Catabase

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Pdv Marc

Le jour de notre départ, lorsque je nettoie la cuisine et qu'il se charge de nos affaires, je revis les meilleurs moments de notre séjour. Je nous vois au lit, l'un contre l'autre, lors de nos grasses matinées. Je le revoie passer sous le filet de volleyball à la plage pour venir me plaquer après un coup bas. Je sens à nouveau la douceur de sa peau lors de nos douches coquines. Je repense à toutes nos conversations.

- Ah bon ? Tu as un préféré toi ?

- Pas vraiment... Je n'y ai jamais réfléchi.

Il me regardait avec ce regard que je ne parvenais jamais à déchiffrer.

- C'est à dire qu'avant toi... Enfin je crois que je n'avais jamais regardé un homme de cette manière.

Il fronce les sourcils puis finit par sourire, tout à coup attendri.

- Aller, il y a bien un joueur de foot que tu trouves particulièrement beau !

Je rigole, un peu gêné, puis réfléchit quelques instants. Avec le temps j'avais pu rencontré bon nombre de mes joueurs favoris mais je ne voyais pas lequel était le plus beau. Pour moi il n'y a que Fabio. Cependant, cela semble peut-être un peu extrême alors je garde cette pensée pour moi et réponds sans plus réfléchir.

- Probablement Neymar alors.

- Ah je l'aurais parié ! T'aimes ça les tatouages en fait !

Il commence à me chatouiller tout en éclatant de rire mais son visage change d'expression lorsqu'il se rend compte que je ne réagis pas. En voyant mon regard noir il tente de prendre la fuite mais je le ramène immédiatement sur le canapé pour l'attaquer à mon tour, sachant que lui, craint les chatouilles à n'importe quel endroit.

- Eh ! Je pense que le plan de travail est propre tu sais...

La voix de Fabio m'expulse hors de mes souvenirs et j'ai encore un sourire stupide dessiné sur le visage lorsque je me retourne vers lui. Je me racle la gorge en malaxant le chiffon que j'ai dans les mains et il me sourie en se rapprochant de moi.

- Quoi ? À quoi tu pensais ?

Je me sens rougir alors je me retourne pour ouvrir le frigo et attraper une bouteille d'eau. Quelques secondes après, deux bras entourent mes hanches et sa tête vient se poser au creux de mon cou.

- Dis-moi.

Je pose la bouteille d'eau sur le plan de travail et passe mes mains sur ses bras en laissant ma tête tomber en arrière sur son épaule.

- À toi. Je pensais à toi.

Je le sens se crisper légèrement dans mon dos et je me demande s'il est vraiment surpris. Je décroche ses mains pour pouvoir me retourner vers lui et regarde immédiatement l'expression sur son visage. Ce qui est bien avec Fabio, c'est que, la plupart du temps, il est assez transparent sur ce qu'il ressent. Malheureusement, ce moment ne faisait pas partie de la plupart du temps.

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