Chapitre 28

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Ruben

Je monte les marches comme si le diable était à mes trousses. J'ouvre les portes de notre appartement et balance mes clés dans le vide-poche à l'entrée. Quand j'arrive dans le salon, Matthew a sa langue dans la gorge d'une belle blonde plantureuse et une main sur ses fesses bombées. La jeune femme s'écarte à regret de mon pote et sourit niaisement.

- J'te rappelle bientôt ! lui lance-t-il encore sur son nuage post coïtal

- Quand tu veux beau gosse !

- A plus alors Pamela.

La blonde nous quitte et Matthew referme la porte derrière elle.

- Pamela ? Non mais t'es sérieux mec ?! me moqué-je de mon ami

- Quoi ! Ça aurait pu être une Brenda...

- C'est pas faux. Et puis, si tu étais occupé, fallait me dire de rentrer plus tard.

- T'inquiète mec, j'avais fini.

- Même en pleine journée ? Non mais tu bosses quand en fait ?

- Qu'est-ce que tu as ? T'es jaloux ? Tu veux que j't'arrange un plan ?

- Merci mais non merci !

Je n'ai clairement pas envie de plans cul en ce moment. Ma tête est déjà bien assez en foutoir. Quoique ce serait plus simple à gérer. Mon pote n'est pas emmerdé avec toutes ces tergiversations. Une nouvelle fille à chaque fois dans son lit. Aucune promesse, aucun jeu. Du sexe entre adultes consentants et tout le monde est content.

- C'est encore la substitut qui te prend la tête ? reprend Matthew

- Ouais. Mais j'ai pas envie d'en parler.

- Comme tu veux. Tu sais où me trouver en cas de besoin.

- Je sais. Allez, va te doucher ! Tu pues le sexe ! Et après on parle affaires.

Matthew file dans la salle de bain le sourire aux lèvres. Pendant ce temps-là, j'en profite pour ouvrir une bière et m'installer confortablement dans le canapé. Je mets en route mon enceinte bluetooth et lance une playlist. La voix rauque de Rag'n Bone Man emplit le salon. Que j'aime ce titre Human !

« I'm only human after all

I'm only human after all

Don't put the blame on me

Don't put the blame on me»

Matthew revient une quinzaine de minutes plus tard vêtu d'un bas de jogging et d'un t-shirt des Lakers. Il récupère également une bière et s'installe face à moi, sur un des tabourets disposés devant le comptoir séparant la cuisine du salon.

- Bon alors, tu voulais parler business. J't'écoute, commence-t-il.

- Tu te souviens de la femme que j'ai trouvé inconsciente en bas de son immeuble ?

- Oui, j'me rappelle que tu m'as parlé de cette affaire.

- Et bien figure-toi qu'il s'agit de la femme de Preston Crowl.

- Oh putain !

- Comme tu dis. Ce connard l'a tabassée et l'a balancée du troisième étage.

- Et en quoi puis-je t'aider dans cette affaire ?

- Attends. Ce n'est pas tout. J'ai aussi appris que Crowl est l'ex de la substitut.

Après coupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant