Flightless Bird

Chapitre 12 : Her perfect love story

Chapitre 12

Her perfect love story

Macie

Vendredi 5 novembre 2021, Appartement de Macie

Ma plus grande inspiration, ce sont ces matinées que je passe sur ma terrasse à bouquiner et à lire tous ces recueils de poèmes que je trouve dans des petites librairies New-yorkaises. Le temps est parfait pour s'asseoir sur ma petite chaise en rotin pour démarrer cette nouvelle expérience à travers un recueil de poèmes mélancolique. J'y reste une vingtaine de minutes, le temps te prendre toutes les gorgées de mon café glacé préféré. En quelques semaines, j'ai perdu le sens du mot détente. Hier, j'ai d'ailleurs reçu un appel de mon nouveau producteur qui me demandait de venir signer officiellement mon contrat en tant que chanteuse du label. Il m'a ensuite prévenu d'un shooting photo qui aurait lieu aujourd'hui pour les photos de mon single et de mon album.

Pour une fois, je prends plus de temps dans la salle de bain pour sécher correctement mes cheveux et les laisser au naturel. J'opte pour une tenue très simple, mais qui me représente totalement. On m'a dit que tous les vêtements dont j'aurais besoin seront sur place, alors j'enfile un pantalon droit et souple beige avec un débardeur orange et le blazer qui va avec. Un peu de simplicité avec une touche de couleur automnale. Après une trentaine de minutes, me voilà prête pour attendre Samuel qui m'accompagne. Je profite de ce moment pour ranger ma chambre et surtout, pour remettre en ordre tout mon bureau qui me sert autant de studios que de salle d'enregistrement personnelle. Cette pièce est sûrement ma préférée de la maison : la chambre dans laquelle je dors était censée me servir de bureau. Mon bureau était plus grand et ma mère considérait qu'une chambre devait être beaucoup plus grande qu'un bureau. Je ne lui avais accordée aucune attention : j'ai monté à l'étage toutes mes affaires de photographie, toutes mes photos et mes albums photos, tout mon matériel d'enregistrement, y compris ma guitare, et tous mes carnets où j'écris mes musiques.

- On va faire des photos, chante Samuel, en se déhanchant dans mon salon.

Depuis l'étage, je le vois danser. Sans se mettre d'accord, nous avons vêtu nos corps des mêmes tons de couleurs : il a mis un jogging beige avec un t-shirt de sport orange pour assortir ces lunettes de soleil de la même couleur avec. J'attrape mon sac et je rejoins mon ami qui me conduit à l'adresse que l'on m'a donnée la veille. Je ne dirai pas qu'il fait merveilleusement beau dehors, mais il fait assez chaud pour que je retire mon blazer avant de rentrer dans la voiture de Samuel. C'est d'ailleurs la première chose qui m'a étonné en arrivant aux états unis : tout le monde a des voitures qui ont l'air de coûter des millions d'euros. J'avais réussi à me payer ma voiture, mais après deux ans de travail intensif sans compter toutes mes années de lycée en France. Et malgré le fait qu'elle soit d'occasion, j'ai même dû faire un prêt que je compte rembourser dès que je reçois le premier chèque en tant que chanteuse.

- You've got a hold on me, don't even know your power, chanté-je en Coeur avec Samuel.

- I stand a hundred feet...

Les trajets en voiture sont toujours meilleurs avec Samuel. Il ne démarre jamais sans allumer sa playlist Spotify qu'il a appelée road trip. Pendant le trajet, Samuel me raconte ces derniers rendez-vous avec Théo. Ils étaient partis dans un restaurant que tout le monde connaît à New York : il était populaire pour sa nourriture et son chef cuisinier français. Samuel a plus été charmé par le concert qui a suivi que par le mille-feuille en dessert. Nous arrivons à l'adresse donnée par mon producteur et nous constatons que nous nous trouvons devant le mandarin oriental, sûrement l'hôtel le plus cher de l'upper East side. Une fois garés, nous nous dirigeons vers l'accueil immensément lumineuse. Je n'avais jamais vu cet hôtel de l'intérieur et pourtant, ça doit être le plus bel hôtel de la ville. Beaucoup disent que le prix varie selon la vue que tu as dans la chambre et je suis encore étonnée de voir que nous sommes à l'intérieur de ce building, carrément.