Chapitre 19 : Be my friend

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Chapitre 19

Be my friend

Fiorenzo

Mercredi 17 novembre 2021, appartement de Macie

La semaine vient tout juste de commencer et je me sens apaisé. Toutes les disputes de ces dernières semaines avec Lisa m'ont fait du mal et je commence à me dire qu'il y a une toute autre Lisa derrière celle avec qui je suis. Tous les moments que nous avons à deux ne sont que des illusions et je lui ai dit qu'après son retour de sortie scolaire, il serait temps d'en finir avec tout ça et de repartir sur de bonnes bases sans mensonges, soit retourner chacun de notre côté. Elle a passé des jours à parler avec ses parents et son frère au téléphone et à chaque fois, j'entendais mon prénom qui fusait. Elle devait dire à mon beau-père que j'étais un homme malhonnête.

— Fiorenzo, tu peux venir ? entends-je du salon. On a besoin de toi.

Je finis d'arranger ma barbe que je viens de tailler un peu. Il fallait bien, vu l'épaisseur de celle-ci. Je ne travaille pas le mardi, jour où l'entreprise prépare des événements et les conseillers juridiques n'ont pas besoin d'être présents, sauf par message. Je tapote mes paumes de main sur mes joues pour appliquer l'après-rasage et je me parfume. Le tour est joué : je suis prêt pour une visite dans des studios d'enregistrement. Je sors de la salle de bain avec une paire de jean, une chemise blanche sous un pull gris et le tour est joué. Léo m'attend dans la cuisine, accompagné de Penelope qui n'a pas l'air d'avoir dormi de la nuit. Depuis quand est-elle marquée autant sous les yeux ? Ou c'est peut-être que je ne l'ai pas vu sans maquillage depuis qu'elle vient souvent chercher Léo pour qu'ils aillent ensemble au travail ou aux courses.

— Changement de programme, aujourd'hui, m'avertit Léo, d'un sourire triste. Il faut que tu t'occupes de Macie.

Je prends la bouteille d'eau dans le frigo et je l'écoute attentivement me dire que je dois l'accompagner chez elle et que je dois rester avec elle le temps que Penelope aille à ses journées presse.

— Ne t'en fais pas, c'est juste qu'elle a craqué émotionnellement et même s'il fallait que ça arrive, j'ai peur de la laisser seule.

Penelope est triste, en me racontant ce que Macie a. Apparemment, elle a eu des problèmes avec sa famille et elle accumule trop de choses ses dernières semaines. J'accepte de m'occuper d'elle : le studio sera pour un autre jour. Macie passa avant toutes ses bêtises de musique, même si nous avons commencé cette passion ensemble. Je laisse les deux tourtereaux dans l'appartement et je traverse le pallier pour toquer chez Penelope. Je le fais plusieurs fois, car Macie ne semble pas presser d'ouvrir la porte. Une fois la porte ouverte, je recule de peur : May...

— Penelope est partie, Fiorenzo, dit-elle, en essayant de fermer la porte.

Je l'arrête dans son élan et je rentre sans sa permission. Elle a attaché ses cheveux dans un chignon et quelques mèches en sortent. Son visage a pâli depuis la soirée chez elle et ses yeux verts ne sont plus que rouges et gonflés. Elle porte seulement un t-shirt serré sur sa peau et ses belles cuisses rondes ont l'air de faiblir. Ses lèvres sont sèches et très certainement douloureuses. On peut y voir des traces de ses dents dessus comme si elle avait passé la nuit par mettre sa lèvre inférieure entre ses dents. Ses longs cils sont humides et tombants : elle a pleuré tout récemment. Elle croise ses bras en dessous de sa poitrine et elle inspire fort : elle essaie de garder ses larmes à l'intérieur. J'ai mal au cœur de la voir comme ça. Dis-toi qu'elle devait être dans un état bien pire après le bal.

— Va t'habiller, on part prendre un petit-déjeuner dans ton café bizarre là, ordonné-je à mon premier amour. Et surtout, dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire.

Flightless BirdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant