CHAPITRE 71

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ELIA

La dernière étape de cette préparation consistait à enfiler ma robe plutôt très volumineuse. Heureusement qu'elle s'ouvrait assez pour que je l'enfile par le bas, parce que je ne voudrais pas risquer de la tacher avec mon fond de teint.

– Je te la ferme, lève le bras. Me disait ma mère avant de remonter la minuscule fermeture sur le côté de ma robe.

– Voilà, tire un peu dessus. Disait Savannah.

Je m'exécutais et elles se reculaient toutes les trois avant de sourire, me regardant comme si j'étais la plus belle chose qu'elles n'aient jamais vue. Ma mère portait ses mains à sa bouche et je fronçais les sourcils en voyant ses yeux devenir humides. Des larmes glissaient sur ses joues tandis qu'elle me fixait toujours. Jamais je ne l'avais vu aussi émue.

– Oh non, s'il vous plaît, pas de larmes, ça va faire couler le maquillage. Disait Adriana en s'approchant de moi. Ne pleure pas s'il te plaît. C'est trop tôt.

J'avais un mal fou à retenir mes larmes. Adriana remettait correctement la bretelle gauche de ma robe avant de reculer. J'avais à peine le temps de lever les yeux que ma mère me prenait dans ses bras, toujours les larmes aux yeux.

– Tu es magnifique ma chérie.

– Merci maman, toi aussi.

J'avais la voix déformée par l'émotion, mais j'arrivais tout de même à retenir mes larmes.

– Je sais que tu seras une super maman et qu'Augustino ne pouvait pas espérer mieux que de t'avoir dans sa vie. Maintenant que je réalise que tu n'es plus mon bébé, je veux que tu fasses attention à toi.

– Je te le promets maman. Merci pour tout.

Elle passait ses mains sur mes épaules tout en me souriant.

– Ça y est, vous avez réussi à me faire chialer.

Je me tournais vers Savannah qui s'essuyait le dessous des yeux. On ne pouvait s'empêcher de rire.

– Aller, je dois y aller. Je te dis à tout à l'heure.

Elle sortait rapidement de la chambre et je rejoignais vite mon dressing pour me regarder dans une grande glace. J'avais un mouvement de recul en voyant mon reflet dans le miroir. Je me trouvais très différente. Je me reconnaissais à peine. La robe était vraiment magnifique et je ne regrettais pas du tout mon choix. Elle épousait parfaitement mon corps, et elle ne me serrait pas au niveau du ventre. J'étais très à l'aise dedans.

– Alors, qu'est-ce que tu en penses ? Me demandait Adriana alors que je sortais du dressing.

– On m'a littéralement transformé. Dis-je en secouant la tête.

– Tu me fais rire. Aller, on va faire quelques photos toutes les trois.

Elle saisissait son portable avant de me demander de me mettre en face de la lumière et de demander à Savannah de me rejoindre.

Mes deux demoiselles d'honneur étaient magnifiques. Non seulement elles étaient belles, mais en plus, leur robe mettaient parfaitement leur corps en valeur.

On prenait plusieurs photos différentes, le portable d'Adriana posé en travers sur le bureau. On faisait même une photo où les deux touchaient mon ventre, tout sourire.

– Aller, on doit être dans trente minutes à l'église, il faut qu'on descende.

Mon stress grimpait en flèche en entendant cette phrase. Dans trente minutes, j'allais devoir passer devant plus de soixante personnes jusqu'à l'autel, supporter le regard des gens qui vont me fixer pendant de longues minutes et attendre patiemment que cette journée se finisse pour partir à l'aéroport avec Gus.

MONSIEUR GÓMEZ (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant