Dragons Reaper

Epilogue

Epilogue

Quatre mois plus tard

« - S'il-te-plait Mia ! Allez dis oui ! »

Les yeux empleins d'espoirs de la nièce de Poison sont un véritable supplice. D'une main elle agrippe le bas de mon t-shirt tandis que de l'autre elle me montre les rollers que les bikers n'ont pas pu s'empêcher de lui acheter trois mois plus tôt.

Depuis, Anna est aux anges. Mais elle refuse catégoriquement de les essayer tant que je ne lui aurais pas montrer comment en faire. Ce qui savère impossible avec l'atèle qui a élu domicile à mon poignet. Malgré deux opérations et une multitude d'heures de rééducation, ce dernier refuse de coopérer et la douleur semble bien décidée à devenir ma nouvelle meilleure amie.

« - Anna ma puce, tu sais que les médecins l'ont menacé de lui remettre un plâtre si elle n'ose ne serait-ce que regarder un peu trop longtemps ces maudits machins à roulettes. »

Poison a à peine terminé sa phrase que mon gobelet s'écrase mystérieusement en plein milieu de son torse. Son t-shirt d'un blanc immaculé se retrouve embellie par le reste de mon jus de raisin.

« - J'ai toujours pensé que le violet était ta couleur, je déclare dissimulant du mieux que je peux mon sourire satisfait. Tu n'es pas d'accord avec moi Anna ? »

Bien sûre ma complice préférée hoche vigoureusement la tête en gloussant tandis que les bikers autour de nous se marre face au visage ahuri de leur frère.

« - De l'eau froide et un peu de détergent liquide devrait faire l'affaire. Mais on peut aussi harmoniser le t-shirt en le rendant totalement violet. »

Surprise, je tourne la tête en direction de ma mère. Elle ne m'avait pas dit qu'elle viendrait aujourd'hui, même si sa présence au QG des Dragons Reapers ne devrait plus me surprendre. La veste en cuire qu'elle porte ainsi que la main possessive que Rock passe aussitôt autour de sa taille lorsque Poison ose la fusiller du regard me rappelle qu'elle fait, elle aussi, partie de cette famille.

Quand nos regards se croisent, elle m'offre un magnifique sourire que je m'empresse de lui rendre. Puis la main de son régulier se déplace sur son ventre et je détourne le regard prétextant reporter mon attention sur la petite Anna et son histoire de princesse.

Cependant, du coin de l'œil, j'observe le visage de ma mère lorsqu'elle pose sa main sur celle de Rock.

Son bonheur est d'une telle intensité.

La personne que j'ai passé toute ma vie a appelé « maman » porte pour la première fois la vie. Ce petit être qu'elle n'a pas encore rencontré et qui vit en elle depuis seulement deux mois lui apporte plus de joie que les dix-neuf dernières années passées toutes les deux.

Je sais que je ne devrais pas ressentir de jalousie.

Ma mère mérite d'être heureuse. Rock mérite d'être heureux. Et leur bébé mérite d'avoir des parents aimants.

Cette pensée réveille une autre émotion que je m'empresse d'étouffer. La rancune est pire que la jalousie. Après tout ce que ces gens ont fait pour moi, je devrais me montrer reconnaissante.

Ma psychologue ne cesse de me répéter que mes réactions sont tout à fait normales. Elle dit que j'ai le droit moi-aussi de ressentir ces émotions. Elle insiste également sur le fait que je devrais communiquer avec les gens qui m'entourent.

Disons que c'est l'objectif du mois prochain.

Et non, je ne reporte pas cet objectif mois après mois.

Le mois qui vient, j'affronterais la réalité.

Pour le moment, je mets mon cerveau en pause et je décide de profiter de l'anniversaire du bébé de Thor. Tous les bikers, les régulières, les enfants et les amis du club sont présents pour célébrer les un an de ce magnifique petit ange qui est actuellement en train de mener son père et Locky par le bout du nez.