Chapitre 27

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Will

Le comité de la paroisse vient de finir leur réunion et je suis soulagé d'avoir réussit à cacher mon profond ennui ! Ce comité est essentiellement composé de personnes d'un certain âge, qui chipotent pour tout et pour rien. Ça va de la couleur des bouquets fleurs pour la messe de Noël, en passant par le nombre de livrets qu'il faut imprimer. Je dois reconnaitre que c'est la partie de mon travail que j'apprécie le moins. Il faut malgré tout en passer par là et comme ces gens sont pour la plus part volontaire, je ne peux décemment pas me montrer désagréable. Bien évidemment, les petits gâteaux préparer pas Sylvia, rendent tout cela plus supportable. Je viens de m'en goinfrer allègrement durant tout le temps qu'a durer la réunion. J'ai bu un demi-litre de thé pour faire passer tout ça ! D'ailleurs, une envie pressante commence à se faire sentir. Je me décide à remercier chaleureusement les participants pour pouvoir me soulager. Certains essayent de faire durer la discussion mais voyant que je ne réponds pas vraiment à leurs sollicitations, ils s'en vont.

Après être passé au petit coin, je ferme les portes de l'église avec contentement, je décide de ne pas rentrer tout de suite. Au lieu de cela, je me rends au magasins des Thalis. Julie doit certainement y être encore et depuis notre altercation, nous ne nous sommes pas parler. Je prends la voiture et me dirige au centre-ville. J'arrive à temps car quand je me gare, elle discute avec monsieur Thalis devant le magasin qui vient fermé. Je sors et me dirige vers elle. Je salue rapidement son patron qui s'éloigne de nous, avant de m'adresser à elle.

— J'ai besoin de te parler Julie. Dis-je solennellement.

— Je crois que l'on s'est tout dit...

— Non. Ne fais pas ça. Ne me ferme pas la porte quand je fais un pas vers toi. S'il te plait. La suppliais-je

Elle m'observe longuement avant de lever les yeux au ciel.

— D'accord mais pas ici. Ma mère est absente ces jours-ci. On peut aller chez moi si tu veux ?

— Chez toi ? Dis-je sur la réserve.

Hormis le presbytère et le parc de la faculté nous ne nous sommes jamais retrouvé chez elle. Peut-être à cause de sa mère qu'elle semble ne pas beaucoup porter dans son coeur, mais l'idée de me rendre là-bas avec elle m'embarrasse un peu.

Elle se dirige vers la voiture et attend que je lui ouvre la portière.

— On y va ?

— Euh... oui... Dis-je avant de lui ouvrir la porte.

Lorsqu'elle ouvre la porte de la petite maison qu'elle habite, je suis agréablement surpris par la décoration simple mais agréable de l'endroit. Il y règne une atmosphère calme et élégante qui jure avec la description des querelles qu'elle entretient avec sa mère.

— C'est très jolie. Dis-je en regardant autour de moi.

— Merci... mais tu n'es pas ici pour juger la déco, n'est-ce-pas ? Dit-elle sans préambule.

Je comprends par le simple ton de sa voix qu'elle ne va pas me faciliter la tâche. Décidément, qu'est-qu'elle peut avoir mauvais caractère quand elle s'estime dans son bon droit! C'est quelque chose que je vais devoir garder dans un coin de ma tête dans le futur...

— Je t'aime Julie et je ne veux pas que tu sois fâcher contre moi trop longtemps.

— C'est tout ce que tu as trouver pour me convaincre d'arrêter de d'ignorer? Rétorque-t-elle.

— Et si on parlait comme deux adultes au lieu de jouer à ses petits jeux puérils ? Dis-je agacé par son manque de compromis.

— Ah maintenant je suis une petite fille capricieuse. Bien Will ! c'est pour ça que tu es venu me chercher au travail ?

— Arrête ! Dis-je en m'approchant d'elle.

