Important avant de lire : il s'agit de scènes qui peuvent ressasser des souvenirs et des angoisses. Contient des scènes de violence, de maltraitance et de sex. Pour plus d'informations, fin de chapitre.
Chapitre 5
Old prom day
Macie
Vendredi 16 juin 2017, Corse
Nous y voilà : le jour J, le Day D. Il nous avait fallu du temps pour réaliser que nous étions ce fameux jour que tous adorateurs de la culture américaine voulaient vivre : un bal de promo dans le gymnase du lycée. C'était aujourd'hui notre moment d'adolescent dans leur année de leurs dix-huit ans pour fêter la fin d'une merveilleuse période. Je disais ça tous les jours : le lycée va me manquer.
Mais je disais ça, car j'ai toujours été l'élève parfaite avec de bonnes notes. Les soirées, j'en faisais. Mais si rarement et si calmement que mes parents ne m'avaient jamais interdit d'aller à une seule organisée durant mes années de lycée. Dès mes seize ans, ma meilleure amie avait commencé à m'inviter à ses soirées chez elle, en l'absence de ses parents. Et heureusement pour nous, tout se passait bien, même si ses parents l'apprenaient.
― Tu es certaine que cette coiffure te plait, ma chérie ? On peut toujours changer avec un petit coup de lisseur.
Je regardai ma maman à travers le miroir qui se trouvait devant moi, tandis qu'elle tenait un fer à boucler derrière moi. Je lui souris tout en vérifiant si j'étais certaine de vouloir aller à ce bal. Certes, j'allais à des soirées, mais j'avais une petite boule au ventre avant d'y aller qui m'inquiétait. J'avais si peur que cela se passe mal que j'avais demandé à ma mère et mon père de m'obliger à y aller pour ne pas regretter. Je passai mes mains dans mes cheveux pour détendre un peu mes boucles et je finis par me lever.
― Je vais devoir porter des talons ?
― Si tu veux un minimum être un peu haut en dansant avec Fiorenzo, tu devrais. Mais rien ne t'y oblige.
Je hochai la tête. Fiorenzo devait arriver d'une minute à l'autre et il me restait des chaussures à mettre et à me détendre. Peut-être qu'un coup de déodorant sous les bras serait aussi préférable. Je haïssais devoir me préparer avec autant de détails. Une robe qu'on aurait donnée à une petite princesse pour son bal d'entrée dans le monde de la bourgeoisie. Elle était d'une couleur aussi bleue que le ciel en pleine journée d'été, lorsqu'on le regarde allongé sur du sable chaud. Mes talons ne paraissaient pas si hauts et si inconfortables - bien qu'elles l'étaient, et ma chaine tombait parfaitement sur mon cou. Le pendentif que mes parents venaient de m'y mettre pour fêter mon baccalauréat avaient sûrement été fait pour moi tellement je reconnaissais celle que j'étais à travers ce petit ballon de basketball en argent.
― Je suis fière de la femme que tu deviens. Regarde-toi, ma belle. Tu as rendu tes parents les plus chanceux. Allez, maintenant, prépare-toi à descendre et ne fais pas attendre ton amoureux.
Je regardai les yeux de ma mère. Ils pétillaient comme un ciel étoilé. Elle avait envie de pleurer, dirait-on. Mais j'étais sûre qu'en sortant de la chambre, elle pleurerait. Elle me connaissait tellement bien qu'elle avait posé devant ma porte mes tennis préférés pour les prendre avec moi. Je soupirai un bon coup et alors que je me mis du parfum, je repensai à la première fois que Fiorenzo a croisé mon regard. Trois ans après, qui aurait cru que nous allions passer notre fête de fin d'année ensemble et que nous allions partir à l'université ensemble, aussi ?
―wow...Oh Oh wow...
Je descendis les marches de chez moi et arrivée au salon, Fiorenzo se leva du fauteuil. Ses yeux m'éblouissent et en même temps, le voir dans ce costume m'impressionne. Est-ce bien mon copain que j'avais en face de moi ? Est-ce bien ce garçon qui adore porter de simples t-shirts blancs avec des jeans aussi différents les uns des autres qui portait ce costume bleu navy ? Je l'examinai de haut en bas, follement amoureuse de lui. Je m'approchai de lui, mais c'est sans compter mon père qui ne se fit pas prier pour se placer entre nous deux, énumérant des règles les plus prévisibles les unes que les autres.
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Flightless Bird
Romance"Comment as-tu pu lui faire ça, hein ? Comment as-tu une seconde pu t'imaginer qu'elle accepterait ça ? - Mais arrête, lâche-moi ! J'ai rien fait moi, putain ! Je ne l'ai pas touchée ! Arrête s'il te plaît... je ne te mens pas... - Mon grand... C'es...