Chapitre 25
Liar, once again
Macie
Samedi 11 décembre 2021, appartement de Macie
Les matins n'ont jamais été difficiles. Je sais me réveiller, être rapide et faire tout ce que j'ai à faire avant même que sonne huit heures. Mais ce matin, cela se complique légèrement. Le réveil sonne une fois. Deux fois. La troisième n'existe pas. Je ne compte pas jusqu'à trois et je n'ai pas demandé qu'on le fasse lors de mon piercing aux oreilles. Mais j'aurais aimé que le troisième existe, rien qu'aujourd'hui.
— Quelle nuit ! grogne l'homme qui m'entoure de ses bras.
Mon bras est engourdi et sa voix résonne dans mon crâne. Je me retourne pour regarder la personne à mes côtés, mais non : ce n'est pas un inconnu. C'est toujours Fiorenzo. Je grogne après avoir constaté que chaque mouvement de tête me fait mal. Je ne sais pas ce que je suis censée faire pour un aussi grand mal de tête, mais je me souviens très bien de ce que maman faisait. Après le bal, j'avais mal dans tout le corps. À l'intérieur, à l'extérieur. Le lendemain, j'avais mal au crâne : je n'avais pas dormi et l'alcool n'arrangeait rien. J'avais eu le liquide dans mon ventre, pendant des heures durant. Mon lit est tout de même confortable pour y reposer ma tête et mes oreilles qui bourdonnent. Les coussins sont de vrais carrés moelleux et la couette est aussi épaisse que possible. Mais si mon lit est agréable, mon visage l'est moins. Je sens très bien le maquillage qui colle encore ma peau ; je sens très bien le mascara qui a dégouliné pendant la nuit.
— S'il te plaît, je veux dormir Fiore, le grondé-je. Un long dodo dans les bras de morphée.
— C'est toi qui as mis deux foutues sonneries, me précise-t-il, en se collant à moi. Allez, viens là.
Deux sonneries. Je mets un long moment avant de transmettre l'information à mon cerveau. Une fois compris, je bondis hors du lit, paniquée. Combien de temps est passé entre le moment où le réveil à sonner et maintenant ? J'attrape mon téléphone qui a sonné deux fois et je constate que c'était, il y a bien une demi-heure. Ce n'est pas vrai... Je me précipite sous la douche, sans même attendre de réveiller Fiorenzo ou de vérifier quoi que ce soit. La douche froide suffira pour aujourd'hui. Quand elle coule sur mon corps encore endormi, je pousse un cri presque de terreur. L'eau glace chacun de mes membres, mais elle réussit à me secouer un peu. Que fait une personne très en retard pour un rendez-vous ? Elle attrape une brosse à dents derrière le rideau et se brosse rapidement sous la douche. Autant dire que j'ai aussi attrapé un nettoyant pour le visage : hors de question que je reste avec le maquillage de la veille.
— Fiore, maintenant... crié-je, en tirant les draps du lit de toutes mes forces. Bouge tes fesses, je suis en retard et je dois faire le lit !
Il grogne et se redresse lentement. Je vais le tuer. Fiorenzo, tu es mort. Je souffle bien fort pour qu'il comprenne que je suis en colère et je continue d'enfiler mes sous-vêtements, sans faire réellement la pointilleuse sur la présence de mon ex. Il m'a bien fait plaisir en bas, hier. Comment je veux continuer à cacher le bas ? Je secoue ma tête pour éloigner cette pensée. Du retard, Macie... Sans blague ! Je n'ai jamais été en retard et je refuse de l'être. Une fois un jean pris avec un pull en cachemire que j'ai eu de ma mère, je prends la première paire de basket que je trouve et je cours en direction de la salle de bain, encore. Je n'ai que quelques minutes pour arranger mes cheveux et donner un coup de fraîcheur à ce visage. Prends simplement un correcteur et un mascara, Macie.
— Tu ne me dis même pas bonjour, demande Fiorenzo, en se penchant tout près de mon visage.
— Je suis en retard et j'ai une journée chargée, tu comprends ? grommelé-je, en poussant doucement son torse. Soit tu t'habilles, soit tu poses la clé dans la boîte aux lettres. Fiorenzo, dépêche-toi de te décider.
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Flightless Bird
Romans"Comment as-tu pu lui faire ça, hein ? Comment as-tu une seconde pu t'imaginer qu'elle accepterait ça ? - Mais arrête, lâche-moi ! J'ai rien fait moi, putain ! Je ne l'ai pas touchée ! Arrête s'il te plaît... je ne te mens pas... - Mon grand... C'es...