MONSIEUR GÓMEZ (TOME 2)

CHAPITRE 27

ELIA

On remontait trois heures plus tard à sa maison. Ça m'avait fait vraiment du bien de passer un moment avec lui. J'étais ravie qu'il se soit rendu disponible pour partager son temps précieux avec moi et mettre « ses affaires » de côté pour une matinée. J'avais vraiment envie de passer un maximum de temps avec lui avant de rentrer à Miami.

En passant vers la piscine, je remarquais que plusieurs hommes, dont les trois frères Gómez, étaient assis sous l'abri. Enrique croisait mon regard et inclinait la tête pour me dire bonjour. Je l'imitais, rapprochant mon sac de mon ventre pour cacher ma nudité. Je ne portais qu'un maillot de bain alors qu'eux étaient tous en costume. Je m'arrêtais sur la terrasse avant de me tourner vers Gus.

– Je vais aller prendre une douche et me changer, et ensuite je descendrais. Viens.

Je le suivais, évitant de regarder une nouvelle fois vers l'abri. Je me demandais bien qui étaient ces hommes et ce qu'ils venaient faire ici.

– Prends ta douche en premier. Je disais, une fois arrivée dans sa chambre.

– Oui, je vais faire vite.

– Qui sont ces hommes en bas ? Je demandais alors qu'il allait déjà dans la salle de bain.

– Des amis à mon père. Ils nous aident sur certaines choses.

– D'accord, je n'aurais pas ma réponse. Dis-je en me retenant de soupirer.

Je me baissais pour fouiller dans ma valise et sortais une nouvelle combi short noire élégante.

– Tu peux ranger tes vêtements dans mon dressing. Ça sera plus pratique.

Je ne répondais rien, sortant maintenant des sous-vêtements. J'entendais Gus revenir et je me relevais en fuyant son regard. J'étais contrarié qu'il me laisse encore sans me dire ce qu'il allait faire.

– Tu boudes ?

– Non.

– Je sais quand tu boudes, Elia.

Je me laissais tomber sur le lit avant de soupirer. Je devais probablement mettre du sable partout, mais je m'en foutais complètement. Gus allumait l'eau de la douche et je soupirais avant de me frotter les yeux. Il ne mettait pas plus de cinq minutes et ressortait en boxer. Bien sûr, je faisais tout mon possible pour ne pas le regarder. Il allait dans son dressing et ressortait quelques secondes plus tard habillé en chemise blanche et pantalon de costume.

– Je n'en ai pas pour longtemps, reste ici je reviens.

– D'accord. Dis-je, toujours en fixant le plafond.

Il soupirait avant de partir dans le couloir. Quand la porte claquait derrière lui, je soupirais encore. Il était vraiment toujours occupé. Moi qui pensais qu'il allait consacrer sa journée à moi, je m'étais trompée.

Je me levais du lit avant de prendre mes vêtements pour aller à la douche. Je restais un moment sous l'eau chaude avant de sortir et de m'habiller. Comme j'avais le temps, je prenais le temps de me maquiller légèrement et de lisser mes cheveux. Avec mon bronzage, je me trouvais plutôt jolie.

Il était un peu plus de treize heures quand je sortais de la salle de bain. Je prenais ma valise avant de la faire rouler jusqu'à son dressing. J'allumais la lumière, surprise qu'il soit aussi grand et rempli. Seul un pan du mur était vide. Je rangeais rapidement mes affaires, me demandant si j'allais un jour ranger toutes mes affaires ici. Je rentrais déjà dans cinq jours et pour l'instant, je n'avais pas du tout envie de partir et de le quitter.