CHAPITRE 53

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ELIA

– Pourquoi les Torres étaient ici ? Dis-je avant d'aller m'asseoir sur le lit. Je croyais que vous étiez ennemis ?

– Parce qu'il y a certaines tensions dans la ville et qu'on doit contrôler la situation ensemble le temps que ça se calme. C'est assez important pour qu'on réussisse à mettre nos différends de côté pour l'instant.

Je le suivais du regard. Il retirait sa veste avant de déboutonner sa chemise parfaitement repassée.

– Quels différents vous avez, au juste ?

– Tu poses toujours trop de questions. Disait-il avant de secouer la tête.

– Oui, j'aime bien tout savoir. Dis-je en haussant les épaules.

Il retirait son pantalon avant d'aller dans le dressing pour se changer. Il en ressortait dix secondes plus tard avec un short en tissu et un T-shirt.

– Tu ne veux pas me répondre ?

– Nos familles se détestent depuis toujours, c'est comme ça.

– Pourquoi ?

Il soupirait et je retenais ma respiration.

– C'est une longue histoire. Autrefois, nos familles collaboraient, et puis, il s'est passé certaines choses. S'il te plaît, je ne veux pas en parler maintenant.

Je serrais les dents avant d'acquiescer. J'avais vraiment envie de connaître toute l'histoire, mais il n'était apparemment pas décidé à m'en dire plus. Je décidais de laisser tomber pour l'instant.

– Pourquoi tu ne veux pas apprendre à connaître ta famille ? Me disait-il avant de s'allonger à côté de moi.

– Parce qu'ils ont rejeté ma mère quand elle est tombée enceinte de moi. Donc ils m'ont abandonné aussi. Et puis, c'est toi ma famille maintenant. Je n'ai pas besoin d'eux, même si je serais curieuse de savoir ce qu'ils pourraient m'apporter de plus dans ma vie. Je doute que Gustavo soit sincère avec moi. Je ne vois pas pourquoi il voudrait apprendre à me connaître.

– Oui, je préfère que tu ne t'approches pas d'eux. Et comme tu dis, je suis ta famille maintenant, on est ta famille. Me disait-il en prenant mes joues entre ses doigts.

– Je sais, et je ne veux rien de plus.

Je l'embrassais avant de me blottir dans ses bras. Il était brûlant.

– Tu as faim ?

– Oh, oui. De base, j'étais descendu pour aller manger. Geovanni m'avait dit qu'il allait me donner des pâtes, mais il a apparemment oublié.

– Je vais lui envoyer un message. J'ai faim aussi. Tu as une nouvelle obsession pour les pâtes ?

Je rigolais alors qu'il déverrouillait son téléphone pour envoyer un message. Chose faite, il le reposait à côté de lui.

– Je suis fatiguée.

– Tu es toujours fatiguée.

Je levais les yeux au ciel avant de lever la main pour tracer des lignes avec mes doigts sur ses abdos.

MONSIEUR GÓMEZ (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant