MONSIEUR GÓMEZ (TOME 2)

CHAPITRE 31

ELIA

On descendait à la cuisine à vingt-et-une heure passé. J'étais rassurée de voir Adriana en train de boire un verre à la cuisine. Toutes les fenêtres étaient ouvertes et il n'y avait aucun bruit. En voyant sa magnifique robe grise, j'ouvrais de grands yeux. Cette fille était vraiment belle.

– Oh, Elia, tu es magnifique !

– J'allais te dire exactement la même chose. Dis-je en secouant la tête.

Elle s'approchait de nous avant de détailler Gus d'un regard exagéré. Elle me faisait rire. Elle devait probablement se demander pourquoi il était ici.

– Tu sors avec nous ?

– A ton avis ? Répondait-il d'un ton froid.

– Comment tu as fait pour le persuader ? Me demandait-elle, choquée.

Je haussais les épaules alors que Gus râlait, ce qui faisait rire sa cousine. J'avouais que même si j'avais vraiment envie de sortir, j'appréhendais cette soirée. J'avais vraiment peur d'être déçue.

– On y va ? La voiture attend. Disait Adriana avant de me faire un clin d'œil.

Elle passait devant nous et Gus soupirait. Il n'était pas ravi de sortir, et même s'il faisait semblant, je savais qu'il était stressé à l'idée de sortir avec moi en public.

Une voiture noir semblable à celle qui était venu me chercher à mon arrivée nous attendait près du portail. Giovanni et un autre homme en sortait aussitôt pour venir ouvrir les portières arrière.

– Marco ne sort pas avec nous ? Demandais-je alors que Gus s'écartait pour me laisser entrer la première.

– Il est déjà là-bas. Me répondait Adriana qui venait de monter dans la voiture.

– Oh.

Je relevais ma robe avant de monter dans cette voiture luxueuse. Les sièges en cuirs étaient vraiment très confortables. La voiture démarrait et mon cœur commençait à s'accélérer dangereusement. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et j'avouais que maintenant qu'on était prêt à sortir, je n'avais plus autant envie de passer la soirée dehors au milieu d'inconnu qu'avant. Je baissais les yeux en sentant Gus prendre ma main pour enrouler ses doigts autour des miens. J'aimais tant qu'il me touche. Cela suffisait à me rassurer. Je souriais avant de me reculer contre mon siège pour poser ma tête sur son épaule. Pour une fois, il avait abandonné sa veste de costume et n'avait qu'une chemise blanche. Il était vraiment beau et sortir à ses côtés me rendait tout excitée.

La voiture arrivait rapidement en ville, et en voyant cette rue très animée qui donnait vue sur la plage, je me redressais. Il y avait beaucoup de monde qui marchait ou traversait la route. Beaucoup de gens se retournaient pour regarder notre voiture, comme s'ils savaient qui nous étions. Heureusement que les vitres étaient teintées. On continuait d'avancer, passant devant des petits commerces, des bars ou encore des restaurants. Enfin, tout au bout de la rue, juste en face de nous, je voyais écrit sur une façade le « Milano's Beach ». Du monde faisait déjà la queue alors qu'il était encore tôt. A Miami, les gens ne sortaient pas en boîte de nuit avant au moins minuit.

– C'est ici ? Il y a déjà du monde, c'est bizarre.

– C'est parce que ça ouvre à dix-sept heures. C'est un bar, qui se transforme en boîte de nuit à partir de vingt-deux heures. Me disait Adriana avant de gigoter sur son siège.

Je n'avais pas remarqué que sa robe était très décolletée. Non seulement elle était vraiment belle, mais en plus, elle était vraiment bien foutue. Heureusement que c'était la cousine de Gus, sinon, je serais probablement jalouse d'elle.