chapitre 11

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Le sujet sensible étant passé depuis un petit moment, je bois doucement mon verre de vin blanc et je regarde Benício qui mange comme un affamé.

- Il y a une chose que je ne comprends pas ... Dis-je en posant mon verre.

Benício s'arrête immédiatement de manger et tourne sa tête vers moi la bouche encore pleine. Je souris doucement en le voyant faire.

- Quoi !? Lâche t'il la bouche pleine.
- Pourquoi tu t'attardes sur moi...?

Il avale sa nourriture puis sourit avec charme avant de rigoler. Ma question est soudaine est pleine de sincérité...

- Tu n'as pas confiance en toi ou quoi ?
- Bien sûr que j'ai confiance en moi ! Qu'est-ce que tu crois !? Tu me prends pour qui, s'il te plaît ? Dis-je en souriant.
- Une femme comme toi n'a pas peur de ce que je fais...
- Je ne sais toujours pas ce que tu fais... Dis-je en levant les yeux au ciel.
- Tu sais très bien ce que je fais... Et j'ai même l'impression que tu aime ça...
- Hm... Soufflé-je.

Il s'arrête un instant puis regarde mes mains très sérieusement.

- Ça... Ça vaut cher...
- De quoi !? Mon vernis ? C'est vrai que ce semi permanent n'était pas gratuit...
- Non idiote... Rigole t'il. Une précision aussi nette. Tu es vraiment... Effrayante. Mais j'aime ça ! Mon père m'a toujours dit : " Derrière un homme qui réussit, il y a toujours femme."... Il avait raison. C'est important de trouver une femme qui nous tire vers le haut.
- Je n'ai pas l'attention d'être ta femme... Je ne suis là femme de personne. On ne se connait pas assez. Dis-je en rigolant. Ne va pas t'imaginer des choses.
- Je suis patient. Très... Dit-il en me regardant sérieusement. Je ne vais sûrement pas te laisser t'échapper...

Étonnement ses paroles me foudroie. Je n'en reviens pas... J'y croirais presque. Une semaine que l'on se connait et il me sort déjà tout ce charabia. Pourtant, j'ai envie de le croire. Benício n'a pas l'air d'être un menteur, il est bien trop honnête...

- Tu as bien mangé ?
- Oui ! C'était vraiment bon... Si tu continues de me faire manger de tels plats je vais gonfler comme un balon !
- Ça ne me dérange pas... Rigole t'il. Si tu gonfle comme un balon, au-moins tu ne pourras pas t'échapper par le porte vu que tu ne pourras plus passer !
- Crabrón ! C'est méchant ! Dis-je en rigolant.

Je me lève brusquement et il hausse immédiatement les sourcils surpris de me voir faire.

- Qu'est-ce que tu fais...?
- J'aimerais rejoindre ta soeur à la Havane ?!
- Elle... Attends quoi !? La Havane ! Me dit pas que... Je vais la tuer.
- Pourquoi !? Tu ne vas " tuer" personne.
- Ce bar il est juste remplis de type qui veulent baiser... Cati n'a rien à faire là bas...
- Bien ! Alors quoi de mieux que d'y aller ?

Il fronce les sourcils puis se lève finalement en posant sa serviette sur la table.

- Tes désirs sont des ordres.
- Ça ! Il ne faut pas me le dire deux fois.

Nous quittons finalement la villa pour partir en direction de ce bar.
Nous descendons en ville en passant par la forêt de palmier et une fois devant le bar tout le monde regarde la voiture de Benício. Benício s'arrête juste devant en se garrant grossièrement.

- Tu descends ? Je vais me garer ailleurs je reviens !
- D'accord.
- Ne parles à personne tant que je ne suis pas là.
- Parce que tu crois que je vais t'écouter ?

Je descends de son énorme Jeep et je me retrouve comme une idiote devant le bar.
Il fait toujours chaud même si la nuit est tombée.
L'odeur du cigare sort de ce bar aux couleurs pastels.
La musique résonne jusqu'à l'extérieur... C'est vrai que ça me donne envie d'y mettre les pieds.

The Main CharacterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant