The Women of the family - Tome 3 : Nora

Chapitre 44

Jake

Je finis de monter le nouveau moteur que j'ai commandé pour ma moto, elle en avait bien besoin car je ne l'avais pas changé depuis son acquisition. Les allers et retours entre Bedford et Londres ont achevés d'encrasser l'ancien qui était d'occasion. Pour cette tâche au combien délicate, je suis aidé par une assistante de prestige : ma petite Billie. Elle est assisse dans son siège est joue avec la petit clé à mollette que je lui ai donné pour qu'elle se tienne tranquille. Elle a eu un an il y a trois mois et elle commence déjà à balbutier des mots très savants qu'elle a certainement dû entendre de la bouche de sa mère.

— Tu vois Billie, ça c'est un dépressiomètre. C'est fait pour régler le carburateur de papa. Comme ça, tout sera parfaitement synchroniser et je pourrai t'emmener faire le tour du quartier en toute sécurité.

Elle ne me regarde même pas, elle est concentré sur sa clef à mollette et je souris en la voyant si intéressé par son nouveau doudou. Avec un peu de chance, je lui aurait donner le goût pour la vitesse et d'ici quelques années, elle saura réparer une moto sans l'aide de personne.

— Et voilà ! Papa a fini. Je vais me débarbouiller un peu et après on pourra y aller. Dis-je avec satisfaction.

Nora est à Londres aujourd'hui, mais elle rentre ce soir. Julie et Will organisent une collecte de fond à l'église et Sylvia leur donne un coup de main. Je n'ai pas d'autre choix que d'emmener ma fille avec moi en cours. Cela ne fait que quelques mois que j'ai eu mon agrégation et c'est la première année que j'ai une classe à moi. Billie étant très calme, je me suis dit qu'elle m'accompagnerait cette fois-ci. Mes étudiants sont très compréhensifs, je pense même qu'elle réussira à les charmer. Mitchell et Ann auraient pu être une option de garde, mais l'idée d'aller à l'université avec ma fille m'a toujours titillé l'esprit et c'est peut-être l'unique occasion que j'aurai de le faire car Nora n'aime pas que je balade la petite sur le campus si je dois la citer.

Une fois débarbouillé, je prépare Billie. Je lui met quelques vêtements de rechange dans un sac, avec son biberon et son doudou en coton bleu offert par Jane et dont elle ne se défait jamais. Ma sacoche de cours étant déjà dans la voiture, je l'attache dans le siège auto puis nous quittons la maison chargé comme-ci je me rendais dans un pays étranger. Une fois dans la voiture, elle s'endort instantanément, Billie a toujours aimé les vrombissements de moteur. Lorsqu'elle a du mal à dormir, je lui fait faire quelques toujours pour la calmer.

Le chemin n'est pas long jusqu'à Cambridge, seulement une demie-heure. Quand je traverse le campus charger de ma fille et de ma sacoche, tous les yeux se retournent sur notre passage. Je salue quelques personnes que je connais et ils m'observent éberlués, ne comprenant pas ce qui est en train de se passer. C'est seulement une fois dans ma salle de classe,que je comprends que j'a peut-être un peu trop sur-estimer le pouvoir de séduction de ma fille. Les élèves d'habitudes si bruyants s'arrêtent de parler et me regardent avec étonnement.

— Bonjour. Dis-je comme-ci de rien n'était. Nous allons reprendre à l'étude comparé du Tao et du Talmud.

Ils ne bougent pas tout de suite, mais voyant que je ne leur fournit aucune explicitons, ils sortent leurs livres et s'assied sur leurs chaises. Alors que je commence à faire mon cours, un de mes élèves, lève la main.

— Oui Mark. Dis-je pour lui donner la parole.

— Pourquoi êtes-vous venu avec un bébé ?

— Ce n'est pas un bébé ! Dis-je faussement outré. C'est ma fille et elle bien plus mature que toi. Dis-je abruptement.

Le reste de la classe se met à rire et il lève les yeux en l'air.

— Même-ci c'est votre fille, je ne crois pas qu'elle ai le cursus requis pour suivre un cours de deuxième année en théologie religieuse. Ajoute-t-il.