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𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 65












9 h, hôpital de Séoul, Séoul.





- Est-ce que tu as mangé ? Questionnai-je en entrant dans la chambre plongée dans le vide.

- Non, pas encore. Répondit ma mère depuis son lit.

Satisfaite de sa réponse, je posai mon sac en papier sur la table près de son lit et masserai à quelques mètres d'elle.

Elle a meilleure mine.

Ma mère était hospitalisée depuis une bonne semaine maintenant mais elle avait changé de service. Elle avait été transférée en service psychiatrique le temps de quelques examens supplémentaires.

Elle ne semblait pas présenter de trouble de la personnalité ou quelconque autre maladie psychologique alors son départ ne devait être qu'une question de temps.

- Merci. Dit-elle en jetant un oeil au contenu du sac. Quand est-ce que je pourrai sortir ? Questionna-t-elle.

- Dans peu de temps. Répondis-je brièvement. J'ai fais mes recherches concernant ton centre de désintoxication et j'en ai trouvé un pas trop loin d'ici et qui à l'air vraiment bien.

Son regard dévia et je savais que l'idée d'aller en centre ne passait toujours pas mais elle n'avait pas vraiment le choix.

- On ira dès ta sortie pour visiter et t'inscrire. L'informai-je.

- J'aimerai y aller seule. Finit-elle par rétorquer.

Mes sourcils se froncèrent instantanément, ne comprenant pas pourquoi elle me faisait cette demande.

Face à mon regard interrogateur, elle poursuivit d'elle même.

- J'ai déjà assez honte que ce qui m'arrive. J'aimerai vraiment que tu ne viennes pas avec moi dans un endroit pareil. Expliqua-t-elle. Je t'en suis vraiment reconnaissante Aria, vraiment. Merci pour tout tes efforts mais j'aimerai que cette partie de ma vie ne te soit pas exposée.

Un rire franc passa la barrière de mes lèvres.

- Qu'elle ne me soit pas exposée ? Vraiment ? Ris-je. Pourtant j'ai grandi comme ça. Tu m'as élevée avec la drogue. Elle a toujours fait partie de ta vie et c'est seulement maintenant que tu te soucis de l'impact que ça pourrait avoir sur moi ?

Son visage se raidit légèrement face à mes mots. Je n'étais pas tendre et je le savais. Mais j'étais incapable de me retenir plus longtemps.

Je n'étais pas en colère. Non. Trop de temps avait passé pour que je puisse encore m'énerver. J'étais seulement ébahie par son choix de mots lorsqu'elle s'adressait à moi. Elle semblait souvent oublié tout ce par quoi elle m'avait fait passé.

- Je suis désolée. Marmonna-t-elle. J'aimerai vraiment effacer tout ça mais ça reste impossible. Crois moi, si je pouvais, je l'aurai fais. J'aurai tout effacé pour que l'on puisse repartir à zéro.

Et comme depuis son retour, elle me vendait du rêve. Elle me répétait sans cesse qu'elle regrettait, qu'elle aurait tout donné pour se racheter et nous racheter une vie par la même occasion.

APPEAL• JJKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant