Après coups

Chapitre 6

Ruben

Ma danseuse vient de s'évaporer dans ce bar. J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? J'ai pourtant eu l'impression que le feeling passait bien. Plus que bien même. Quelle danse ! Quel baiser ! Maintenant que j'ai goûté à sa bouche, j'en veux plus. Je désire parcourir son corps de ma langue et de mes lèvres jusqu'à plus soif. Je veux que son corps épouse le mien à nouveau et que nos parfums se mêlent plus intimement.

La belle a allumé l'incendie et s'est envolée. Et moi, je suis comme un con sur la piste ; seul et frustré.

La soirée a pourtant bien démarré. Même si Jack n'a jamais voulu lâcher le morceau et me dire où ils m'emmenaient, je suis plutôt satisfait de l'endroit où nous avons atterri. J'ai eu peur de débarquer dans un club de striptease... mais non rien de tout cela. Je les aperçois depuis la piste où je suis resté en attendant que ma déesse réapparaisse, comme par enchantement. Jack lève son verre à mon intention, l'air de dire « Bah tu t'emmerdes pas mec ! ». Effectivement, j'ai passé un chouette moment. Sauf que pour l'instant, j'ai perdu ma cavalière.

Mais l'espoir renaît. La voilà qui réapparait avec sa veste et sa pochette.

- On va chez moi. Me dit-elle avec une lueur sauvage dans le regard.

Elle m'entraine à l'extérieur en me tenant par la main. J'aime sentir ses doigts délicats dans ma paume abîmée par les combats. En passant, je jette un regard rapide à Matthew qui n'a rien loupé et qui devine la suite de ma soirée. Le taxi arrive et nous emmène. A peine à l'intérieur, je prends son visage en coupe et recommence à lui dévorer la bouche. C'est dingue l'effet qu'elle me fait. Cette diablesse a raison de tout mon self contrôle. Mais elle n'est pas en reste. Les petits gémissements qu'elle pousse me font bander encore plus fort. Il faut que le taxi arrive vite ou je vais être obligé de la prendre dans la voiture tellement je suis excité.

Heureusement pour le chauffeur, nous parvenons à destination. Nous quittons le taxi et je paie la course. Nous entrons ensuite dans son immeuble et prenons l'ascenseur. L'exiguïté et la tension sexuelle nous poussent encore l'un vers l'autre. Sa bouche est un appel au crime. Je lui embrasse la mâchoire puis vient lui mordiller le lobe de l'oreille. Elle se cambre pour me donner un meilleur accès. J'en profite pour passer la main sous sa robe afin d'attraper son fessier. Celui-ci est nu sous mes doigts. Ma paume dérive vers son intimité et passe sous sa lingerie. La sensation lui donne un hoquet de surprise. Puis, le bip de l'ascenseur retentit.

Je ne sais pas comment nous sortons de la cage ni comment nous entrons dans son appartement. Toujours est-il, qu'une fois à l'intérieur je claque la porte du pied et reprends mes assauts. Je plaque mon amante contre le mur et commence à palper son corps de déesse. Tout en lui butinant le cou, je me rappelle que je ne connais même pas son prénom.

- Comment tu t'appelles ? l'interrogé-je

- Lina...

Sa voix est douce à mon oreille. Son souffle est saccadé et son regard est brûlant.

- Moi c'est Ruben.

Ces présentations sommaires effectuées, je recommence à la câliner. Je délasse alors le nœud de sa robe dans son cou, puis descends l'étoffe le long de son buste et découvre deux petits seins parfaits. Leurs pointes érigées appellent ma bouche. Je les embrasse l'un après l'autre. Ma langue s'enroule autour de son téton puis je viens l'agacer avec mes dents. Je n'ai jamais rien goûté d'aussi délicieux et addictif. Les gémissements de Lina me prouvent que je suis sur la bonne voie. Je poursuis ma descente et embrasse son corps tout en continuant d'abaisser sa robe. Ma jolie brune vient me griffer le cuir chevelu de ses ongles manucurés, me tirant un grognement bestial.

Le vêtement tombe au sol et ma sirène apparaît seulement vêtue d'un string de dentelle rouge. Le contraste avec le hâle de sa peau est saisissant. De plus, à la lueur de l'éclairage extérieur, elle est tout simplement renversante. Je dois me retenir pour ne pas jouir à cette simple vision. Les mains plaquées contre la porte, ma belle créature m'observe la mâter. Elle est sûre de ses charmes et attend que je veuille bien assouvir ses désirs. Je m'approche lentement.

