Chapitre 18 : Hey new Sister

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CHAPITRE 18

Hey new sister

Macie


Mardi 16 novembre 2021, appartement de Macie

Parmi toutes les douceurs qu'il peut me faire, je préfère celles faites par sa langue sur mes tétons. Une sensation torride à la fois humide et chaude. Sa langue s'y promène, mais ses mains apaisent ma peau irritée de désir. Les poèmes que j'entends au creux de l'oreille sont ceux de ses petits grognements. Il aime éperdument la douleur de mes dents dans son cou comme j'aime la douleur de ses coups de reins qui me font valser au loin.

C'est un réveil que j'appelle brutal. La sonnette qui ne fait que retentir me sort de mon rêve érotique et désireux de la personne que j'ai en tête. D'ailleurs, elle n'est plus à mes côtés. Je traîne des pieds jusqu'à la porte. Le sol n'est pas très agréable pour dormir, et les plaids n'ont pas changé la température de mon corps. Il l'a fait. Tout le monde dort encore, sauf une : celle qui sonne encore et encore comme une hystérique. Je jure de tuer cette personne. Je ne vérifie même pas si je suis apprêtée et j'ouvre la porte sans bas. Dites-moi que je rêve...

- Et non, tu ne rêves pas chérie, dit ma mère, enjouée. Mais il est sept heures, on ne t'a pas réveillé, j'espère ?

Je me frotte le visage, tout en baillant discrètement. Qui oserait bailler devant sa mère, la reine des commentaires ennuyants dès le matin ? Elle entre sans demander la permission et commence déjà à parler dans sa barbe. Elle est suivie d'un petit être qu'on appellerait une enfant. Quoi qu'il en soit, j'enlace mon père qui a pris de la couleur grise dans ses cheveux et dans sa barbe. Son sourire illumine ma journée. Puis je me souviens que...

- Mais qu'est-ce que c'est ce bordel chez moi ? crie ma mère, les mains sur les hanches. Qui sont ces personnes, Macie ?

... Nous avons tous dormi dans le salon. Je prends une grande respiration et je lui demande de baisser d'un ton et de me rejoindre dans le coin cuisine pour s'éloigner du canapé. Qui est cet enfant ? Je leur prépare un café et j'attends d'avoir les premières réflexions de ma mère. Je suis le portrait égal de mes deux parents : mon nez en trompette et mes yeux verts viennent de papa ; mes cheveux presque noirs et mes yeux en amande viennent de maman. Le seul défaut que j'ai, c'est ma petite taille qui ne correspond ni à papa, qui est à presque deux mètres, ni à maman, qui est encore plus grande.

- Avant que tu te demandes qui est cette merveilleuse petite fille, c'est Paola, me raconte ma mère. Nous sommes devenus famille d'accueil et nous voulions attendre pour te l'annoncer.

- Merveilleux et vous comptiez me le dire quand ? dis-je avec ironie.

- Ça ne fait que quelques mois que nous l'avions pris sous nos ailes, pas vrai chéri ?

Papa ne semble pas à sa place. J'ai beau être très proche de lui, il finit par me cacher des choses. Maman a toujours l'air belle dans chaque circonstance. Les cheveux sont attachés entièrement dans deux tresses serrées. Le col roulé de son pull à grosses mailles la vieillit. Quant à la petite « Paola », elle est très pomponnée par ma mère : des cheveux lisses et blonds soignés, des yeux marron sous des lunettes de vue achetées dans un opticien qui vendait sûrement que du luxe... Essaie-t-elle de trouver une fille parfaite ? Ce n'est pas que je n'aime pas les enfants, mais je préférerais retourner dormir et finir ce fichu rêve. Maman n'attend même pas que je finisse les cafés qu'elle m'ordonne de monter pour me changer. Mais avant que je sorte du coin cuisine, je croise Léo qui veut lui aussi esquiver à mes parents.

Flightless BirdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant