Nuages

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" toc, toc, toc". Quelqu'un venait de toquer à ma porte.

Cela faisaient maintenant 8 jours que j'étais en observation dans les bâtiments de la Racine. Rien n'avait beaucoup changé, sauf que je ne pouvais plus prendre mes anciens médicaments. Alors, je restais dans mon lit, constamment sous perfusion de morphine, pour calmer la douleur. Les médecins avancaient dans leurs recherches pour me trouver un diagnostic cohérent, et de nouveau médicaments plus efficaces. Ou du moins, je l'espèrais. Car je n'étais pas mis au courant de leurs avancées.

Mais, pendant que je restais ici à ne rien faire, les autres élèves de l'académie s'entraînaient et ma famille devait sûrement s'inquiéter pour moi. Tout ceci m'énervait grandement.

La personne qui avait toqué entra. Il s'agissait du maître des lieux, Danzo. Je ne l'avait pas vu depuis que j'avais été transporté dans cette endroit. Il avança vers moi avec deux gardes, qui ramenèrent un fauteuil roulant dans la pièce, avant de partir. Danzo s'assis sur une chaise près de mon lit. Je le regarda faire, en silence.

-" Alors tu te plaît ici."

Je ne dénia pas répondre. En effet, selon moi, l'expression de mon visage m'épargnait la peine de prononcer quelques mots.

-" Je vois, il est vrai que ce lieu ne doit pas être très agréable pour un enfant comme toi.

- Puis-je vous demander une faveur ?"

Il semblait surpris de m'entendre dire cela. Et pour être totalement honnête, je l'étais également. Cela n'a jamais était mon genre de demander un service. Qui plus est, à ce genre d'individu suspect. Je supposais que la morphine m'avait guidé dans ce choix.

-" Je t'en pris, après tout, tu es mon invité de marque.

- N'y a t'il pas une pièce dans ce repère où il y a une fenêtre?

- Non, il n'y en a pas aucune, du moins, hormis mon bureau. "

A ces mots il se leva, avant d'approcher le fauteuil roulant de ma position.

-" Nous pouvons y faire un tour si tu tiens vraiment à voir le soleil."

Je plissa les yeux sous le coup de sa réflexion. Je le trouvais... légèrement... louche. Mais je me disait que c'était ridicule et que cela ne devait être que mon imagination. Alors, j'opina du chef, avant de bouger mes frêles jambes doucement. Danzo vint vers moi, rapidement, pour m'aider à me lever. Il pausa sa canne avant de me soulever comme si je n'étais qu'une plume. Ce reprochement corporel me fit grincer des dents. Et cela, même si Danzo était étrangement...doux, comme si il avait peur de me briser si il me serrait trop fort.

   Une fois dans mon siège, je pris dans mes mains ma perfusion, pendant que Danzo ouvrait la porte. Il se plaça derrière moi, et commença à me pousser. Je trouvais cela plutôt étrange d'ailleurs. Pourquoi le chef de la Racine qui se trimbalait toujours avec au moins deux gardes, s'embêtait à pousser le fauteuil roulant d'un enfant malade qu'il connaissait à peine. Cela était étrange, alors je voulais savoir pourquoi. La dernière fois que j'avais posé cette question, il disait que j'avais trop de potentiels pour être perdu. Mais je savais que cela aller au-delà. Qu'il y avait autre chose derrière.

    Nous arrivâmes très vite devant une grande porte grise. Danzo s'écarta de moi pour s'approcher de la serrure. Il sortit une clef, puis déverrouilla la porte. Il me tira doucement à l'intérieur de la pièce, avant de refermer à clef derrière lui.

   La pièce était grande et lumineuse. Vu que cela faisait plus d'une semaine que je n'étais pas sortie, cette soudaine lumière me fit mal au yeux, jusqu'à ce qu'ils se soit réhabitués au jour. Danzo me déplaça plus près des fenêtres puis les ouvrit pour que la brise puisse caresser mes sens. Je me demandais pourquoi un chef aussi sombre pouvait avoir d'aussi grandes fenêtres dans son bureau. Mais, je me ravisa très vite, en observant les épais rideaux qui ornaient les contours de ses velux.

   J'observa les nuages dans le ciel durant plusieurs minutes alors que Danzo c'était assis à son bureau. Bien que, je ne savais pas ce qu'il faisait précisément, je pu deviner qu'il remplissait, tout comme le hokage, beaucoup de paperasse.

    Je continua ensuite de contempler les différentes formes de cette vapeur blanche dans le ciel, durant encore plusieurs minutes, jusqu'a sentir un regard me perser le flanc gauche. C'était Danzo qui me fixait, dans l'ombre. Mais, je préfèra l'ignorer pour profiter encore quelques secondes de la chaleur des rayons du soleil sur ma peau pâle. Je ferma les yeux pour prendre une grande inspiration d'air pure et cela, même si ça me faisait mal aux poumons. Mais Danzo, continuer à me fixait, de ce fait, je décida donc de briser le silence.

-" Qu'y a-t-il? J'ai quelques sur le visage?

- Non, pourquoi?

- Parceque vous me regardez intensément. Alors je me demandais pourquoi.

- Si je te regardais c'est simplement que la vision de ton visage me plaisait. Et elle me plaît toujours".

A ces mots, je fis une légère grimace en retournant le regard vers la fenêtre. Ce type était vraiment bizarre. Quel sorte de personne saine d'esprit ferait autant de sous entendu à un enfant de 6 ans. Mais le soleil m'avait tellement manqué, que je ne pouvais dénier quitter ces fenêtres. Alors, j'avait prit la décision de m'épargner le malheur de penser au curieuses paroles de l'homme de la Racine.

   De son côté, il ricana avant de se replonger dans sa paperasse en me lançant, tout de même, quelques regards indiscrets, de temps à autre.
Ce petit manège continua pendant plusieurs heures. Mais le soleil commençait à se coucher et l'air, à se rafraîchir.

-" Je pense qu'il est temps que je retourne dans ma chambre, vous ne pensez?

- Si tu le souhaite."

Il vint derrière moi puis, tira le siège vers la porte qu'il déverrouilla. Nous marchâmes dans le couloir jusqu'à mes appartements. Nous entrâmes dans la chambre, avant de se stopper près de mon lit. J'essaya de me lever mais ce fût un échec. Je vacilla ne tenant pas sur mes jambes. Or, Danzo vint me prendre par les épaules pour me faire tenir droit. J'avais l'impression d'être une poupée de porcelaine, trop fragile pour se déplacer seul.

    Je commençais à avancer difficilement vers mon lit toujours assister par Danzo. Depuis le début de la journée, il n'avait pas arrêté de m'aider. Mais malheureusement, les quelques heures passées avec lui, ne m'avaient que peu eguillet sur ses objectifs. Je réussi à m'asseoir, ce qui me rassura. Seulement, je n'arrivais toujours pas à m'allonger seul. Mon manque de mobilité m'énervait au plus haut point. Tout ce remue-ménage juste à cause de la morphine. Alors, à mon plus grand désespoir, ce fût une nouvelle fois Danzo qui me plaça correctement. Il souleva lentement mon buste pour le placer contre l'oreiller, avant de soulever mes petites jambes une part une . Il les posa avec une infinie délicatesse alors que je le regardais faire. Je ne l'imaginais pas aussi sensible, ce qui me fit froid dans le dos. Une de ses mains vint se placer sur ma cheville avant de remonter à travers mon mollet jusqu'à mon genou. Cet caresse pourtant délicate m'était très désagréable. Alors je me crispa et déplaça d'un geste vif la couverture sur mes jambes pour le couper dans son élan. Il relèva la tête vers moi et croisa mon regard sombre. Alors il ricana, pour la énième fois de la journée, avant de reprendre sa canne en mains. Il ouvra la porte, mais juste avant de partir, il se retourna.

-" Si tu veux revoir le soleil, je laisserais la porte de mon bureau ouvert. Bonne nuit, mon cher Itachi..."

MALÉDICTION [ Itachi x Plein De Monde ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant