CHAPITRE 21

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ELIA

Après notre douche qui n'avait pas duré plus de cinq minutes, je sortais de la grande salle de bain en serviette. Gus était déjà en train de se rhabiller pour aller rejoindre son père. Je n'avais pas envie qu'il me laisse ici. Je voulais passer chaque minute de mon temps avec lui, même si ce n'était pas possible.

– Je vais voir mon père. Je n'en ai pas pour longtemps. Fais comme chez toi, mais ne sort pas d'ici. Je te ferais visiter un peu plus tard. On va dîner vers vingt heures.

Il bouclait sa ceinture avant de s'approcher de moi et de m'embrasser. Il commençait à boutonner sa chemise et je l'aidais, à sa grande surprise. Il abandonnait son action pour me laissais faire tout en me fixant avec une drôle d'expression.

– Quoi ? Dis-je sans le regarder.

– J'aime bien quand tu t'occupes de moi.

Je souriais avant de finir d'accrocher le dernier bouton.

– Pourtant tu as l'habitude qu'on s'occupe de toi. Dis-je en souriant.

– Personne ne pourra jamais autant me satisfaire que toi.

– Je l'espère bien.

Il souriait avant de m'embrasser une nouvelle fois.

– A tout à l'heure.

Je ne répondais pas et le regardais marcher dans le couloir. Quand il disparaissait derrière la porte, je soupirais bruyamment avant de regarder chaque recoin de la chambre. Mes yeux se posaient directement sur la caméra qui était accrochée au mur, dans le coin au-dessus du canapé. Je me tournais, constatant que le lit était en plein dans son champ de vision. Je me sentais violemment rougir avant de sentir la colère monter. Qui avait accès aux images ? Est-ce que quelqu'un nous avait vus en train de baiser ? Inconsciemment, je me rendais sur le balcon. Je me sentais sale. Pourquoi Gus ne m'avait pas prévenu ? Je fronçais les sourcils, me disant qu'il n'aurait probablement pas laissé quelqu'un me regarder toute nue. Cette caméra était sûrement là par mesure de sécurité s'il devait se passer quelque chose. Ce n'était pas vraiment rassurant.

Je me laissais tomber sur le fauteuil qui se trouvait sur le balcon avant de soupirer une nouvelle fois. Mon cœur battait beaucoup trop vite. La vue arrivait pourtant à me calmer. C'était vraiment beau et tellement hypnotisant. D'ici, on avait l'impression que la ville dormait. D'ailleurs, à part le bruit des insectes, on n'entendait vraiment rien.

***

Quelque chose me caressait la joue et je remuais pour que cette chose s'envole. J'étais fatiguée et je voulais dormir.

– Mon amour ?

J'ouvrais doucement les yeux en reconnaissant la voix de Gus avant de les plisser, éblouie par la lumière du jour. Je m'étais endormie sur le fauteuil dehors, et je me rappelais soudainement que j'étais au Mexique.

– Tu veux aller te reposer dans le lit ?

– Non, c'est bon.

Je m'étirais avant de le regarder. Il souriait, amusé.

– Quelle heure est-il ? Je demandais en voyant qu'il commençait déjà à faire sombre.

– Dix-neuf heures. Viens, on va aller boire un verre en bas. Les autres vont nous rejoindre un peu plus tard. Mais avant, habille-toi.

Je baissais les yeux sur la serviette blanche toujours enroulée autour de mon corps avant de prendre sa main pour m'aider à me relever. Je le suivais dans la chambre avant de prendre l'une de mes deux valises qui se trouvaient prêt du lit pour la poser dessus et l'ouvrir. Gus venait me rejoindre et me poussait légèrement sur le côté pour fouiller dans mes affaires, probablement à la recherche de ma future tenue pour la soirée.

MONSIEUR GÓMEZ (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant