Le Labyrinthe

CHAPITRE 4 - Premier jour

"Wicked est bon Larra... Wicked est bon... "

Je me réveilla en sursaut. Je suis en sueur et j'ai du mal à respirer. Cette voix... C'est la même qui a murmurer mon nom hier, même si aujourd'hui elle a plus une connotation malsaine que rassurante. "Wicked est bon" ? Qu'est ce que ça signifie ? Je ne sais pas, mais je ne veux pas y penser, je veux juste oublier cette voix. Après tout c'est juste mon esprit, mes rêves, qui divague un petit peu, il faut que j'arrive à relativiser.

Autour de moi, tout le monde dormait. Je me leva discrètement, sans réveiller personne, et sortis en zigzagant entre les hamacs. Je me retrouva sur la pelouse et je marcha, vers où je ne sais pas, mais j'avais besoin de réfléchir. Et marcher m'aide à penser, à avoir l'esprit plus claire.

Je suis enfermée et je ne peux pas sortir. Voilà au moins deux choses sur lesquelles je suis sûr. Je fais confiance à Alby, Newt et Minho, enfin du moins un peu plus qu'aux autres, mais il faut que je reste sur mes gardes. J'ai passé la soirée entière avec ces deux derniers et on s'est bien amusé, on a ri, danser, parler. Je pense pouvoir voir en eux de futurs amis, j'en suis certaine, j'espère juste que je ne suis pas trop naïve.

Mais j'ai peur, j'essaye de le cacher et de paraître forte, mais c'est dur. Très dur. Au fond de moi, je me dis que tout ce qui ce passe est impossible, improbable. Je me dis que je vais me réveiller dans mon lit, et que je vais pouvoir prendre mes parents dans mes bras, aller en cours, avoir une vie à peu près normal. Mais je sais aussi que c'est impossible, que ce ne sont que des espoirs, des idées en l'air.

Mes pas me conduisirent jusqu'à la lisière de la forêt et je m'adossa contre un arbre. Je mis la tête en arrière pour regarder les étoiles à travers les branches, bien que l'aube commençait déjà à les avaler.

-Tu ne dors pas ?

Je sursauta, et je me tourna pour voir de qui provenait cette voix, pas de ma tête encore ? Je fus heureuse de voir Newt adossé à un arbre voisin du miens en me regardant.

- Ça va pas ! Tu m'as fais peur, dis-je en rigolant.

-Désolé pour toi petite fleur fragile.

On rigola un instant, puis personne ne dit rien pendant plusieurs secondes, peut-être même quelques minutes. Il reprit avec une voix douce :

-Tu n'as pas réussi à dormir ?

-Si si, je me suis juste réveillée tôt. J'avais besoin d'être seule.

Il hocha la tête et sembla réfléchir quelques instants et reprit, toujours avec cette même voix douce.

-Tu n'as pas pleurer hier soir ?

Je fus surprise de la question.

-Non, pourquoi ? Je devrais ?

-Non non, c'est juste que la plupart des nouveaux pleurent la première nuit.

Je ne répondis rien et il y eut un long silence où chacun de nous deux était perdu dans ses pensées.

-Tu as pleuré toi, le premier jour ?

Il me regarda droit dans les yeux et j'y vis de la franchise et de la sincérité.

-Oui, répondit-il après avoir regardé le ciel. On va manger ?

Il se leva et m'aida à me relever, on se dirigea ensemble vers le réfectoire.

En arrivant, après être allé chercher des tartines au près de Poêle-à-Frire, on vit Minho assit a une table avec Alby.

-Salut, dis-je en m'assaillant à droite de Minho. Je vis bien que je venais de couper une conversation, car ils me répondirent que par un petit "salut" gêné.