Chapitre 25

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Ruben

Je sors de la douche toujours sur un nuage de plaisir. C'était encore mieux que la première fois. S'il nous prenait l'envie de poursuivre dans cette voie, je ne sais pas à quel niveau nous pourrions arriver. Je ne suis pas contre essayer... Même si je n'ai pas pour habitude de m'attacher, je tenterais bien le coup. Cette fille me fait un effet de dingue et je pense ne pas me tromper en disant que l'alchimie ne fait aucun doute. Sexuelle en tous cas. Pour le reste, ça demande du temps. Je n'aime pas me prendre la tête. Je préfère me laisser porter par le courant et on verra bien où il nous mène. Toujours est-il que je ne m'attendais pas à ce que ma soirée se termine ainsi quand j'ai accepté de remplacer mon collègue à ce cours.

Il n'y a aucun bruit dans les vestiaires. A moins que Lina ait déjà terminé sa douche... Je m'essuie le visage puis enroule ma serviette autour de la taille. Au moment où j'arrive près de nos affaires, je ne peux que constater que je suis seul. Elle s'est barrée comme une voleuse. Mon nuage tourne à l'orage et je suis dans une colère monumentale. Mon poing s'abat dans le casier le plus proche, le pliant sous la force de l'impact. Elle me prend pour quoi putain ? Pour un toy boy ? On est sexuellement libre mais il y a des limites. Se barrer sans un mot en fait partie.

Le lendemain, je n'ai pas décoléré. La nuit ne m'a pas porté conseil et j'ai beau chercher, je ne comprends pas son comportement. Elle souffle le chaud et le froid. Je ne suis pas une girouette. Si elle ne veut pas de moi, très bien. La belle aura ce qu'elle désire. Par contre, il ne faudra pas qu'elle s'étonne du retour du grincheux.

La journée au boulot ne m'aide en rien. Je suis d'une humeur de chien et tout me met en rogne. Je viens d'engueuler salement un môme pris en flagrant délit de vol à la tire. Vu comment je lui ai remonté les bretelles, je pense qu'il n'est pas près de recommencer. Je suis plus diplomate d'habitude et davantage dans la prévention que dans la punition.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive Mora ? T'as tes règles ou quoi ? me lance Samia

- T'es d'la police ?

- Ah ah... très subtil !

- Si tu veux. Ça n'te regarde pas en tous cas !

- Ok ok. Mais reste tranquille. On n't'a rien fait nous.

- Ouais je sais. Pardon. Quand j'suis en colère, je n'fais pas de détail.

- Essaie de faire un effort. Et si besoin, j'suis là.

- Je n'te promets rien.

Je retourne dans mon bureau pour éviter de gueuler sur tout et n'importe quoi. En plus, c'est Samia qui me remet en place. Moi, son hiérarchique. Bonjour la crédibilité. Sa copine me vrille le cerveau et j'ai horreur de ne pas comprendre d'où vient le problème. Même si je ne m'engage pas, j'ai toujours respecté les femmes. Alors là, mon orgueil de mâle en prend un coup. J'ai l'impression d'avoir été utilisé et je ne suis pas fan du concept. Même si j'y ai pris beaucoup de plaisir... Alors comme je suis un peu con et buté, je vais aller la retrouver à son bureau après le taf. Et je ne partirai pas tant que la demoiselle ne m'aura pas craché le morceau.

Quelques paperasses administratives et coups de fil plus tard, je suis toujours aussi tendu. La journée touche à sa fin et la confrontation surprise approche. Les collègues m'ont fui comme la peste. A croire que je dois vraiment avoir une tronche à faire peur. J'éteins mon ordinateur et enfile mon blouson. L'heure de la vérité a sonné.

J'arrive au bureau du procureur et m'annonce à la réception.

- Je dois voir Mle Meadows, annoncé-je à la fille de la réception, un ton un peu trop froid

Après coupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant