Flightless Bird

Chapitre 3 : Loved too much

Chapitre 3
Loved too much

Macie

Samedi 23 octobre 2021, Salle d'entrainement, New York

Se penser invincible, prêt à conquérir le monde et à laisser les erreurs du passé derrière. Se penser invincible... C'est ce que crie souvent mon entraîneur de sport. Continuer le basket-ball ici me semblait, bien au début, une idée cohérente. Cela m'a toujours été bénéfique et j'éprouvais toujours une satisfaction. Maintenant que le temps passe dans ce club, je délaisse ma passion pour une autre. Le chant.

- On te demande de défendre, alors défends ! Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans ce putain de mot, Jocelyn ?

Walt semble encore de bonne humeur aujourd'hui. Aujourd'hui est un match très important pour l'équipe féminine de basket-ball de New York, car nous affrontons l'équipe de Floride que nous avons eu l'occasion de battre deux fois en quatre ans. Notre entraîneur se met à crier toutes les secondes sur nous, parce qu'il semblerait qu'il soit payé pour ça. Ce dont il ne se rend pas compte, c'est la pression que ça entraine à toute l'équipe. Et Jocelyn en fait les frais la première, alors qu'elle rate son panier après qu'il ait encore décidé de lui hurler de courir plus vite vers le panier. Ce qui me fait rire, c'est que d'autres entraîneurs nous ont dit qu'il n'avait jamais joué au basket avant de devenir entraîneur par une formation. Alors qu'il crie au changement, une de mes coéquipières se blesse en arrêtant le panier de l'autre équipe.

Tout le monde se rue autour d'elle : sa cheville gonfle à une allure hallucinante. Transpirante, je cherche du regard notre entraîneur qui est supposé lui venir en aide pour annoncer si elle joue ou si elle est remplacée. Les bras croisés, il semble marmonner quelque chose, assis sur les bancs de remplacement. La table de marque annonce au micro que les secours ont été prévenus pour la prendre en charge, après qu'un infirmier se trouvant dans les gradins soit venu pour constater la blessure. C'est ce genre de blessure que l'on se fait peut-être souvent au basket, notamment lorsque mon manque d'entraînement ou de concentration. Le match recommence lorsque la coéquipière s'en va avec les ambulanciers et le match commence à se compliquer sans l'une de nos meilleures joueuses.

— Et une joueuse en moins, souffle-t-il, exaspéré. Allez, reprenez moi tout ça.

Nous reprenons après qu'il y ait eu un temps mort de l'équipe adverse. L'entraîneur adverse semble prendre plus au sérieux la blessure de notre joueuse.

La fatigue nous atteint à tous. On fait en sorte de renverser la mise durant le match pour que les 10 minutes se passent à notre avantage en mettant en place notre tactique de jeu pour gagner. Le match se finit en notre faveur avec un panier de différence, ce qui a le don d'agacer notre entraîneur qui est vert de rage. Il est temps de laisser le terrain à l'équipe des garçons du club en se dirigeant vers les vestiaires des filles. Toutes déçues du match que l'on vient de faire, nous partons nous doucher et enfiler des tenues autres que celles du match. Je finis ma douche et j'enfile un simple jogging vert qui est marqué d'un logo au niveau de la jambe. C'est un logo venant de mon ancien club de basket de Corse. Que des souvenirs.

- Il est temps pour nous d'aller se préparer pour passer la meilleure soirée entre filles chez Penelope d'amour, m'exclamé-je devant Jocelyn.

Jocelyn – Josy, car elle n'aime pas son prénom. C'est une des personnes qui passent son temps avec nous, bien qu'elle connaisse l'avis de Penelope à ce sujet. Elles ont un point commun : hair et concurrencer celles qui mettent en avant leur physique. Autant avouer tout de suite qu'elles peuvent s'arracher les yeux en boîte de nuit, si l'une d'elle reçoit plus de verres que l'autre. Il est surtout hors de question que l'une d'elles porte un petit sac quand l'autre en porte un aussi. Lorsque je parle à l'une, pour demander s'il y a un problème avec l'autre, chacune d'elles me précise qu'elles s'adorent et que cela n'est qu'un jeu entre elles.