Chapitre 4

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- (Maria) Bonne nuit Ivo !

- (Dr Eggman) Oh ? Tu vas déjà te coucher ? Alors que tu es vivante d'à peine 5 heures ?

- (Maria) Oui, je sais, mais je veux pouvoir être au meilleur de ma forme pour aider Shadow !

- (Dr Eggman) C'est un bon argument ! Repose-toi bien.

Elle quitte de manière naturelle le salon et retourne dans sa chambre avant de se glisser rapidement sous les draps et de faire semblant de dormir : elle ne doute pas qu'il viendra vérifier si elle dort vraiment. Ses soupçons se sont révélés être juste car une heure plus tard, elle entend la porte s'ouvrir et des pas se rapprocher.

- (Orbot) Je vous avais dit qu'elle dormait.

- (Dr Eggman) Je préfère être sûr. 

Avant de sortir, le docteur commet une erreur.

- (Dr Eggman) Il faut croire que ma cousine est en fait aussi naïve que je le pensais !

La blonde ne fait aucun geste et ne se crispe pas ; elle sent le regard du moustachu sur elle qui veut la tester. Il ferme la porte avant de la ré-ouvrir cinq minutes plus tard. Maria fronce son adorable visage : non, elle ne lui fait définitivement pas confiance ! Il semble satisfait au bout de trois heures du même petit manège et quitte finalement les lieux pour aller se reposer. Quand elle est sûre qu'il est parti, elle prend un stylo plume qui reposait sur le bureau pour s'en servir afin de faire une trou ; elle s'arrête de justesse en réalisant que c'est une porte en métal et qu'à la moindre griffure, Ivo pourrait se rendre compte qu'elle le leurre et elle ne sait pas ce qu'il pourrait lui faire... Elle colle son oreille à la grande porte de métal et entend le duo de robots qui s'appellent Orbot et Cubot.

- (Cubot) Brrr ! Cette salle fait froid dans le dos !

- (Orbot) Pour une fois je suis d'accord avec toi ! 

- (Cubot) Pourquoi Eggman ne s'en débarrasse-t-il pas ?! Ces trucs vont tous nous tuer un jour !

- (Orbot) Ce n'est pas si simple de se débarrasser de ce type de... Choses

Maria écoute plus attentivement : maintenant, elle a très envie de savoir ce qu'il y a là-bas !

- (Cubot) Au fait ! Pourquoi on est là ?!

- (Orbot) Le docteur veut que l'on change le code d'entrée, il a fait l'erreur de laisser traîner son ancien mot de passe sous les yeux de notre invitée, et vu sa curiosité, il ne fait aucun doute qu'elle essaiera d'y pénétrer. Et la dernière chose que le docteur souhaite, c'est qu'elle meure à nouveau !

La blonde hausse un sourcil ; elle n'a jamais vu un quelconque mot de passe à aucun moment !

Le robot rouge sort un petit post-it rouge et commence à taper l'ancien code pour le changer, lorsqu'il s'apprête à écrire le nouveau, le robot jaune l'arrête.

- (Cubot) Hey ! Pourquoi ce serait toi qui devrait appuyer sur les touches ?!

- (Orbot) Parce-que tu ne sais pas écrire !

- (Cubot) C'est vrai...

Ils se fixent un moment avant de commencer à se battre pour avoir le post-it qui finit collé sur le sol et écrasé par les deux robots qui se disputent. La voix agacée du docteur se fait entendre.

- (Dr Eggman) Orbot ! Cubot ! Venez ici !

Le duo se précipite, oubliant complètement l'écran toujours ouvert sur la modification du code. Maria décide de sauter sur l'occasion et ouvre la porte rapidement et silencieusement avant de se précipiter vers l'écran permettant l'accès à cette pièce si mystérieuse. Elle sourit en écrivant son mot de passe et le valide une seconde fois. Elle doit le re-taper mais la porte finit enfin par s'ouvrir. La blonde aux yeux bleus rentre rapidement dans la pièce plongée dans le noir, en veillant à fermer la porte soigneusement derrière elle.


Tails rentre tard mais ne perd pas une seule seconde pour se jeter dans son lit. Sonic l'entend arriver et cache rapidement le livre "emprunté" sous son coussin avant de s'assurer que le renard ne va pas rentrer dans sa chambre. Au bout de quelques minutes, il reprend son souffle et s'empare à nouveau du livre. Sauf que cette fois, il ne l'ouvre pas. Il se contente de fixer la couverture du livre "Phénomènes astronomiques". Il reste pensif un moment avant de secouer la tête, d'afficher un sourire et de reprendre sa lecture, cette fois, à l'extérieur de sa couverture.

Shadow regarde le ciel depuis sa fenêtre, pensif. Pourquoi a-t-il le sentiment que Rouge lui cache quelque chose ? D'habitude elle semble si enjouée à l'idée de chercher des réponses. Pourquoi pas cette fois ? Il décide d'ignorer, pour le moment, ces interrogations. L'ébène ferme sa fenêtre et se dirige vers son lit ; sur le chemin, il percute un objet qu'il rattrape juste avant qu'il ne tombe et se casse : c'est un télescope que le GUN a offert à chaque employé il y a un moment déjà. Il ne s'en ait jamais servi et il ne pense pas qu'il s'en servira un jour ; il connaît déjà tout ce qu'il faut sur l'espace : c'est un vide infini qui n'a aucune beauté à part la planète sur laquelle il vit. Et encore ! Plus rien ne semble avoir de la beauté ou de l'importance depuis que Maria est morte. Elle ne verra jamais ce monde qu'elle a tant souhaité exploré avec lui. D'un certain côté, ça lui évitera d'être déçue : ce monde est pourri avec son gouvernement corrompu, son armée violente, ses criminels fous et dangereux, ces clochards qui violent de pauvres filles, des hommes qui se croient au-dessus des lois ! Les gens sont si hypocrites, si manipulateurs, si menteurs, si désespérant, si cruels ! Qu'est-ce qu'il y a dans ce monde qui vaut encore la peine d'être vu ?! Il se laisse tomber en arrière, désespéré d'être immortel et d'avoir à observer cette si belle planète se faire détruire par ce virus que certains appellent miracle : la vie.

Aucun interrupteur, aucune lumière. Maria essaie de se diriger comme elle peut parmi les détritus de robots défectueux et non fonctionnels. Elle avale sa salive en continuant sa route. La jeune fille finit par trouver un levier qui actionnent les lumières et voit l'ancien laboratoire devenu une sorte de déchetterie pour les échecs de son cousin. Elle entend un petit son, comme si quelqu'un frappait légèrement sur une vitre. 

- (Maria) Il y a quelqu'un ?

Le son se répète à nouveau comme pour lui répondre.

- (Maria) S'il vous plaît, continuez à frapper, pour que je sache où vous êtes.

Les petits tapotements guident l'ancienne humaine vers une porte métallique un peu détruite qu'elle traverse sans se poser la question que tout le monde se poserait : "Et si c'est quelqu'un qui me veut du mal ?" Elle se retrouve devant une grande capsule couverte d'un drap avec le symbole du Dr Eggman.

- (Maria) Vous êtes là ?

De nouveaux petits sons se font entendre. La blonde prend son courage à deux mains et tire légèrement sur le drap.

- (???) Vous êtes sûre de vouloir faire ça ?

La blonde se retourne brusquement vers son interlocuteur.

L'Odysée de Maria RobotnikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant