Chapitre 33

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N/A : Au début, je pensais que le Secrétaire d'Abraham Tower n'apparaîtrait que quelques fois, mais finalement ce sera un personnage secondaire récurent. Donc, il s'appelle Lincoln Fritz et il est présenté plus bas dans l'histoire.

En espérant qu'il soit réussi !

Aussi, désolée de l'absence, ma chance avec l'informatique est au plus mal ^^'

Ce chapitre est vraiment long (comme les suivants probablement ^^') parce-que j'aimerais éviter de faire une histoire à 300 chapitres courts et je trouvais ça important que l'idéologie de certains personnages soit développée ! ^^

P.S : Je suis désolée pour le passage avec Shadow si c'est gênant, mais je voulais vraiment lui donner un air sur-dramatique et sur-romantique.

Bref, Bonne lecture !





Maria dirait qu'aujourd'hui est une belle soirée : la nuit noire sans lune est tachetée d'étoiles scintillantes et de merveilleuses aurores boréales colorées caressent le ciel ; la neige sur le sol brille de milles feux et couvre les habitations de son manteau blanc. Chaque entrée de bâtiment rustique est encadrée de torches hautes plantées dans le sol et éclairant les petits chemins déblayés y donnant accès, mais ils sont doucement recouverts par la neige légère qui tombe dans un silence apaisant. C'est un très beau paysage. 

Maria ferme les yeux et écoute le vent siffler sa mélodie d'hiver : ça lui rappelle la Russie. Gérald, son grand-père, lui parlait souvent du pays d'origine de leurs ancêtres : un pays très puissant, connu pour sa force, sa dignité et sa dureté de vie. Un pays glacial ayant pourtant en son sein, un peuple chaleureux et soudé. La Russie était au centre de beaucoup des histoires et légendes que le vieux scientifique leur racontait, à elle et Shadow, comme la légende de Baba Yaga, une vieille sorcière vivant dans une maison perdue dans les bois, une maison, d'ailleurs, hissée sur de hautes pattes de poulets. Cette sorcière, perchée sur son balai, volait à travers la contrée slave pour enlever des enfants et les manger. Mais il y a tellement de légendes sur cette brave femme qu'elle interprète souvent des rôles mixtes, contradictoires et variés. Mais bon, malgré cela, ça n'a pas empêché Shadow de faire des cauchemars sur elle pendant des semaines, allant parfois jusqu'à dormir soit dans le même lit que sa sœur, soit dans celui de son créateur.

La demoiselle se tourne vers ses amis et sourit en voyant Sherman s'extasier sur les flocons de neige ; il ouvre sa bouche en grand et sort sa langue pour les goûter avant de tirer une grimace de dégoût et de secouer furieusement la tête. Lucifer se roule dans la neige, traçant son chemin jusqu'à son amie avant de dessiner avec son corps, un ange. Chip semble vouloir battre un record en esquivant le plus de flocons possible, mais avec une quantité pareille, il ne dépasse jamais les "3".  Chocolate se blottit dans la capuche du manteau de sa maîtresse : Nieve lui a gentiment prêté des vêtements pour qu'elle ne meure pas de froid, parce-que "ça la ferait chier d'enterrer un corps avec un temps pareil !" Ah... Merci Nieve... Bref ! En parlant de l'habitante d'Holoska, la renarde s'active à ses tâches nocturnes quotidiennes que Maria a du mal à comprendre. 

Mais grâce à leur hôtesse, le groupe a appris pas mal d'informations sur cet endroit : déjà, ils ne sont pas vraiment à Holoska mais dans sa périphérie la plus éloignée, néanmoins, sur le plan administratif, ils y sont. Ensuite, la hiérarchie d'Holoska, dans cette région, est visible aux résidences des habitants : les riches, comme Nieve, occupent des maisons scandinaves avec les accès à l'eau courante et l'électricité, mais ils préfèrent user du feu dans les cheminées et chercher leur propre eau dans le ruisseau non loin ; pour les moins riches, les maisons sont plutôt des igloos ou des tentes, tous de tailles variées selon le nombre de locataires. La dernière chose que Nieve s'est empressée de rajouter, c'est qu'il n'y a aucun sans-abri ici : les habitations sont construites et entretenues par ceux qui les habitent, en plus, leurs matériaux sont naturels et trouvables partout ici, surtout pour les igloos.

L'Odysée de Maria RobotnikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant