ELIA
C'était le grand jour. Pas le grand jour du mariage, non, mais plutôt le jour où ma mère allait arriver à Acapulco. Est-ce que c'était normal de stresser autant ? Oui, parce que je ne savais pas du tout comment ça allait se passer. Quand elle m'avait dit il y a quelques semaines qu'elle allait venir, je ne pensais pas que ça allait me mettre dans un tel état. J'appréhendais vraiment ces prochains jours. Le mariage était dans dix petits jours et je me demandais pourquoi elle avait tenu à venir ici pendant autant de temps.
- On y va ?
Je relevais la tête du comptoir de la cuisine pour regarder Gus qui était debout au milieu de la pièce. Merde, je ne l'avais même pas entendu entrer.
- Oui, je suis prête.
Je le rejoignais en essayant de masquer le plus possible mon stress.
- Arrêtes de t'inquiéter. Je suis sûr que ça va très bien se passer. Après tout, ta mère ne fait plus partie de la famille Torres. Mon père n'en a rien à faire qu'elle vienne ici.
- Ah oui ? Pourtant, je te rappelle que tu m'as dragué au départ pour soutirer des informations à ma mère. Pourquoi tu lui ferais confiance, maintenant ?
Ça y est, c'était sorti. Il posait une main sur mon bras avant de m'obliger à me tourner face à lui. Merde.
- Parce que j'ai mis sa fille enceinte et que je vais me marier avec elle.
J'ouvrais grand la bouche, choquée par sa réponse. Quelle insolence.
- Tu es sér...
Il posait ses doigts de chaque côté de ma bouche avant de se baisser pour m'embrasser. Je reculais, surprise par son geste. Mais qu'est-ce qu'il avait ?
- Ne dis pas le contraire, sans ma venue à Miami, on ne se serait jamais rencontré.
- Et tu n'aurais jamais rencontré une femme aussi fabuleuse que moi. Dis-je ironiquement.
- Ça y est, j'ai réussi à te détendre. Aller, viens.
Il prenait ma main avant de m'attirer jusqu'à la sortie. Je secouais la tête, amusé. Il était de bonne humeur, aujourd'hui, et j'avais du mal à croire que c'était parce que ma mère arrivait.
En nous voyant arriver devant l'un des véhicules, Geovanni arrivait pour nous ouvrir les portières. Je le remerciais avant de monter, regardant par la fenêtre le premier portail qui était déjà ouvert. La voiture démarrait peu de temps après et je me laissais tomber contre le siège en cuir.
- Tu stresses pour quoi, au juste ?
- Je ne stresse pas.
- Je te connais, ce n'est pas la peine de me mentir.
Je soupirais avant de tourner la tête vers lui. Son regard me déstabilisait un peu, comme d'habitude.
- J'ai peur que ça ne passe pas avec ta famille ou qu'elle soit là pour essayer de me convaincre de fuir le Mexique pour rentrer avec elle à Miami.
Je penchais la tête sur le côté en le voyant retenir un sourire. Il se foutait de moi ?
- Crois-moi, si elle l'avait voulu, elle serait venue bien avant. Tu es bien placé pour savoir ce dont ta mère est capable. Et concernant ma famille, mon père n'a jamais eu une grande haine contre ta mère. Elle a été rogné de sa famille depuis bien longtemps.
Je ne répondais rien, me contentant de faire une petite grimace. Je levais les armes, je n'avais pas de contre-argument.
- Je vais revenir une fois de plus dessus, mais, toi qui est plus occupé qu'un ministre, pourquoi c'est toi que ton père a missionner pour me séduire à Miami pendant tout ce temps ?
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MONSIEUR GÓMEZ (TOME 2)
RomanceTOME 2 Elia ne pensait pas pouvoir tomber aussi bas un jour. Après avoir quitté son amour de jeunesse, elle pensait avoir rencontré l'amour de sa vie. Elle savait que quelque chose se cachait derrière cette relation, mais elle ne pensait pas que cel...