- Tourne-toi, lui ordonné-je doucement.

Lina s'exécute et m'offre son dos qui m'a rendu fou lors de notre danse. C'est de la soie sous mes doigts. Je lui embrasse les épaules puis descends le long de sa colonne vertébrale. Sa peau se couvre de chair de poule. A la lisière de son string, je remarque une petite tâche de naissance sur le haut de sa fesse droite. Celle-ci est en forme de cœur. J'y dépose un baiser. Puis je descends lentement sa lingerie le long de ses jambes divines.

Mes mains sur ses hanches étroites, je la fais pivoter et me retrouve à hauteur de son ventre. Je dépose des baisers brûlants sur son intimité. Son odeur me rend marteau. J'attrape une de ses cuisses pour la poser sur mon épaule. Et je plonge dans les abîmes. Ma langue cajole ses lèvres intimes puis j'aspire son clitoris. J'alterne mes supplices et je sens que Lina est proche du précipice.

Mais la demoiselle en a décidé autrement. Elle relève mon visage et me dit de sa voix rendue rauque par le désir :

- Je te veux Ruben. Prends-moi maintenant.

J'aime comment mon prénom roule sur sa langue. Comme je suis un bon soldat, j'obéis aux ordres. Ma belle sait ce qu'elle veut et j'adore ça. Je retrouve sa bouche et sa langue magique. Elle en profite pour déboutonner mon jean et passe la main à l'intérieur de mon boxer. Elle enveloppe mon sexe de sa main agile et commence de lents va et vient. Mon souffle devient erratique et je suis au bord de la rupture. Maîtresse de mon plaisir, elle se mord la lèvre inférieure. Je me recule et enlève rapidement mes fringues afin d'être à égalité. La seule différence, c'est qu'elle a gardé ses talons et il est hors de question qu'elle les retire. Elle est bien trop sexy avec !

J'attrape un préservatif dans mon portefeuille puis arrache l'emballage avec les dents. J'enfile la capote sur mon sexe dressé et me rapproche, tentateur. La diablesse a l'air d'apprécier ce qu'elle voit car elle m'envoie un magnifique sourire qui illumine son visage.

J'empoigne ses fesses et lui fait passer ses jambes autour de ma taille. Mon sexe se presse contre l'entrée de son intimité. Nos regards sont imbriqués et j'attends son accord pour la faire mienne.

- Maintenant Ruben, me susurre-t-elle.

D'une seule poussée, je prends possession de sa féminité. Je patiente quelques instants afin qu'elle s'habitue à moi puis je débute mes coups de bassin. Au fur et à mesure de mes assauts, le niveau sonore des gémissements de Lina monte en puissance. Nos bouches ne se quittent pas et nos langues dansent au rythme de nos va et viens. Ses mouvements langoureux m'accompagnent et Lina lacère mes épaules et mon dos. Toutes ses attentions à mon égard font monter la pression. Nos corps deviennent moites. Nos respirations sont saccadées. Au plus profond d'elle, je commence à être à l'étroit et je ne vais pas pouvoir tenir encore longtemps. J'augmente la cadence. Je ne la quitte pas des yeux. Je veux la voir perdre pied. Au moment où je viens cogner le point ultime, c'est l'explosion des sens. Lina s'élève en criant mon prénom. Je ne mets pas longtemps à la rejoindre et je pousse un râle bestial.

Sa tête sur mon épaule, et la mienne dans son cou, nous tentons de recouvrer nos esprits et notre souffle. Je desserre mon étreinte et la laisse redescendre. Comme elle chancelle sur ses talons, je la maintiens par la taille. Je me débarrasse du préservatif usagé et la rejoins.

Son regard post coïtal est hypnotisant. Ses courbes si sensuelles me font à nouveau disjoncter. Je bande à nouveau et Lina n'en perd pas une miette.

- Je crois qu'on n'en a pas fini tous les deux, me dit-elle mutine.

Elle m'attrape par la main et me traine à sasuite. Je ne sais pas où elle m'emmène mais je la suis sans discuter. Sadémarche sensuelle et le petit cœur sur sa peau m'attirent comme un aimant. Jeveux continuer d'honorer son corps et je vais prendre tout mon temps.