Remords

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PVD Maël

-On a fini pour aujourd'hui, on rentre ensemble ?

-Non pas ce soir, j'ai encore beaucoup à faire

-Tu dis toujours la même chose, il soupira, écoute Maël ce n'est pas en te tuant a la tache que tu y changera quelque chose

-Je sais j-j...j'ai juste envie d'avoir l'esprit occupé

-Je comprends mais y'a d'autre moyens de garder ton esprit occupé

-Comme quoi? Dis je amusé

-Comme venir dîner avec moi par exemple, ou juste aller prendre un verre, même si je t'avoue que je suis plus enclin à aller dîner j'ai une de ces dalles

-Ouais mais je sais que tu aimes la nourriture fait maison

-Bien sur parce que c'est la meilleur

-Oui mais Astride ne me porte plus trop dans son cœur, dis je en soupirant

-Elle n'a pas encore réussi à passer à autre chose, cette histoire la tourmente tout comme vous

-Mais pourquoi? Elle n'a rien fait

-Justement, elle se sent coupable d'avoir été incapable de n'avoir rien fait, de n'avoir pas pu l'aider, de n'avoir pas pu éviter ce drame de cette journée

-Je vois...on est tous touché au final

-Exactement...allez cessons de parler du passé, tu me lèves tes fesses de cette chaise et on y va

-Est ce que j'ai le choix ?

-Non pas vraiment, sinon je te vires, dit il en plaisantant

-C'est moi le directeur ici, tu te rappelles ?

-Et je suis le co-directeur, tu te rappelles ?

-Tres bien, tres bien Mr le co-directeur je vous suis, dis je en capitulant finalement, ça me rappelle l'époque de la fac quand nous étions à la tête du bureau des élèves

-Ouais tellement de bons souvenirs, maintenant ferme tout et on y va

Je me dépêchais d'éteindre mon ordinateur, pendant que Kyle fermait les fenêtres et tirait les rideaux. Je mis de l'ordre sur mon bureau avant de prendre mes clefs et mon sac, et nous sortions ainsi de l'hôpital donnant les derniers consignes aux médecins et infirmières de gardes avant de s'en aller. Kyle fut le premier à ouvrir la route dans sa voiture alors que je le suivais doucement dans la mienne. Ce soir il y'avait un embouteillage monstre, les véhicules s'entassaient sur la route sans pourtant réellement bouger alors que les bruits de klaxon incessant perturbaient le silence de la nuit. Cette effervescence de la ville symbole de sa modernité était oppressante des fois. Je fis craquer les os de mon dos et de mon cou avant de poser ma tête contre la vitre.

20:30 j'étais fatigué, je ne rentrais jamais à cette heure ci à la maison vu que personne ne m'y attendais. Je m'assurais toujours de rentrer au environ de 22:30-23h comme ça je n'avais que le temps de manger avant de m'endormir. C'était en gros la vie que je menais depuis maintenant un an et demi, depuis que j'étais diplômé. Je me tuais a la tache toute la journée et rentrait très tard le soir que pour remplir mes besoins primaires. Depuis ce jour là ma vie comme celle de toutes les personnes autour de moi avait sombrer. Les gens enfin la majorité des gens autour de nous semblaient se déchirer de plus en plus avec le temps, les relations devenaient tendues et les rancunes grandissantes. Plus les années s'écoulaient plus les liens se disloquaient, c'était effrayant de voir à quel vitesse des amis, une famille, pouvait devenir des étrangers les uns pour les autres.

Trouple Et PlusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant