CHAPITRE 48

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ELIA

Mon réveil qui résonnait dans toute la chambre me sortait de mon sommeil profond. J'ouvrais les yeux avant de les plisser. Je voyais la main de Gus passer au-dessus de ma tête pour éteindre cette sonnerie infernale pour mes oreilles. J'avais l'impression de m'être endormi il y a à peine une heure, mais non, il était déjà six heures trente, et mon crâne me faisait un mal fou.

– Comment tu te sens ? Me demandait doucement Gus avant de m'embrasser sur le coin de la bouche.

– Comme quelqu'un qui n'a pas dormi depuis des jours.

Je roulais sur le côté avant de passer une main sur mon front. Je me sentais complètement à l'Ouest.

– Tu es sûre que tu veux vraiment aller au travail ? Tu n'es pas obligée. On peut retourner aux urgences pour qu'ils te fassent un arrêt.

– Non, c'est bon. Le médecin voulait m'en donner un hier, mais j'ai refusé. Ça va aller. Je dormirais mieux ce soir.

– Comme tu veux. Mais si ça ne va pas, tu m'appelles et je viens te chercher.

– D'accord.

Je me tournais pour le regarder. Je n'arrivais même plus à lui en vouloir pour tout ce qui s'était passé dernièrement. Tout ce que je retenais, c'était qu'il était heureux que je sois enceinte.

– Je dois prendre une douche en urgence, tu m'accompagnes ? Je lui demandais en me retenant de sourire.

– Bien sûr.

Je souriais avant de me lever doucement. Je décidais qu'à partir d'aujourd'hui, je ne sauterais plus aucun repas et que je ferais attention à ce que je mange. Je voulais être en bonne santé pour mon bébé.

Je prenais ma trousse de toilette avant de sortir de la chambre, traversant le couloir pour entrer dans la salle de bain. J'entendais du bruit en bas. Ils devaient être dans la cuisine. Gus me suivait et je refermais la porte à clé derrière nous. En voyant mon reflet dans le miroir, je grimaçais. Je faisais peur à voir. J'étais comparable à un zombie avec mes yeux gonflés et mes cheveux décoiffés. Et ma cicatrice était bien voyante. Heureusement qu'elle allait presque disparaître avec le temps.

– Qu'est-ce qu'il y a ? Me demandait Gus en croisant mon regard dans le miroir.

– Je suis affreuse.

– N'importe quoi. Tu es toujours belle, mais fais-moi plaisir, reprends des forces. Si tu veux on ira manger ensemble à midi. Je viendrais te chercher au travail. Et dès que tu sais quand tu pourras partir, dis-le-moi aussi. Il faut que je dise à mon père quand on pourra rentrer à Acapulco.

– D'accord. Dis-je avant de sourire.

Il passait ses bras derrière moi avant de me serrer contre lui. Il m'embrassait sur la joue et je me tournais pour lui faire un câlin et passer mes mains derrière son dos. Il m'avait terriblement manqué.

– Je t'aime. Me disait-il contre mon oreille.

– Je t'aime aussi.

Je me mettais sur la pointe des pieds pour l'embrasser avant de me reculer pour enlever mon haut, puis mon bas, me retrouvant en string. Il baissait les yeux sur mon corps et je détournais les yeux. J'avais perdu du poids depuis ces derniers jours et je ne devais pas être belle à voir. Je sentais ses mains se poser sur mes hanches, puis ses pouces me caresser le ventre. Ça me donnait des frissons.

– Je n'arrive toujours pas à y croire...

– Moi non plus... Dis-je en levant les yeux sur son torse nu.

MONSIEUR GÓMEZ (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant