Quatre ans plus tôt.
- Mais passes la balle frérot ! C'est fou de se la jouer perso tout le temps comme ça !
- Vas-y ! Allez ! Va au but, va au but !
- Noa, passes moi le Coca s'il te plaît.
J'exécutais la demande de mon frère Enzo et lui passais la bouteille rouge. Le match faisant s'affronter le PSG et l'OM se déroulait sur l'écran devant nous, et évidemment, mes parents, mon frère et moi étions au rendez-vous. Le club parisien s'offrait la joie de dominer sur les marseillais avec 2 buts d'avance comblant de bonheur les hommes de ma famille. La fin du match approchait et je décidais de sortir sur la terrasse pour prendre une bouffée d'air frais.
Saint-Malo, où se trouvait le cocon familial et où j'avais grandi jusqu'à mon émancipation étudiante il y a de ça deux ans, était fraîche ce soir. En effet, en plein mois de novembre, il était primordial de se couvrir le soir au détriment des journées d'été : le vent marin n'épargnait personne et franchement, cela devait être l'une des rares choses qui ne me manquaient pas à Paris. Le coup de sifflet final et les acclamations venant de l'intérieur me firent comprendre que le match était fini. Je souriais en entendant mon frère crier et chambrer les marseillais face à leur défaite. Même si nous étions bretons, le PSG avait toujours eu sa place de cœur dans notre famille.
J'entendais la baie vitrée s'ouvrir derrière moi et mon regard se posa alors sur mon frère, cigarette à la bouche et briquet à la main.
- On a gagné petite sœur !
Je levais le poing en l'air en guise de victoire et souriais à mon grand frère de 3 ans mon ainé. Enzo alluma sa cigarette tout en souriant et je le regardais faire. À 23 ans, il avait tous les atouts pour conquérir les femmes, et pourtant, son cœur n'avait été pris qu'une seule fois depuis son adolescence, en tous cas de ce que je savais. Ses cheveux bruns furent balayés par le vent au moment où il s'asseyait à côté de moi, sur notre banc, celui-là même où nous nous retrouvions depuis notre plus tendre enfance.
- Tu travailles demain ?, lui demandais-je après un moment de silence.
- Yep., fit-il en expirant de la fumée.
- Ça se passe bien en tant que nouveau ?
- Écoutes, j'ai plutôt l'air de plaire à la patronne.
- C'est ton sourire ravageur ça.
- T'a tout compris ma Noa.
Nous riions tous les deux. Enzo avait été embauché dans un restaurant comme cuisinier, son domaine de prédilection, il y a quelques semaines.
- Et toi ?, me demanda à son tour mon grand-frère. Tu repars quand ?
- Demain matin, pour pouvoir assurer mes cours de demain après-midi. C'est fini le week-end !
- Excuses nous l'étudiante !
Je souriais en regardant mon frère écraser sa cigarette.
- Sans rire, t'as raison de t'accrocher cette année petite sœur. Mais je me fais pas de soucis pour toi, tu vas l'avoir ta licence !
- Je l'espère.
- Eh., mon frère voulut que je le regarde dans les yeux. Tu feras une merveilleuse restauratrice d'œuvres d'art, c'est sûr.
Mon sourire s'élargit et Enzo m'attira à lui pour que je pose ma tête sur son torse. À 18 ans, après le lycée, j'avais décidé de poursuivre mes études dans l'art et plus spécialement dans la restauration d'œuvres d'art, voulant connaître aussi le côté historique de certaines choses. Ma troisième et dernière année de licence serait compliquée, je le savais. Mais je savais aussi que quelque part, elle serait d'autant plus facile du fait que j'aimais ce que je faisais et j'étais tenace : j'irai au bout. Il fallait que j'accède au master.
Je sentis la main de mon grand-frère passer dans mes cheveux bruns ce qui me fit fermer les yeux. Nous avions toujours été super proches lui et moi depuis notre enfance. Il avait toujours eu ce côté tendre et semi-protecteur avec moi, qu'il n'avait avec personne d'autre. Mon frère était l'un de mes piliers et je le remerciais intérieurement pour sa présence.
- Je vais rentrer moi., dis-je après un long moment. Il commence à faire froid.
- Moi aussi tiens. Faut encore que je rentre chez moi.
Je hochais la tête et nous rentrâmes à l'intérieur, au chaud.
- Noa !
Ma mère s'arrêta devant moi et me tendit un grand sac plein de courses.
- Tiens, tu prendras ça avec toi demain.
- Mais maman, je peux encore faire des courses tu sais.
Je pris le sac sous le regard amusé d'Enzo.
- Prends le et tais toi., répliqua ma mère en souriant. C'est une avance, il y a de quoi manger pendant une semaine au moins.
- Merci maman.
Je m'avançais vers elle pour l'enlacer. Depuis que j'étais partie de la maison pour rejoindre la capitale pour mes études, ma mère avait toujours veillé à ce que je ne manque de rien.
- Chouchoute., me murmura mon frère à l'oreille.
Je le frappais à l'épaule et il mit sa veste sur ses épaules avant de nous embrasser, moi et mes parents. Après un dernier au revoir et la promesse qu'il viendrait bientôt me voir sur Paris, il claqua la porte d'entrée derrière lui.
- À quelle heure tu pars demain ma fille ?
- 10 heures., répondis-je à mon père. Je mettrais les clés sous le paillasson.
Mon père me souriait en passant sa main dans mon dos et nous montâmes les escaliers pour accéder à l'étage et ainsi rejoindre nos chambres respectives. Je fis une dernière bise à mes parents, et je fermais ensuite la porte de mon ancienne chambre derrière moi.
Les murs rouge et noir m'accueillirent et je me vautrais dans mon lit avant de regarder un peu les réseaux sociaux. J'étais ce genre de fille qui avait beaucoup plus de posts liés à l'art et l'histoire sur son fil Instagram que d'influenceurs ou de stars postant leur vie entière sur leurs comptes. Je likais quelques photos et verrouillais mon téléphone avant de me préparer pour aller dormir.
Demain, retour Paris.
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- Vos liens familiaux sont très forts n'est-ce pas ?
- On a toujours été très soudés. On s'était formé un cocon, une bulle autour de nous nous protégeait de l'extérieur. Ma famille, c'est tout pour moi.
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ça y est !! premier chapitre de cette nouvelle histoire !! je vous embrasse, prenez soin de vous!! 💓
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Pénalty - Noa X Kylian [EN PAUSE]
Fiksi Penggemar. quand l'équipe rivale fait faute dans votre surface de réparation, vous réclamez toujours un pénalty. et c'est ce qu'on a fait quand nos adversaires ont fait faute, on a recouru au pénalty. on s'est concertés, préparés, entendus. et puis on a tiré...