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𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 70









13 h 30, maison de Jungkook, Séoul.





Le serrant toujours contre moi, je pris le temps de regagner mon calme. Comme si sa simple odeur suffisait à me calmer.

L'une de ses grandes mains dans mon dos tandis que l'autre était posée sur ma tête, comme s'il se retenait de me caresser les cheveux.

Je savais qu'il n'était pas totalement à l'aise avec cette situation mais j'en avais besoin et pour la première fois depuis un bon moment, j'agissais égoïstement.

Finalement, après quelques minutes passées dans ses bras, je me détachai de lui. Je remis rapidement mes cheveux en place et m'éclaircis la gorge de gêne, réalisant mon acte.

- Je suis désolée... Marmonnai-je, le regard fuyant.

Son regard devenait pensant et je n'osai toujours pas l'affronter.

Il resta debout face à moi, silencieux et après quelques secondes, il me tourna le dos, s'enfonçant dans le sas de sa grande maison, me laissant sur la pas de la porte.

- Entre. Dit-il brièvement depuis le salon.

Un petit sourire naquit alors sur mon visage. Il acceptait de me voir et c'était déjà une grande victoire.

Je m'empressai de retirer mes chaussures et les troquer contre une paire de chaussons que j'avais l'habitude de mettre lorsque je venais ici.

Je marchai jusqu'au salon et remarquai finalement l'état des lieux.

Quelques meubles avaient été retournés et des morceaux de verres me laissaient croire que le salon n'était peut-être pas le seul a avoir été abimé par sa colère.

Inspirant doucement, je pris place sur le canapé, attendant patiemment qu'il refasse son apparition.

Quelques minutes plus tard, il revint avec un petit plateau sur lequel était posé une tasse ainsi que des petits gâteaux.

Cette image me noua la gorge. Il me traitait comme une invité alors que j'avais surement passé plus de temps ici que chez moi.

Jungkook déposa le plateau sur la table basse, face à moi et je remarquai finalement ses phalanges abimées.

Mon regard se releva jusque son visage et cette fois, ce fut ses cernes violettes qui attirèrent mon attention.

J'avais affreusement envie de pleurer.

Il avait l'air si... brisé. Et c'était entièrement de ma faute.

Le brun sembla remarquer mon regard pesant sur ses mains puisqu'il se recula de quelques pas avant de marcher en direction des escaliers qui menaient à l'étage.

Il ne m'adressa pas un mot ou un regard de plus. Me laissant seule dans le grand salon, j'entendais ses bras remonter les escaliers et je compris rapidement qu'il comptait aller dans la salle de bain.

APPEAL• JJKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant