Où suis-je? Il fait noir, ici. Je ne vois rien, je n'entends rien, je ne sens rien. Mais j'ai l'impression d'avoir un creux, en moi. Une cavité béante...
Où suis-je? Tout est blanc, ici. Je vois tout, J'entends tout, Je sens tout. Mais j'ai toujours l'impression d'avoir un creux, en moi. Une cavité béante...
A la place du coeur.
-"Hihihi, tu dois te réveiller maintenant... Mon cher Itachi..."
J'ouvris les yeux, brusquement. Je ne savais pas où j'étais. La lumière qui venait de ma gauche, était bien trop violente pour que je puisse voir quoi que ce soit. J'avais mal. J'avais si mal. Tout ce que je voulais en cet instant, c'était mourir. Mourir pour ne plus sentir cette douleur à chaque respirations, à chaque battements de coeur. Mes sensations revinrent rapidement et je pus voir la pièce où je me trouvais. C'était une chambre d'hôpital. Blanche et immaculée. Je tourna ma tête difficilement vers la gauche pour y voir un électrocardiogramme.
Je pouvais entendre les bips de la machine et le bruissement maladif de mes poumons à chaque inspiration. Comme si ils étaient remplis d'un liquide. C'est pourquoi, je pus sentir sur mon nez un masque à oxygéne. Je voyait trouble. Mes yeux étaient embués de larmes. Mais je ne savais pas pourquoi je pleurais. Peut-être la douleur? Ou alors, toujours ce sentiment de vide intérieur qui ne voulait pas se dissiper. Je toussa légèrement, en tourna mon visage vers la porte, à droite. Des gens pénétraient dans ma chambre. Parmi eux, je pus distinguer mes deux parents. Ma mère les larmes aux yeux se tenait à l'épaule de mon père. Trois médecins virent près de moi. Je ne voyais pas ce qu'ils faisaient, je n'entendais pas se qu'ils disaient. Et je m'en fichait. Je ne voulais qu'une chose, je ne voulais plus souffrir. Non, je ne voulais plus exister...Je ne voyais maintenant presque plus rien. Je sentais seulement un liquide au goût de fer couler . Couler de mon nez, de ma bouche, de mes oreilles. J'entendais également l'électrocardiogramme s'affoler. Les bips de la machine devenir de plus en plus rapides et les cris des médecins appelant dû renfort venaient se loger dans ma tête. Avant que... plus rien. Avant que tout ne redevienne noir et que je retombe dans le sommeil le plus profond...
"..........."
Cela faisait deux semaines, que l'attaque de Kyubi était terminée et également que j'étais à l'hôpital. Deux semaines, que j'étais dans un lit sans jamais l'avoir quitté, pendant que des médecins, allaient et venaient pour vérifier mon état. Contre toute attente, il restait plutôt stable depuis ma dernière crise, même si le cercle médical ne savait toujours pas de quel mal j'étais atteint. Alors en attendant leur diagnostic, il me donnait de la morphine et d'autre médicaments pour calmer la douleur. Mais, les médicaments ne pouvaient pas guérir cette sensation. Toujours cette sensation de vide, de gouffre dans la poitrine, qui restait là, constamment. Et cela même si Mère venaient me voir tous les jours avec Sasuke. Père lui, avec toutes ses responsabilités, ne venait me voir qu'une ou deux fois par semaine. Mais cela me suffisais. Je voyais bien qu'à chacune de leurs visites, leurs morales diminuaient de plus en plus, au même titre, que les hypothèses des médecins sur ma maladie.
Les journées défilaient sans que je ne puisse rien faire. J'étais conditionnée dans une routine qui me déplaisait au plus haut point. Durant des heures, je ne pouvais qu'admirer le ciel. Même si cela ne bousculait pas mon emploi du temps habituel, l'observer depuis une chambre d'hôpital était bien différent que de l'analyser assis sous un des cerisiers de son jardin.
Mais un jour, une visite peu habituelle vint toquer à ma porte. Nous étions en début d'après-midi, quelques minutes avant la visite journalière de mère, quand trois hommes entrèrent dans mes appartements. L'un d'eux, était celui que j'avais croisé durant ma dernière visite à l'hôpital, il y a quelques mois de cela. Son œil unique vint se poser sur moi. Il avait toujours des bandages qui lui recouvraient le corps, et était toujours munis de sa canne. Son aura, laissait émaner une odeur pestilentielle et sombre qui me répugnait. Puis, sans me demander quoi que se soit, il alla, machinalement, s'asseoir sur la chaise en face de mon lit. Les deux autres hommes, restèrent près de la porte. Ils portaient des masques, et une sorte d'uniforme gris. Je continua à les fixer avant que la voix, de l'homme assis, ne me sorte de mes pensées.
-"Tu as un signe de malheur.
- Comment ça?
- Ces rides, Elles attirent le chaos."
Il pointa mes cernes du doigts en terminant ça phrase.
-" Toute ta vie sera frappée par les tumultes.
- Je vous déjà vue. Mais je ne sais toujours pas qui vous êtes."
Il me fixait de son oeil gauche comme si il me passait un scanner. J'avais l'impression d'être à sa merci et de ne pouvoir échapper à son emprise. Comme dans un mouvement d'autodéfense, je remonta ma couverture jusqu'a mon cou. Sans que je ne sache pourquoi, il souria avant de se lever. Il s'approcha lentement pour venir s'asseoir sur mon lit, à moins d'un mètre de moi. Les deux hommes près de la porte sortir, tel des animaux bien dressés qui savaient pertinemment quels étaient les désirs de leur maître.
Je replia difficilement mes petites jambes près de mon torse afin de m'éloigner le plus possible de lui. Cet effort me fit grincer de dents.
Sans plus attendre, le vieil homme posa sa main sur mon genou. Mais avant d'avoir eu le temps de faire quoi que ce soit, sa tête n'était qu'à quelque centimètres du mien. Il glissa son visage près de mon oreille, se qui me fit frissonner de terreur. Puis il me chuchota quelque mots.
-" Tu ne sais pas comment le combler, n'est-ce pas? Ce vide... dans ta poitrine. Il n'y a qu'une seule chose qui le peut, mais ça, ce n'est pas à moi de te le dire."
Quand il eut finit son énoncé, il quitta la pièce sans se retourner. Me laissant là, dans l'incompréhension la plus totale. Je ne comprenais pas ses paroles. Je ne comprenais pas le sens de ses mots. Ou du moins pas encore...
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MALÉDICTION [ Itachi x Plein De Monde ]
FanfictionCette histoire est celle d'Itachi Uchiha et de ses conquêtes. C'est un sorte de roman d'apprentissage qui suit l'évolution psychologique d'Itachi tout au long de sa vie. Ses exploits, ses échecs, ses désirs, ses devoirs, ses ambitions et les contrai...