Je la regarde droit dans les yeux, fatigué de la situation et elle soutient mon regard. Nous restons ainsi de longues secondes, jaugeant la colère de l'autre. N'entendant que nos respirations bruyantes qui jurent avec le silence de la pièce, nous nous jetons dans les bras l'un de l'autre et nous embrassons avec furie. Je ne sais pas si c'est elle ou moi qui dirige ce baiser, tout ce que je sais, c'est que je n'arrive pas à m'arrêter. Nous bougeons dans le salon et tombons sur le canapé. Mes mains caressent son corps et je relève le tissus de sa jupe pour le faire remonter jusqu'au haut de ses cuisses. Sa peau est chaude et elle retire ma veste pour la jeter à terre.

— Will... Dit-elle à bout de souffle.

— Julie tu me rends fou ! Dis-je avant de l'embrasser à nouveau.

Je n'ai jamais ressenti ça pour personne ! Là en cet instant, je pourrai donner ma vie pour elle. Mon coeur bat si vite, si fort, que je me demande si il ne va pas s'arrêter d'un coup !

Elle passe sa main sur mon torse, descendant lentement jusqu'à mon ventre. Je redoute le moment où elle atteindra mon entre-jambe mais n'arrive pas à l'en empêcher, car je la désire

ardemment. Oui, j'ai envie d'elle. Oh Seigneur... pardonne-moi, mais j'ai tant envie de la sentir prendre du plaisir sous moi.

— Will, non... Dit-elle sans pour autant arrêter de m'embrasser.

— Non ? Dis-je toujours contre ses lèvres.

— On ne peut pas... tu vas rompre tes voeux et je ne veux pas que ce soit de ma faute. Me souffle-t-elle contre mes lèvres.

— Bien. Ce n'est pas de ta faute. J'en prends l'entière responsabilité. Dis-je en l'embrassant avec encore plus de désir.

— Non, non, non... Dit-elle soudain en me repoussant vivement.

Elle se retire de mon emprise et se lève rapidement du canapé.

— Qu'est-ce-qu'il est en train de se passer ? On ne peut pas Will. Dit-elle en réajustant son chemisier.

Encore allonger sur le canapé, la chemise en dehors de mon pantalon et les cheveux ébouriffé, je reprends mes esprits et comprends qu'elle vient d'avoir le courage qui me manquait. Elle s'est arrêté au bon moment.

— Je suis désolé... je ne voulais pas te forcer...

— Tu ne m'a pas forcé ! Dit-elle en me coupant. À vrai dire, j'en ai terriblement envie, là maintenant mais je sais que si nous le faisions, nous serions pleins de regrets plus tard. Je sais que tu veux vraiment tenir ton voeu d'attendre, et je ne pense pas que nous réglerions nos problèmes en passant à l'acte comme ça.

— C'est vrai, tu as raison, nous remplacerions un problème par un autre. M'avouais-je à contre coeur.

Je me recoiffe et me réajuste avant de la rejoindre. Je la prends par la taille et l'observe un instant. Submergé par sa beauté.

— Merci. Tu vois, en faisant ce que tu viens de faire, tu m'as montré que je pouvais avoir une absolue confiance en toi.

— Tu en doutais ?

— Non. J'avais juste peur que tu me quittes à cause de ça. La femme avec qui j'étais avant toi n'a pas compris ma foi, alors que toi, non seulement tu la comprends mais tu la protège aussi. Je ne veux pas te perdre Julie, je ne veux pas que tu t'éloignes de moi, parce-que tu penses que tu ne comptes à mes yeux, car c'est faux ! Tu comptes bien plus que tout ce que tu peux imaginer.

Elle se colle à moi et pose sa tête contre mon épaule.

— Qu'est-ce-qu'on va faire maintenant que tu as dit tout ça... Dit-elle d'une voix mutine.

— Et bien... tout d'abord, je vais t'accompagner à ce baptême.

— C'est vrai ?! Dit-elle avec surprise en levant la tête vers moi.

— Oui. Puis ensuite, nous allons continuer à nous connaitre encore mieux, afin d'être sûr d'être sur la même longueur d'onde et après...

— Après ?

— Dieu seul le sait. Dis-je amoureusement. 

The Women of the family - Tome 3 : NoraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant