Chapitre n°30 : Un passé douloureux...

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J'ai réussi à payer le goûter ! Je suis trop contente et très fière de moi ! On est donc installé l'un en face de l'autre, sur une terrasse, au soleil. Il est 18 heures et on goûte. C'est papa qui va râler. Il a pris de l'Orangina et une glace à la pistache. J'ai pris du Coca-Cola et une glace à la vanille.

- Hm... C'est bon !

Il rigole.

- Quoi ?

- Tu as de la vanille autour de la bouche.

Je m'essuie avec la serviette et lui tire la langue.

- Luna...

- Hm ?

- Il s'est passé quoi dans ton orphelinat ?

- ... Comment ça ?

- Quand tu étais inconsciente, Derek nous a dit ce que Vanessa lui avais révéler dans les souterrains. Il ne veut plus en parler mais si tu as besoin d'en parler, je suis là pour toi. Je suis prêt à écouter ton histoire quand tu veux, Luna.

Une sueur froide coule le long de mon dos. Je savais que ça arriverait tôt ou tard mais je ne pensais pas que ça arriverait si tôt ! Je deviens nerveuse.

- Tu n'as pas confiance en moi ?

Demande-t-il vexé.

- Stiles ! J'ai plus confiance en toi qu'en ma propre mère ! C'est juste que... C'est dur pour moi de replonger dans mes souvenirs.

Il prend ma main dans la sienne.

- Tu sais que je suis toujours prêt à t'écouter.

Je suis soudain mal à l'aise de devoir me livrer, tout en vibrant entièrement de pouvoir enfin ouvrir les vannes. Aujourd'hui, je le peux, j'ai confiance en lui.

- Le premier jour où je suis arrivée à l'orphelinat, tout le monde à été gentil avec moi... Je m'étais faite des amies. Bref, tout aller bien jusqu'à ce que le copain de Samantha s'intéresse à moi.

- Samantha ?

- Mon harceleuse depuis la quatrième.

- Okay.

- S'il te plaît, Stiles. Ne m'interromps pas : laisse-moi aller jusqu'au bout.

- Bien sûr, Luna. Promis...

Une boule m'étrangle dans la gorge, j'inspire à fond pour me calmer. Je sens une pression chaude sur ma joue. Cher Stiles, sa force me soutien. Ses yeux parlent pour lui. Il m'encourage d'un signe de tête. Mon émotion est telle que j'en oublie Stiles. Les images surgissent dans ma tête avec une acuité inouïe, elles me submergent comme si une digue avait lâché en moi. Je revis chaque seconde en racontant tout cela à Stiles.

- Il était orphelin et il était super sympa avec moi. Je l'aimais bien mais plus en amis. On passait beaucoup de temps ensemble. Je l'apprécier de plus en plus mais... C'était comme si j'avais un grand frère. Et un jour, il m'a embrassé. Je l'ai repoussé mais trop tard : Samantha avait tout vu et elle était folle de rage. La directrice la considérait comme sa fille alors Samantha en profitait : elle est allée tout lui raconter. Madame Dawson a mis Aaron à la porte mais moi... Rien. J'étais triste pour Aaron mais heureuse de ne pas être dans la même situation que lui. Tout s'est bien passer pendant une semaine. Puis Madame Dawson m'a convoquée dans son bureau. J'y suis allée et elle m'a assommée. Je me suis réveillée enchaînée à la cave, dans le noir. J'ai tout de suite compris que c'était la vengeance de la directrice pour avoir osée embrasser le petit ami de sa chouchoute. Alors que je n'y été pour rien ! J'ai hurlée, j'ai pleurée, j'ai supplié, en vain... Dans le noir pendant trois jours. Les trois plus effroyables journées de toute ma vie. Je faisais des crises de panique quand je n'entendais plus les bruits venant de l'orphelinat. Puis la directrice est revenue et m'a délivrée comme si de rien n'étais... Je me répétais alors en boucle que c'était finit... Que le pire était passé. J'ignorais alors combien je me trompais. Madame Dawson venait certaines nuits pour me frapper avec une ceinture. J'étais privée de nourriture parfois pendant des jours. Elle me forcée à faire le ménage jusqu'à deux heures du mat'. Et quand je faisais quelque chose de mal selon elle, elle me renfermait dans la cave. Sabrina m'harcelait au lycée. Elle a incité Mathieu à sortir avec moi pour un pari. Et à eux deux, ils ont réussi à me faire passer pour une pute aux yeux de tout le monde. Certains garçons ont essayé d'en profiter. Voilà pourquoi je me balade tout le temps avec une bombe au poivre. Depuis ces événements, je ne dors la nuit que grâce aux somnifères, j'ai peur de rester dans le noir et je suis claustrophobe.

Je me suis jurée de ne plus m'attacher à personne pour éviter de souffrir encore plus.   

Daughter of monster...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant