Pénalty - Noa X Kylian [EN PAUSE]

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Je penchais la tête sur le côté. 

De @noaaa : Qu'on se revoit ?

Ok c'était nul comme réponse. Amélia revint à la table et je rangeais mon téléphone rapidement avant qu'elle ne s'aperçoive de quoi que ce soit.

- On y va ?, me demanda-t-elle.

- Je te suis.

Je mis mon long manteau sur mes épaules tandis qu'elle prit son sac entre ses mains. Je n'aimais pas beaucoup les sacs pour ma part. Je mettais toujours tout dans mes poches et, si jamais j'avais trop de choses pour que cela rentre dans mon manteau, une simple sacoche faisait l'affaire. Nous partîmes donc jusqu'au bar pour payer notre dû à Baptiste.

- Ça a été les filles ?

- Pas ouf mais t'inquiète on dira rien au patron.

Je riais face à la réplique d'Amélia tandis que Baptiste la regardait langoureusement.

- Tu pourrais jamais dire du mal de moi blondie.

- Tu serais surpris beau blond. Tiens, normalement y'a le compte.

- Reprenez ça., dit-il en nous redonnant cinq euros. Je vous fais un prix.

- En fait t'avais raison, je ne dirais jamais de mal de toi.

Amélia fit un clin d'œil au barman et je levais les yeux au ciel avant de remercier Baptiste et d'entraîner ma meilleure amie jusque dehors. Une fois dans les rues parisiennes, Amélia me prit par le bras.

- Tu comptes conclure avec lui ou pas ?, lui demandais-je tout en souriant.

- Avec qui ? Baptiste ? Sérieusement ?

- Ça fait au moins deux ans que vous vous tournez autour.

Pas de réponse, mais un sourire narquois apparaissait sur la bouche d'Amélia.

- Attends... Me dis pas que...

- Je suis désolée je sais j'aurai dû te le dire mais c'est arrivé qu'une seule fois !

- Vous avez couché ensemble ?!

J'ai surement dû crier car une vieille dame se retourna sur nous. Je baissais les yeux, gênée de l'avoir dérangée et entendis Amélia rire à mes côtés.

- Mais quand ça ?, demandais-je en revenant à la charge.

- Cet été.

- Et plus rien depuis ?

- Plus rien depuis, à part quelques regards quand on vient boire un verre.

- Bordel !

Un petit sourire naquit sur mes lèvres quand je me rendis compte de ce qu'elle m'avait caché durant tout ce temps. En même temps, c'était tellement évident. Quelques instants plus tard, nous étions rendus à l'appartement d'Amélia. Je montais avec elle le temps de déposer les sacs de vêtements que j'avais pris pour l'aider. Elle me remercia puis m'enlaça avant que je ne sorte de chez elle.

Sur le chemin, je me mis à penser à Kylian et à sa proposition de se revoir. Je voulais sortir mon téléphone mais ma tête me disait qu'en fait attendre d'être chez moi n'était pas plus mal.

En passant devant une librairie, le bouquin de Victor Hugo Les Misérables trônait fièrement dans la vitrine. Je m'arrêtais un instant pour contempler la couverture. Une belle couverture, bleue et dorée, style ancien. Par curiosité je regardais le prix. Et puis par conviction j'entrais dans la boutique. J'en sortais cinq minutes plus tard, le livre entre mes mains, toute contente.