Chapitre 14
A Broken heart is all that's left...
Macie
Samedi 6 novembre 2021, Route vers terrain de basketball
Il y a quelques jours, Jamie a refusé que l'on se voie ce week-end, sous prétexte que je le traitais mal. Je n'ai rien fait de spécial à part agir comme il agit. J'ai envie d'arrêter cette sorte de torture entre nous, mais je n'ai pas la foi d'avancer seule dans tout ça. Malgré tout, il reste quelqu'un que j'apprécie et en deux ans, nous en avons vécu des choses. Jamie a toujours su être le petit-ami drôle et tendre. Mais quand il a fini ces études, il n'a plus cherché à être un homme sérieux et curieux de la vie qu'il avait déjà. Je suis passée en second plan et il l'est passé aussi, pour moi. Il est venu hier soir à la maison et il s'était montré bien désagréable pour quelqu'un qui me sort des « je t'aime » à tout-va. La conversation avait bien tourné au drame quand j'ai refusé de lui servir de vide-poche destiné à ce qu'il a entre les jambes.
- C'est quoi ton problème, Macie ? On a toujours fonctionné comme ça, avait-il dit, en tournant dans toute la pièce, comme s'il pouvait remonter le temps. Je n'ai jamais été le grand romantique de tes rêves et j'ai grandi, moi ! J'ai un travail, un boulot à plein temps, moi !
- Je te demande pardon ? avais-je rétorqué, d'une violence inestimable. Parce que tu es professeur de musique pendant seize heures dans une semaine, tu crois pouvoir me parler sur ce ton ? Le romantisme a disparu le jour où j'ai refusé de me faire marcher dessus par quiconque. Et le mâle inférieur en toi n'a pas supporté n'être qu'en second plan dans ma vie.
Sa colère avait dépassé les murs de l'appartement. J'avais même eu la visite des voisins qui s'étaient demandés si l'on me violentait, parce qu'il avait lancé son verre contre le mur et quelques autres affaires. Il faudrait qu'il arrête de casser ma vaisselle, non ? Il leur avait répondu méchamment que ce n'était qu'une dispute de rien du tout et que si cela les intéressait, ils pouvaient nous donner leur avis sur une fille coincée qui refuse de coucher quand l'homme le veut. Sur le coup, peu importe si les voisins étaient là, mais la gifle m'a même brûlée la paume de mes mains. Premièrement, tu me parles correctement ; deuxièmement, tu peux aller voir ailleurs pour coucher quand monsieur le désire.
J'avais fait la dure à cuire devant lui, mais j'avais appelé Samy qui avait compris que je pleurais comme une cascade. Mes joues étaient brûlantes et mon cœur ne cessait de battre de plus en plus vite. Pourquoi ai-je le droit à des situations aussi idiotes ? Je ne dirai pas que je suis faible, mais j'avais reçu un message d'excuse et j'avais répondu que la gifle l'avait calmée, que c'était « cool ». Et je me suis promis de finir toutes ces interviews et promotions pour mes singles pour prendre le temps de le dégager de ma vie.
Ce matin, rien de plus relaxant qu'une bonne radio sur le trajet qui m'emmène à un match très important pour moi. J'ai un pressentiment que quelque chose se trame. Je repousse rapidement cette réflexion : je me dis que cela doit être un pressentiment de victoire pour éviter de m'angoisser pour rien. Les matchs de basketball sont tout simplement une échappatoire. Personne n'a vraiment porté attention à la Macie, joueuse de basketball, sauf mon père. Même pas mes meilleurs amis ou Fiore... Je voudrais te voir jouer, mais combien de fois tu refuses de me dire dans quelle ville ont lieu les matchs. Je n'ai jamais été la petite-amie parfaite avec lui. Maintenant qu'il est revenu dans ma vie - parce que oui, je dois avouer qu'il y est bien revenu, je ressens de la honte d'avoir peut-être fait de lui un agresseur potentiel.
J'arrive près d'un feu rouge quand j'entends une musique qui me sonne familière, alors j'augmente le volume de la radio. L'instrumental, j'ai l'impression de l'avoir déjà entendu. Mais bizarrement, le stress du match ne m'aide pas à réfléchir correctement. Attends, est-ce que c'est...
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Flightless Bird
Roman d'amour"Comment as-tu pu lui faire ça, hein ? Comment as-tu une seconde pu t'imaginer qu'elle accepterait ça ? - Mais arrête, lâche-moi ! J'ai rien fait moi, putain ! Je ne l'ai pas touchée ! Arrête s'il te plaît... je ne te mens pas... - Mon grand... C'es...