Chapitre 9 : Wishing for raining

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Chapitre 9

Wishing for raining

Fiorenzo

Vendredi 16 juin 2017, Corse

Cela faisait quelques heures que j'attendais que le barbier puisse me prendre pour arranger autant ce visage que ces cheveux ébouriffés. Si ce n'était pas pour faire plaisir à ma mère et ma copine, je ne serais même pas ici. Pendant que je me faisais couper les cheveux, j'écoutai la musique qui passait en fond dans le salon. C'était la préférée de Macie. Je souris. Cela faisait deux ans, presque trois, que nous étions ensemble. Cela avait été compliqué de faire en sorte qu'elle accepte de sortir avec moi. J'ai mis plus de trois mois à la rentrée du lycée pour lui montrer que notre rencontre n'avait pas été anodine.

Macie avait pris l'habitude de prendre des photos avec ses amis dans toute la Corse. Un jour d'été 2014, elle avait pris son sac pleins d'appareils et elle avait rejoint des amis à Saint Florent pour prendre des photos à la fête qui avait lieu près du port. J'y étais aussi avec des amis et nous étions déjà inconscients de nos bêtises. On buvait bien comme il fallait et certains allaient se jeter dans le port, chose qui n'avait pas plu aux gens qui nous avaient hurlés dessus d'aller jouer ailleurs. On avait alors pris la direction d'un pont et nous y avons croisé ces filles qui riaient devant un appareil photo. Nous nous étions arrêtés le temps que la belle brune finisse de prendre la photo au bord du pont. C'est là que je lui avais souri pour la première fois avant de les inviter à faire la fête ensemble. Bien entendu, tous ceux qui connaissaient Macie savaient qu'elle avait refusés et m'avait été forcée par sa meilleure amie, Lisa.

- Tu vois que c'est mieux quand c'est coupé proprement, s'exclama ma mère, en déposant ces doigts dans mes cheveux coiffés pour ce soir.

- Ah non, pas touche ! lui répondis-je, en enlevant ces mains de mes cheveux. Je n'ai pas envie de devoir recommencer mes cheveux. C'est trop long et je dois encore mettre ce fichu costume.

Je montai dans ma chambre mettre ce costume que ma mère avait acheté. Elle travaillait comme une dingue et finit par acheter ce costume. Je ne la remercierai jamais assez pour ce qu'elle faisait, même quand elle était trop omniprésente dans ma vie. Je regardai dans le miroir du couloir si tout allait bien en place, mais ma mère arriva au moment où j'essayais de mettre ce nœud papillon. Elle le prit en main et me l'ajusta.

- Je te rassure, je ne sais pas non plus comment le mettre parfaitement bien. Ton père n'avait pas de style pour les tenues.

Je souris à ma mère. J'avais eu une période où je regrettais ne pas avoir de lien avec mon père. Ce temps fut révolu dès le moment où j'avais rencontré le père de Macie qui était aussi gentil et que trop protecteur avec sa fille. Il avait su me montrer que ma mère avait fait le rôle de parents toute ma vie et qu'elle l'avait fait avec merveille. Lorsqu'elle m'avait inscrit à la boxe, j'avais supposé qu'elle ne voulût pas que je finisse en prison comme le frère de mon père pour ne pas avoir pu gérer ma colère. Elle était surprotectrice, elle aussi.

- Fiorenzo, ce costume te va à merveille, dit madame Mancini, alors qu'elle m'invite à entrer dans la maison pour rejoindre le père de famille sur le fauteuil dans le salon. Elle ne va pas tarder.

Le père de Macie me raconta le dernier film de boxe qu'il avait vu et qui l'avait impressionné. Il ajouta bien sur de protéger sa fille, sous peine de me faire la peau à tout moment. Je lui souris et je le remerciai de me confier sa magnifique fille pour la faire danser au-dessus des étoiles, cette fois-ci. On entendit rapidement des talons claqués sur les marches de l'escalier. On se retourna et je m'avançai pour pouvoir l'attendre. Quand j'aperçus ma copine, je restai bouche bée. Elle portait cette belle robe bleu ciel avec de beaux détails dorés dessus. Elle était longue et elle lui allait comme un ange. Je ne sortis qu'un « wow », en la voyant ainsi. Elle avait arrangé ces ondulations pour qu'elles soient plus bouclées pour ce soir. Ces yeux pétillaient, sûrement autant que les miens. Je ne m'attendis pas pour lui tendre un bouquet de fleurs que ma mère m'avait demandé d'acheter pour elle et très rapidement, son père continua son discours sur les protections.

Flightless BirdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant