Chapitre 37

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◇ Attention chapitre un peu moins joyeux ... mais avec une petite surprise ! ◇

Point de vue de Mia

« - Arrête de soupirer gamine. Et concentre-toi un peu car ton dessin est un vrai désastre pour le moment. »

La remarque particulièrement peu encourageante de Ink me passe complétement au-dessus de la tête. C'est sûr que niveau pédagogie on a connu mieux. Mais ça reste Ink...

Déjà il a accepté de me donner des cours. On ne peut pas lui en demander plus et espérer qu'il devienne gentil.

Conscient que je ne l'écoutes qu'à moitié, mon prof laisse tomber. Du coin de l'œil, je le vois retourner derrière le comptoir pour accueillir son prochain rendez-vous. Aussitôt, je repose mon crayon à papier et détourne mon attention de son exercice.

Il pourrait rester des heures à me surveiller rien ne changerait. Je n'arrive tout simplement pas à dessiner.

Un vrai cauchemar.

Depuis ma discussion avec Death mardi matin et celle houleuse qui a suivi avec Ice, je ne peux plus faire un pas dans cette ville sans être suivis par l'un des motards. Une mesure de sécurité que le président des Dragons Reaper m'a imposée. J'ai essayé de l'en dissuader. Mais aucun de mes arguments n'a fait mouche. Donc que ce soit à l'université, au restaurant ou même en ville, je ne suis jamais seule.

Cette surveillance rapprochée est angoissante car elle signifie que les motards me pensent réellement en danger.

Ils m'ont dit de ne pas m'inquiéter et qu'ils géraient. Mais qu'est-ce qu'ils gèrent au juste ? Je n'ai aucune nouvelle information de leur part au sujet de mes parents biologiques et des raisons pour lesquelles ma mère me cacheraient la vérité. Je ne sais même pas s'ils ont trouvé la preuve qu'elle n'est pas ma mère biologique.

Et cette attente est la pire.

A la maison, l'ambiance est tendue. La surveillance des motards est remplacée par les regards tristes et anxieux que me lancent ma mère dès qu'elle m'aperçoit. Sa culpabilité empoissonne la pièce dans laquelle elle se trouve et m'oblige à rester enfermer dans ma chambre si je ne veux pas craquer en me mettant à pleurer devant elle.

Finalement, peu importe le temps que mettra Snake à trouver les preuves : la vérité est déjà inscrite en lettres capitales sur le visage de ma mère.

Rien que d'y penser, mon cœur se serre dans ma poitrine. Je serre les poings de toutes mes forces pour empêcher la vague de tristesse de me submerger. Il n'est pas encore l'heure de se laisser aller au désespoir. Ni la journée, ni la semaine ne sont terminées.

Même si cette dernière me parait interminable...

Mardi matin a été riche en rebondissement et je n'ai jamais aussi bien dormi que cette nuit-là.

Mercredi après-midi, les avocats en charges du divorce de mes parents m'ont pris la tête pendant deux heures. En effet, j'ai eu le droit à deux interrogatoires interminables durant lesquelles j'ai dû répondre aux mêmes questions.

Une forme de torture que je ne connaissais pas.

Mercredi soir, je suis presque certaine que quelqu'un me suivait quand je suis rentrée du restaurant de Daisy. Cars, qui était de babysitting à ce moment-là, nous a fait prendre plusieurs détours avant de finalement me ramener chez moi. Je ne l'avais jamais vu agir avec un tel sérieux. Pas une seule blague. Pas un sourire.

Totalement angoissant.

Et ma semaine ne faisait que commencer...

Jeudi lors de mon dernier cours de la matinée, j'ai découvert une poupée dans mon sac. Il lui manquait les bras et elle avait un couteau enfoncé dans le cœur. Sur le coup, je n'ai pas réagis. Un peu comme quand on reçoit une mauvaise nouvelle et qu'on sait qu'on n'est pas capable de l'encaisser. J'ai juste décidé de ranger la malheureuse poupée et de ne plus y penser.

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