Pénalty - Noa X Kylian [EN PAUSE]

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- J'ai pas le droit de savoir où tu m'emmènes ?

- On est bientôt arrivés Calimero.

Je souriais et regardais par delà la vitre teintée de la voiture. Le chauffeur de Kylian conduisait depuis quelques minutes déjà et seul le siège du milieu me séparait du footballeur à l'arrière.

- Eh., entendais-je à ma gauche.

Je tournais la tête au même moment où Kylian posait sa main droite sur mon épaule.

- Je vais pas te séquestrer t'inquiète., souriait le métisse.

- Qu'est-ce qu'il est drôle., feignais-je.

Il ria en enlevant sa main de mon épaule pour la poser sur le siège qui nous séparait. Après un moment d'hésitation, je décidais de poser ma main sur la sienne. Ce geste était inné de ma part et je ne voulais pas voir sa réaction, un peu trop gênée d'être autant directe. Seulement, Kylian laissait sa main sous la mienne, ce qui me fit sourire intérieurement.

Ce n'est que deux minutes plus tard que sa main s'en alla. La voiture s'arrêtait au même moment. Le chauffeur sortait en premier et je croisais le regard de Kylian qui me souriait. Je replaçais une mèche derrière mon oreille tout en baissant les yeux. Sourire aux lèvres, je descendais de la voiture au moment où le chauffeur m'ouvrait la porte.

Je le remerciais et une fois dehors, les quais de Seine m'accueillirent. Et à cette heure-ci, à part un homme avec son chien et un groupe de jeunes de l'autre côté de la rive, personne n'était au rendez-vous.

Une présence derrière moi me fit sourire.

- T'emmène toutes les filles que tu veux draguer ici ?

Mon sourire en coin ne se vit pas par l'homme derrière moi et je me tournais sur lui après avoir posé ma question. Du coin de l'œil, je vis le van s'en aller.

- À part toi, personne.

- Menteur.

- Bon ok, peut-être toutes mes conquêtes finalement.

Je tapais du poing sur l'épaule du footballeur en voyant qu'il n'était pas sérieux. Kylian fit mine d'avoir mal tandis que je décidais d'aller me poser au bord de la Seine. Quelques secondes plus tard, le métisse me rejoignait. Assis par terre, à ma droite, il regardait dans la même direction que moi.

- T'en a eu beaucoup ?, demandais-je après un instant de silence.

- De ?

- De conquêtes, imbécile.

- Eh !

Kylian amena ma tête sur son torse tout en ébouriffant mes cheveux. Je riais avec lui jusqu'au moment où il s'arrêta. Ma tête était toujours posée sur son torse, sa main toujours posée sur mon bras, les lumières de la ville toujours posées sur la Seine.

- Une seule., répondit enfin Kylian.

Je levais la tête vers lui.

- Je te crois pas.

- Tu me crois pas ?

- Je te crois pas.

- C'est pourtant vrai. Il n'y a eu qu'une seule femme dans ma vie amoureuse.

Je le regardais toujours, en attente de plus d'informations. Son regard, posé sur un bateau mouche, se posa sur moi une fois celui-ci hors de son champ de vision.

- Elle s'appelait Paola., continua-t-il. On s'est connus au moment où j'étais à l'As Monaco. C'était la fille d'un des membres du staff. Seulement, c'était au moment où je commençais de plus en plus à être sur les terrains. Et comme toute chose en entraine une autre, les journalistes commençaient à être après moi, les gens à me reconnaître dans la rue... Tout ça est arrivé trop brutalement. Elle n'aimait pas la pression médiatique ni d'être dans le speed H24 à mes côtés. Alors elle a décidé de me quitter.