. La chaleur de son corps me réconforta et m'apaisa, j'us cette impression que je n'avais pas eu depuis ce qui me semblait des années, cette sensation d'apaisement. On resta comme ça un bon moment, à enlever les tensions petit à petit grâce aux contacts de nos deux corps. Au bout d'un certain temps, il prit ma tête et embrassa mes cheveux, s'éloignant de moi en même temps pour me regarder. 

-Tu m'as manqué. 

Si il avait voulu me faire l'aimer encore plus, c'est probablement ce qu'il aurait dit. 

-Toi aussi. 

Puis, comme si on s'était concerté avant, on se dirigea ensemble vers la forêt, comme à l'époque d'une certaine façon, quand on allait parler pendant des heures avec Minho et qu'on passait de bons moments. Est-ce que c'est encore possible ? De passer des moments heureux ? Est-ce que je suis encore capable de rire aux éclats ? 

Il fini par s'adosser à un arbre et à me faire face, à une bonne distance, pour pas qu'on ne soit tenter l'un par l'autre. C'est trop facile de s'en sortir avec du contact, je le sais. Pourtant tout m'attire chez lui, et ce court contact que nous avons eu ne m'a fait que me souvenir de cette sensation.

Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant