CHAPITRE 21

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CHAPITRE 21

La journée avance tranquillement et nous rendons visite aux chevaux pour voir si tout le monde va bien. Teddy est de plus en plus à l'aise avec eux, pour mon plus grand bonheur.

La fin de journée arrive et nous finissons de distribuer le repas du soir. Je l'entends râler à côté de moi, mais je ne comprends pas ce qu'il dit.

— J'en ai marre de ces cheveux, dit-il un peu plus fort.

— Pourquoi ? Ils sont bien comme ça.

— Mais non, ils sont trop longs. Regarde, ce cheval n'arrête pas d'essayer de les attraper.

Je ris.

— Il fait ça avec tout le monde.

— C'est pour ça que tu attaches les tiens ?

— Oui, rentrer le soir avec de la bave, du foin et de la paille dans les cheveux, c'est pas très agréable. J'ai pris l'habitude depuis longtemps, c'est rare que je les détache maintenant.

— C'est dommage.

Je rougis.

— Et la salopette ? me demande-t-il.

— Ça aussi c'est pour le côté pratique, au moins mes vêtements ne se salissent pas en dessous.

— C'est déjà mieux que le chignon.

Je ne suis pas sûre de savoir à quoi il veut vraiment faire allusion, mais je me sens rougir un peu plus.

— Si tu tiens vraiment à te débarrasser de tes cheveux, je peux essayer de te les couper si tu veux.

— Tu sais faire ça ?

— Je fais bien les miens et je faisais ceux de mon père aussi. Ils n'étaient pas aussi longs que les tiens, mais je devrais réussir à en faire quelque chose.

— Ce n'est pas vraiment rassurant ça, tu sais ?

— C'est tout ce que j'ai à offrir.

— Bon OK, mais ce sera de ta faute si la pochette de mon album est gâchée parce que j'ai un trou dans les cheveux.

— Tu n'auras qu'à montrer ton autre profil.

— Ce sera à toi d'arranger ça de toute façon.

— C'est-à-dire ?

— Et bien, tu es la seule photographe que je connaisse et tes photos sont magnifiques donc je ne vois pas qui d'autre pourrait faire ma pochette.

— Je ne suis pas du tout photographe.

— Peu importe, tes photos sont superbes, c'est tout ce qui m'importe.

— Je n'ai jamais vraiment fait de shooting photo ou quoi que ce soit. Je prends juste des clichés sur le moment, mais je ne sais pas comment mettre en valeur un visage ou...

— Pas de panique, me coupe-t-il. Tu n'as qu'à prendre des photos pendant les prochains jours et je choisirai celle qui me plaît le plus.

— Tu es sûr ?

— Certain.

— Bon alors on commence par une nouvelle coupe ?

— J'espère que je ne vais pas le regretter, dit-il en riant.

Nous rentrons et je m'affaire à préparer la cheminée pour faire partir un feu.

— Je vais enfin avec la chance de profiter de ce fameux feu de cheminée.

NOTRE CHANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant